Une monnaie doit avoir trois fonctions et être à la fois :
- Un étalon de valeur.
- Un moyen d’échange.
- Une réserve de valeur.
Depuis quelques années, je dis à qui veut bien m’entendre que les Etats-Unis et la zone Euro suivent des politiques visant à procéder à la très Keynésienne « euthanasie du rentier » qui consiste simplement à ne pas payer un prix de marché au rentier pour son épargne, ce qui permet à l’Etat d’emprunter facilement et de rembourser en monnaie de singe.
Ce qui revient à dire que les monnaies de ces pays ne sont plus des réserves de valeur et qu’épargner en revenus fixes dans ces monnaies est idiot.
Et comme l’épargne n’est plus rémunérée convenablement, les gens, fort logiquement, épargnent moins et comme l’épargne sur le long terme est égale à l’investissement, l’investissement tout aussi logiquement se met à baisser aussi. Et donc la productivité du travail s’écroule, le niveau de vie suit, la croissance s’effondre et les autorités en concluent qu’il faut baisser encore plus les taux d’intérêts pour « soutenir l’activité » ( c. a d . voler encore plus les épargnants et donc faire encore plus de quelque chose qui ne marche pas) et ainsi de suite jusqu’à la faillite finale, qui ne manque pas de toujours se produire.
Les Keynésiens sont donc au communisme ce que le coca-zéro est au coca normal.
- Les communistes disent que le communisme a échoué parce qu’ils n’ont pas pu tuer assez de gens.
- Les Keynésiens, eux, disent que si leurs politiques n’ont pas marché dans le passé (elles ont toujours échoué), c’est parce que « on »ne les pas laissé ruiner assez d’épargnants.
Après un siècle de désastres causés et par le communisme et par le Keynésianisme, on pourrait penser que les intellectuels français auraient compris et cesseraient de recommander des politiques qui ne marche jamais. Il n’en est rien, ils restent tous fièrement communistes, étatistes et Keynésiens, préférant avoir tort avec Sartre que raison avec Raymond Aron, monsieur Piketty en étant un merveilleux exemple.
Mais cela attitude n’est pas nouvelle en France. Ainsi Rousseau, écrivant sur la façon dont il fallait éduquer les enfants, commençait son livre en écrivant cette phrase immortelle, reprise par les gauches du monde entier : « Avant tout, il nous faut écarter les faits ».
Bien entendu, pour ces esprits supérieurs, « écarter les faits » nécessite d’envoyer dans des camps de concentration ceux qui veulent gérer en fonction de la réalité. Ces politiques amènent donc toujours à un écroulement de la démocratie, ce qui ne gêne pas les intellectuels français qui ne l’ont jamais beaucoup aimé.
Ayant souligné une fois de plus, que dans notre pays, proposer une politique qui n’a jamais marché est toujours accueille avec ferveur par les intellectuels, il est temps de revenir à nos moutons.
Résumons.
- Le but d’une telle politique est toujours de ruiner celui qui a acheté des obligations d’Etat, c’est à dire de procéder à un vol au détriment de l’épargnant.
- Cette politique de pillage de l’épargne par l’Etat, a été suivie dans la zone euro sans interruption depuis la grande crise financière de 2008-2008 jusqu’à 2022
- Pour que le vol soit efficace, il faut que cette politique soit suivie par un véritable effondrement des marchés obligataires.
Vérifions si cet effondrement a commencé.
De 1985 à 2007, tout est normal. Les rentiers gagnent leur vie tranquillement
- Arrive la grande crise financière de 2007-2008. Les taux courts en termes réels deviennent négatifs, la banque centrale US imprime comme une malade, l’euthanasie du rentier a commencé mais les dits rentiers ne s’affolent pas et se disent que ça ne va pas durer.
- Explose la crise de l’euro et les taux réels restent négatifs. Les rentiers commencent à se faire du souci et de 2012 à 2020, ils cessent de gagner de l’argent.
- En 2020, nous avons la crise du Covid, et rebelotte : non seulement les taux deviennent encore plus négatifs, mais en plus la Fed et la BCE font marcher la planche à billets comme des folles.
- Les marchés obligataires americains et allemands s’écroulent comme jamais dans l’histoire moderne.
Mission accomplie donc.
Mais c’est à ce moment qu’apparait un léger problème qui apparait dans le deuxième graphique
Cette fois ci, la valeur de tous les portefeuilles est établie en mars 2020 (date du plus bas sur les marchés des actions et des plus hauts sur les marchés obligataires à cause du covid) à 100 euro.
- Et l’on voit que depuis mars 2020, les portefeuilles obligataires allemand et américain ont perdu 27 % pour le premier et 23 % pour le deuxième. Le vol a eu lieu, même síl n’est pas terminé.
- Mais l’on voit aussi que l’or est monté de 28 % (ce qui est normal)
- Mais on voit enfin que les portefeuilles obligataires Chinois et Indien sont montés de 10. 8% pour la Chine et de 4. 2 % pour l’Inde, en euro, depuis mars 2020.
- Et ça, c’est complètement nouveau.
- Jamais, dans l’histoire financière moderne nous n’avions eu une hausse des marchés obligataires Chinois et Indien quand les marchés allemands et/ou americains baissaient.
Ces deux marchés ont donc rompu leurs liens de vassalité vis-à-vis des marchés obligataires des pays développés, ce qui est sans doute la nouvelle financière la plus importante depuis cinquante ans.
Et, bien sûr, personne ne vous en a parlé.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Si je dis :
Or, Chine, Inde…
A quoi le lecteur pense-t-il ?
La réponse devrait être : Aux BRICS et à la cassure à venir entre le système de paiements internationaux fondé sur le dollar datant de Bretton Woods et le nouveau système monétaire dont je parle aux lecteurs depuis des années, qui lui sera totalement indépendant du dollar.
Rappelons quelques faits :
- L’inde est le pays le plus peuplée au monde et est le seul des grands pays ou existera dans vingt ans une force de travail jeune et bien formée.
- La Chine est aujourd’hui la première puissance industrielle au monde, le premier épargnant mondial et le deuxième pays le plus peuplé au monde.
- Et les marchés nous disent que le nouveau système monétaire sera fondé sur leurs monnaies (et sur celle du Brésil, de la Russie et de l’Afrique du Sud) et sur l’or.
- Nous sommes vraiment en face d’une scission Vieil Ouest (1/4 de la population mondiale) contre Nouveau Sud (les ¾ restant).
Conclusion
Je persiste et je signe : Il ne faut avoir aucune obligation ni aux USA ni dans la zone euro.
La partie défensive du portefeuille doit être investie dans les marchés obligataires des BRICS et en Or. Mes choix depuis plusieurs années ont été d’investir cette partie défensive en obligations chinoises et en or, les deux actifs qui se trouvent avoir eu les meilleures performances du lot depuis le début de 2020.
Je ne suis pas mécontent de moi. Comme disent les Suisses, le suis plutôt déçu en bien par les résultats de mes recommandations depuis 2020.
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