La quantification de l'effet de serre est une procédure courante dans le cadre des calculs hydrologiques d'évaporation. Selon la pratique courante, cela se fait en considérant la vapeur d'eau dans l'atmosphère, sans aucune référence à la concentration de dioxyde de carbone (CO2), qui, cependant, au siècle dernier est passée de 300 à environ 420 ppm. Les formules utilisées pour quantifier l’effet de serre ayant été introduites il y a 50 à 90 ans, nous examinons si elles sont encore représentatives ou non, à partir de huit séries d’observations, réparties dans le temps sur un siècle.
Nous concluons que l'augmentation observée de la concentration atmosphérique en CO2 n'a pas modifié de manière perceptible l'effet de serre, qui reste dominé par la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère, et que les formules originales utilisées dans la pratique hydrologique restent valables. Par conséquent, aucune adaptation n’est nécessaire en raison de l’augmentation de la concentration de CO2.
Cette recherche n’utilise aucune nouvelle donnée. Les ensembles de données utilisés ont été extraits des sources décrites en détail dans le texte.
Remarques
1 Les prédictions à long terme peuvent contredire le principe de falsifiabilité de Karl Popper (1983), à savoir : « [un] énoncé (une théorie, une conjecture) a le statut d’appartenant aux sciences empiriques si et seulement si il est falsifiable ». En outre, la citation suivante de Percy Williams Bridgman (1966) peut être valable : « Une combinaison de mots sous la forme grammaticale d’un énoncé n’est une ‘pseudo-énoncé’ que lorsqu’elle prétend concerner le futur ». Des informations plus spécifiques sur les prévisions climatiques futures (également appelées projections) peuvent être trouvées dans Koutsoyiannis et al. (2008, 2011, 2023b) et Koutsoyiannis (2020).
2 Les exemples sont les citations suivantes : (a) « Le dioxyde de carbone est le gaz à effet de serre le plus important de la Terre » (U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration—NOAA, Climate.gov : Science & information for a Climate-smart nation, https://www. climat.gov/news-features/understanding-climate/climate-change-atmospheric-carbon-dioxyde ; (b) « Le dioxyde de carbone est largement considéré comme le gaz à effet de serre anthropique le plus important » (U.S. Environmental Protection Agency—EPA, Report on the Environment, https://www.epa.gov/report-environment/greenhouse-gases ; remarquez ici l’adjectif « anthropique », qui contraste fortement avec le fait que seulement 4 % des émissions de dioxyde de carbone sont anthropiques, dont 96 % sont naturelles. ; Koutsoyiannis et al., 2023b); (c) « Pour le changement climatique, le gaz à effet de serre le plus important est le dioxyde de carbone, c'est pourquoi on entend tant de références au « carbone » lorsque les gens parlent du changement climatique. » (Massachusetts Institute of Technologie – MIT, Portail Climat, https://climate.mit.edu/explainers/greenhouse-gases ); (d) « Le dioxyde de carbone (CO2) est le gaz à effet de serre le plus important » (Britannica, https://www.britannica.com/science/greenhouse-gas). (Tous les sites liés ont été consultés le 15 octobre 2023).
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