Une étude révèle le lourd impact du covid sur la santé mentale des Américains

Le résultat du sondage Harris a révélé que la crise du Covid-19 a provoqué un traumatisme collectif aux Américains. Le traumatisme collectif engendré par la pandémie se manifeste à travers des tendances inquiétantes, affectant divers aspects de la vie quotidienne. La plupart des victimes sont susceptibles de développer des troubles mentaux et des maladies chroniques.

 

 

 

La crise du COVID-19 a laissé une empreinte profonde sur la psyché américaine, induisant un “traumatisme collectif”, comme révélé par le sondage Harris mené auprès de 3 185 adultes. Les séquelles persistent, façonnant la santé mentale et physique, ainsi que les perceptions du stress. Le directeur général de l’ American Psychological Association (APA), Arthur Evans Jr, souligne la transformation durable provoquée par la perte de vies et les changements sociétaux. Cette enquête met en lumière les impacts significatifs sur différentes tranches d’âge, soulignant l’urgence d’adresser les conséquences à long terme de la pandémie.

Les Américains souffrent d’un traumatisme collectif

L’enquête Harris pour le rapport Stress in América 2023 a été menée auprès de 3.185 adultes américains du 4 au 26 août. Ce sondage a révélé que la pandémie de Covid-19 a causé un traumatisme collectif aux Etats-Unis. Selon le directeur général de l’APA, Arthur Evans Jr, les conséquences des premiers confinements demeurent. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la pandémie a causé la perte de plus d’un million de vies aux Etats-Unis ainsi que des bouleversements importants dans le domaine du travail et de l’éducation.

Selon ce sondage, les adultes âgés de 35 à 44 ans affichent une hausse notable des maladies chroniques (58 % en 2023, contre 48 % en 2019) et des problèmes mentaux (45 % contre 31 %). Les jeunes de 18 à 34 ans présentent le taux le plus élevé de maladies mentales à 50 % en 2023. Malgré des diagnostics élevés (66 % pour des maladies chroniques, 37 % pour des problèmes mentaux), une majorité (81 %) évalue positivement sa santé physique et mentale.

Lorsqu’on a demandé aux participants au sondage (24%) d’évaluer leur niveau de stress sur une échelle de 1 à 10, un quart des répondants ont déclaré qu’il se situe entre 8 et 10 contre 19 % en 2019) dans tous les groupes d’âge, sauf les 65 ans et plus. Les parents, en particulier, ressentent une pression croissante, avec 33 % attribuant un niveau de stress élevé en 2023, comparé à 24 % en 2019. Les personnes âgées de 65 ans et plus sont majoritaires.

Les femmes signalent un niveau de stress plus élevé que les hommes, attribuable à des facteurs tels que l’argent (77 % contre 65 %) et l’économie (74 % contre 51 %). Alarmant, 67 % des adultes minimisent leurs problèmes par rapport à d’autres, soulignant la nécessité d’une compréhension accrue des enjeux du stress.

Les adultes concernés par les maladies chroniques et mentales n’ont pas vraiment essayé de régler leurs problèmes. La plupart d’entre eux ne croyaient pas à l’efficacité d’une thérapie. Pour les autres, le manque de temps et d’assurance les a empêchés de chercher un traitement. Pourtant, 47% des adultes victimes de maladies chroniques ou mentales ont déclaré avoir besoin d’une aide pour pouvoir gérer leur stress. 

Les parents ressentent une pression croissante

Les résultats du sondage Harris soulignent également une hausse du nombre de parents d’enfants de moins de 18 ans présentant un niveau de stress élevé de 8 à 10. Il atteint les 33% contre 24% en 2019. Ils ont déclaré être tellement stressés la plupart du temps, au point de développer des symptômes tels que l’engourdissement dû au stress (42 % contre 22 %) et l’incapacité à fonctionner (41 % contre 20 %) sont plus fréquents chez les parents.

Selon le Dr Evans, le stress peut avoir des conséquences graves sur tous les systèmes du corps. Il peut générer une inflammation, une détérioration du fonctionnement du système immunitaire, des troubles cardiaques et une prise de poids. Le stress augmente également le risque de développer une maladie mentale. Ainsi, il est important que les Américains soient conscients du problème et qu’ils cherchent les moyens de réduire l’effet des facteurs qui provoquent le stress dans leur vie. Ils doivent aussi demander l’aide de leurs fournisseurs de soins de santé.

À travers le monde, le confinement, théoriquement entré en vigueur dans le but de freiner la propagation du coronavirus et de limiter le nombre des victimes, était une véritable source de stress et d’anxiété pour la plupart des gens. Le fait de devoir rester à la maison, sans voir les amis et les proches, a généré une sorte d’angoisse.

A cause de cette politique enfermiste, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en 2020 la prévalence mondiale de l’anxiété et de la dépression a augmenté, massivement, de 25 %. Si le Covid-19 a affecté physiquement les individus, il a également mis en exergue la hausse des syndromes dépressifs.

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/11/06/une-etude-revele-le-lourd-impact-du-covid-sur-la-sante-mentale-des-americains/