06 décembre 2023

Altice, confronté à une dette de 60 milliards… BFMTV est à vendre !

Drahi visait 2 milliards d’euros pour la cession de BFM TV et RMC Info, mais les offres émises par Bernard Arnault, Rodolphe Saadé, et même Daniel Kretinsky ont été refusées.

Altice, l’empire médiatique de Patrick Drahi, fragilisé par une dette astronomique de 60 milliards de dollars, est contraint de céder ses actifs pour rembourser. Parmi eux, BFM TV, l’un des joyaux du groupe, est sur le marché pour une somme de 2 milliards d’euros.

Lors d’une conférence organisée à New York par Goldman Sachs, un conseiller d’Altice a révélé une stratégie axée sur une augmentation de capital pour SFR et la vente possible d’actifs de grande valeur, tels que les médias, pour peu qu’une offre intéressante se présente.

Cependant, le groupe a récemment été secoué par le scandale lié à l’arrestation et à la mise en examen pour corruption et blanchiment d’argent d’Armando Pereira, bras droit de Patrick Drahi. Cette affaire, ternissant l’image du groupe, suscite des inquiétudes parmi les investisseurs et les marchés financiers.

Face à cette crise, la fragilité financière d’Altice, endetté à hauteur de 60 milliards d’euros, a été encore davantage mise en lumière. Confronté à une augmentation des taux d’intérêt, le groupe se voit dans l’incapacité de financer ses échéances par l’emprunt habituel, le poussant à la vente inévitable de ses actifs, à commencer par les 92 data centers en France, estimés à près de 1 milliard d’euros.

Patrick Drahi a catégoriquement affirmé que le désendettement devient sa priorité absolue, cherchant à redresser la situation. Cependant, les propositions pour liquider ses actifs médiatiques n’ont pas rencontré l’approbation des potentiels acheteurs. Initialement, Drahi visait 2 milliards d’euros pour la cession de BFM TV et RMC Info, mais les offres émises par Bernard Arnault, Rodolphe Saadé, et même Daniel Kretinsky ont été refusées.

Cette crise place Drahi parmi les hommes les plus surendettés de l’Occident, marquant la fin d’une ère faste. Déjà considérée comme une marque déchue, BFM TV est critiquée comme l’anti-thèse de l’information, dénoncée comme une forme de propagande d’État.

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