Incendie à Rouen, encore : les riverains inquiets pour leur santé, la mairie assure qu'il n'y a "pas de risque chimique"

Un violent incendie s'est déclaré samedi soir dans le quartier Saint-Julien de Rouen. Les habitants disent craindre pour leur santé en raison de la présence d'amiante dans les deux bâtiments.

Des habitants encore sous le choc. Samedi en fin de journée, un important incendie s'est déclaré dans un immeuble du quartier Saint-Julien de Rouen, provoquant la chute de deux bâtiments désaffectés.

Un impressionnant incendie qui a surpris les habitants du quartier, notamment Jean-Claude qui se trouvait chez lui au moment où le feu s'est déclenché.

"J’habite juste en face (...) On a vu du feu sortir de l’immeuble, on a vu les pompiers et on a vu que ça cramait bien, explique-t-il au micro de BFMTV. On a eu peur, on habite pas loin et on sait jamais, ça peut prendre sur notre toiture et tout", poursuit-il.

La crainte de revivre l'épisode de Lubrizol

La peur, c'est le sentiment partagé par tous les habitants de ce quartier, notamment en raison de la présence d'amiante dans les deux bâtiments. Quelques heures avant l'incendie, un panache de fumée impressionnant s'est dirigé vers le centre de la ville, laissant sur son chemin de la suie sur le mobilier urbain et les voitures.

"J'ai peur. Ce sont de sacrés morceaux de cendres qui tombent, parce que depuis tout à l'heure, j'en vois et j'en reçois sur moi. C'est très inquiétant", confie cette habitante au micro de BFMTV.

Une situation qui ravive le souvenir de l'incendie de Lubrizol. En 2019, 9000 tonnes de produits chimiques partaient en fumée sur le site de l'usine situé à Rouen. L'incendie avait dégagé un important panache de fumée noire. Aujourd'hui, encore, les victimes se battent pour obtenir une indemnisation, car elles craignent des conséquences à long terme sur la santé humaine et l'environnement.

Sur BFMTV ce dimanche matin, Fatima El Khili, adjointe EELV au maire de Rouen en charge de l'urbanisme, voulait "rassurer la population rouennaise parce qu’on a l’esprit ‘Lubrizol’ mais c’est totalement différent puisqu’il n’y a pas de risques chimiques".

Des analyses demandées par la mairie

Face à cette situation, le maire de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol a indiqué aux habitants dans un communiqué, diffusé dans la nuit, qu'"aucun seuil de dangerosité n'a été relevé" concernant la toxicité des fumées.

Il a toutefois précisé que la mairie a "exigé que des analyses complémentaires des pollutions éventuelles, en particulier l'amiante, soient menées dès ce dimanche". Les résultats seront connus d'ici 48 à 72 heures.

En attendant, la mairie a décidé de fermer l'école du quartier ce lundi.

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