Il semblerait que le service public français de santé en général et l'hôpital en particulier soient l'une des cibles privilégiées de nos Gouvernements néolibéraux successifs. En effet, pourquoi financer un service de soin de qualité, s'il est possible de le détruire pour le rendre inefficace et ainsi ouvrir l'espace au secteur privé. Une sélection par l'argent pourra ainsi achever la restructuration, ou plutôt la déstructuration, de la société française, en pleine marée de paupérisation.
Le projet du Gouvernement demande à la Sécurité sociale de faire une coupe de 600 millions d'euros dans le financement des hôpitaux publics français. Cette nouvelle, pour le moins choquante, est pourtant très discrètement traitée par les médias français, voire franchement et volontairement ignorée. Un article de Marianne est à noter.
Il faut dire que les tensions sont déjà maximales dans le domaine hospitalier. Un exemple récent, celui de Quimper, où les habitants se battent, parfois au sens direct du terme, pour empêcher la fermeture du service des urgences la nuit. Le meilleur moyen de faire des économies, le plus "efficace", est en effet la fermeture. Plus d'hôpitaux, plus de déficit.
Or, le déficit de la branche santé de la Sécurité sociale a explosé avec la gestion désastreuse du Covid, comme le montrent les données officielles :
N'ayons aucun doute sur le caractère volontaire de cette politique, qui est stable et continue à se renforcer en produisant les effets attendus : décrédibilisation du service public de santé, qui objectivement n'a plus les moyens de fonctionner normalement, ce qui doit justifier à terme de l'enterrer comme modèle trop social ; tensions sociales, qui justifient une politique de plus en plus autoritaire et répressive ; déstructuration de la société, dont les plus fragiles ne peuvent plus être soignés dignement, ce qui permet l'extinction physique et morale de la classe moyenne et la marginalisation des plus pauvres, laissant ainsi l'espace à une "élite" parasite.
C'est le programme néolibéral des sociétés globalisées, qui continue à être mis en place par le Gouvernement français, contre l'intérêt de la population et du pays. Et à part Philippot, l'on entend très peu de voix dans notre opposition bien disciplinée pour s'y opposer.
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