Nous ne sommes visiblement pas tous égaux devant les effets secondaires des différents rappels de vaccin contre le Covid-19. Maux de tête, tremblements, gonflement de certains articulations: pendant un à plusieurs jours, certains en viendraient presque à regretter de ne pas être antivax.
Mais une étude "scientifique" récente pourrait au contraire les conforter dans leur choix de se faire vacciner régulièrement, explique National Geographic. D'après le compte-rendu, plus les effets secondaires sont difficiles à endurer, plus cela signifie que le vaccin va être efficace.
Cela reflèterait en effet une production plus importante d'anticorps suite à l'injection. «Plus les gens ont signalé de symptômes, plus leur niveau d'anticorps était élevé», confirme Aric Prather, psychologue clinicien à l'université de San Francisco, qui a dirigé les travaux de recherche.
No pain no gain?
L'immunologue Drew Weissmann, de l'université de Pennsylvanie, est à l'origine de recherches ayant permis d'aboutir au développement des vaccins à ARN messager produits par Moderna et Pfizer. Sa réflexion va également sans ce sens: «Les effets secondaires montrent que le vaccin fonctionne.» Rappelons que Weissmann vient d'obtenir le Prix Nobel de médecine, en compagnie de sa collègue Katalin Karikó, pour leurs travaux liés à l'ARN messager.
D'après les rapports émanant des institutions de santé américaines, moins de 1% de la population américaine ayant été vaccinée contre le Covid-19 a dû avoir recours à des soins médicaux en raison d'effets secondaires supérieurs à la moyenne. Ces personnes peuvent presque s'estimer vernies: leurs anticorps semblent avoir merveilleusement fonctionné.
National Geographic note au passage que les vaccins à ARN messager font partie des plus douloureux qui soient, comme l'explique en détail (et en infographies) cet article canadien. Leurs effets secondaires sont à comparer avec ceux du vaccin contre le zona, particulièrement coriace. La science peine encore à savoir pourquoi certains types d'injections font plus de mal que d'autres. «Il y a encore tant à apprendre sur les effets secondaires des vaccins à ARN messager», résume la vaccinologue Deborah Fuller.
Reste qu'il n'est nullement nécessaire de souffrir après un vaccin pour que celui-ci fasse son office. «En fait, chez de nombreuses personnes ayant décrit des symptômes faibles ou inexistants, la formation d'anticorps largement suffisante était suffisamment élevée», relate Aric Prather. Une étude antérieure montrait en effet que 98% des individus ayant ressenti peu ou pas d'effets secondaires avaient néanmoins produit suffisamment d'anticorps.
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