Le gouvernement Meloni reproche au navire d’avoir violé la nouvelle réglementation italienne, en effectuant trois sauvetages successifs auprès de 128 migrants. L’ONG estime que le droit international maritime l’obligeait à intervenir.
C’est la douzième fois depuis janvier que gouvernement italien immobilise un navire de secours en mer. Ce mercredi 15 novembre, l’Ocean Viking, le navire de secours en mer de l’ONG SOS Méditerranée, a été sanctionné d’une immobilisation de 20 jours et d’une amende de 3300 euros par les autorités italiennes. Dans la nuit du 10 au 11 novembre et dans la journée du 11, le navire avait effectué trois opérations de sauvetage pour porter secours à 128 migrants. Le même navire avait déjà écopé d’une retenue de 10 jours en juillet pour des défaillances de sécurité.
Conformément au décret-loi du 2 janvier 2023, dit «décret Piantedosi» du nom du ministre de l’Intérieur de Giorgia Meloni, les navires d’ONG humanitaires qui portent secours aux migrants doivent regagner un port désigné par les garde-côtes italiens après chaque sauvetage. Après avoir porté secours à une première embarcation de 33 migrants au large de la Libye, l’Ocean Viking a reçu l’ordre du Centre de Coordination des Secours Maritimes italien (ITMRCC) de gagner le port d’Ortona, sur la côte adriatique, pour y débarquer ces personnes.
Mais dans les heures qui ont suivi, le navire a porté secours à un autre groupe de 34 migrants situé dans la même zone. Le 11 novembre, dans l’après-midi, l’Ocean Viking a encore secouru dans la zone libyenne une embarcation en détresse avec 61 migrants à son bord. SOS Méditerranée dénonce cette sanction et souligne son «son obligation légale incontestable de sauver des personnes en détresse en mer» dans un communiqué. «Le droit international ne laisse aucune place au doute», souligne l’ONG.
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