12 décembre 2023

Bruel, Cauet, Depardieu : la sexualité des stars en régime MeToo

Ardisson (il fallait un A), Bruel, Cauet, Depardieu, Elmaleh, on pourrait lancer l’abécédaire des turpitudes des stars, mais nous sommes en France où, théoriquement, la vie privée n’est pas étalée dans les médias. Foutaises !

Car quand il s’agit de MeToo, c’est-à-dire la criminalisation des hommes, là c’est open bar : Mediapart et Libé tirent à boulets rouges sur Gégé, les frasques de Cauet débordent de partout, pour Elmaleh & Bruel, c’est sous le tapis, heureusement pour eux, on dirait que la justice médiatique a choisi son camp, non ?

On ne parle plus trop de viol (en attendant les preuves) mais d’agressions sexuelles, qui sont un délit, pas un crime. Par exemple, Cauet, qui aime les hardeuses – il les invitait pas wagons entiers dans sa Méthode –, est accusé d’avoir embrassé de force la chanteuse Yelle.
La chanteuse jusque-là oubliée témoigne du traumatisme dans Libé, le journal sans lecteurs du Mossad :

« À la fin de l’émission [La Méthode Cauet, en 2008], je me retrouve à côté de lui. Il me tend la joue pour un bisou, je me sens obligée de m’exécuter puis au dernier moment, il se retourne et m’embrasse sur la bouche ».

Carrément du Pierre Menès, un des premiers guillotiné de la révolution MeToo.

Les chanteuses et les actrices, qui sont souvent de la chair (à) canon, devraient savoir que les animateurs télé les kiffent. C’est à qui – pour ce qui concerne les hétéros, bien entendu – sautera unetelle qui a joué dans La Vérité si je mens, l’autre dans La Vie rêvée des anges (même si y a des lesbiennes dans le tas), celle à gros seins des Randonneurs, etc.

Et ils vont même piocher dans le vivier des hardeuses, aujourd’hui remplacées par les influenceuses, des femmes de petite vertu qui ont souvent un double emploi (prostitution) et qui rêvent d’obtenir un fauteuil de chorniqueuse (elle est facile, celle-là) à la télé. Certaines y arrivent, comme chez Hanouna, l’émission qui a le plus gros turn-over du PAF...

Mais c’est dur ! Une fois en place, la bimbo doit défendre son steak contre des ambitieuses aux dents encore plus longues, et à la longue, on ne sait même plus qui baise qui, qui viole qui.

« Une fille qui débute, si le producteur lui dit : “Tiens, je te donne le rôle principal si tu viens avec moi pendant un week-end”, elle va se poser la question :“Je vis avec un mec qui me baise mais qui ne donne rien. Là, ce type, je vais faire l’amour avec lui et il va me donner le rôle principal.” Vous voyez le calcul ? »
(Jean Pierre Mocky)

Dans le showbiz, la notion de viol est très floue, et on ne dit pas ça à la légère : les échanges rôle contre sexe sont fréquents, même chez les homos. Ou chez les réals qui aiment les nymphettes. C’est un autre monde, voilà tout, avec des lois différentes.

La série Hollywood sur Netflix a le mérite de montrer la réalité de la prostitution masculine à Hollywood : Depardieu ne croyait pas si bien dire quand il lançait que les acteurs étaient des « putes ».

Et quand on se fait choper par la patrouille, on appelle un ministre, en général de la Culture, si possible de l’Intérieur. Chirac et Sarkozy en ont sortis, des célébrités qui avaient le cul dans les ronces !

Que les féministes qui nous lisent se rassurent, il n’est pas question ici de défense du viol, mais d’une redéfinition des rapports hommes/femmes dans un univers particulier, où la prostitution est presque de mise. Cela modifie la vision du viol d’en bas.
Une chroniqueuse qui se fait sauter par son animateur, c’est tellement courant qu’on n’y fait même plus attention. La télé, le cinéma, sont le royaume du mélange entre le sexe et l’ambition, les femmes ayant une valeur marchande si elles sont sexy. Il y a des exceptions, on pense à Yolande Moreau ou Corinne Masiero.

Oui, cet animateur dans le viseur avait une chambre pour baiser ses poufs dans l’immeuble en face de son studio ; cette star du foot avait sa chambre à l’année au Crillon à deux pas du palace où son épouse et lui avaient une chambre à l’année ; cet animateur célèbre adore les boys asiatiques ; celui-là frappait les femmes pendant qu’elles se faisaient baiser par un autre ; ce chanteur populaire dépucèle des fans de 14 ans dans les chiottes ; un autre encore plus célèbre, à qui on prêterait le bon Dieu (enfin, le sien) sans confession, fait aussi dans la mineure, mais avec une discrétion d’agent du renseignement ; dans cette émission 100 % homo, c’est à qui fera tomber le stagiaire hétéro choisi pour son innocence et son popo vierge ; cette cougar de la télé s’est fait emmancher par tous les technicos possibles ; telle chanteuse folle du cul a détruit son mari en le rendant malade de jalousie...
Gégé, à côté de ça, même si c’est un soudard avec ses mains au cul et ses réflexions de corps de garde, c’est un paléo-macho !

Le nettoyage de la masculinité toxique, comme disent les féministes, se poursuit dans le monde des médias, de la politique et du showbiz. Ceux qui tombent sont en général ceux qui n’ont pas de communauté protectrice, de dôme de fer. On n’a pas vu le lobby picard voler au secours de Cauet, qui a pour ennemi un autre animateur qui a peut-être balancé, allez savoir... Les rancunes entre concurrents sont tenaces, dans le milieu.

Le grand déballage, faut pas qu’il touche que les non-protégés, comme Matzneff. Si l’écrivain a baisé des mineures, et des mineurs, que ceux qui n’en n’ont jamais baisés lui jettent la première pierre ! Et on en connaît ! Et ils sont connus ! Le problème, c’est la justice, non pas à deux vitesses, mais à deux étages : une pour ceux du dessus, une pour ceux du dessous. Vous allez nous dire, Depardieu est le monstre sacré du cinéma français, et il dévisse de son socle, comme la statue de Saddam en 2003...

Oui, mais Gégé était déjà dans le viseur du Système, suite à ses prises de position pro-Poutine, et on ne jurerait pas que ça n’a rien à voir... Cauet, lui, était sur TF1 dans le pif d’un autre animateur, qui voyait d’un mauvais œil la montée en popularité du petit Picard, qui n’a jamais eu de prime, ou du moins autant que l’autre...

Qu’on se comprenne bien, on va le dire cashement (de manière cash, on vient d’inventer l’adverbe) : en France, quand on chute, c’est rarement pour une histoire de cul, c’est pour autre chose. Le cul sert de prétexte. C’est notre théorie. Et elle fonctionne, puisque des pédophiles célèbres s’ébattent tranquillement dans la nature. Ceux-là sont protégés, ou tenus, et sont généralement pro-Système. Ils peuvent diriger un institut, une radio, un journal satirique, des choses comme ça.

En période de crise aiguë, les Français veulent des têtes. Le Système leur en donne, mais pas les bonnes : il fait rouler les têtes qui l’arrangent.

Notre solution contre le sexisme : numériser les femmes au cinéma ou embaucher Jean-Marc à la place de Gégé

Par exemple, dans Jeff Panacloc, ce grand film d’humour au 3e degré, la vedette est une marionnette. S’il y a des amateurs de main au cul de marionnette chez les comédiens ou les réalisateurs, cela n’occasionnera aucun traumatisme, la marionnette pouvant aussi faire office de poupée (gonflable).
Par extension, avec des actrices numériques, le problème du harcèlement au cinéma sera réglé.
On écoute ici Jean-Marc, qui pourrait aisément remplacer Gégé, car il est assez cru :

« Pète un coup, tu vas clignoter. »

« Non merci, ça me fait pisser. »

« Wouah, non mais c’est quoi ce boule ? »

Banquier ou acteur, c’est kif-kif

« Les acteurs, on est des putes, on se vend. » (Jean-Marc Barr, Première, juillet 1998)

« On est un petit peu des putes, les acteurs. On montre ce qu’on a envie de montrer. » (Vincent Lindon, Ciné Live, juillet 2005)

« Il ne faut pas oublier que notre métier, c’est intermittent. Comme les putes. » (Michel Galabru, La dernière heure, 30 décembre 2010)

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