“La Palestine n’est pas l’Ukraine.
Si l’Amérique intervient directement, toutes les implantations
américaines dans la région deviendront des cibles légitimes de l’axe de
la résistance et subiront nos attaques. Et ce jour-là, il n’y aura plus
de ligne rouge”. – Déclaration officielle du Hezbollah
Vous savez, bien sûr, que le travail de la CIA consiste à détecter les agissements sinistres dans d’autres pays, en particulier lorsqu’ils sont susceptibles d’affecter notre propre pays. Il semble que la CIA ait manqué quelque chose dernièrement dans l’espace rempli d’épouvante entre l’Iran et Israël.
Pensez-vous qu’ils sont trop occupés à gérer Facebook ? Et leur compagnon domestique, le FBI, fait des heures supplémentaires depuis des années maintenant, entre leurs puissants travaux pour concocter le RussiaGate et le programme actuel visant à débusquer les négationnistes des élections et autres racailles séditieuses – tandis que des millions de cabots louches d’ici, de là et de partout dans le monde franchissent notre frontière avec le Mexique et se déversent dans nos plaines fruitées – avec l’aide, vous comprenez, de nos propres agents frontaliers – et, pourtant, sans qu’aucune question ne leur soit posée. Voici un téléphone gratuit et une carte de débit qui se remplit automatiquement. Bonne journée à Skokie, Plattsburgh ou ailleurs ! Et n’oubliez pas d’envoyer vos formulaires de comparution au tribunal avant la date limite de 2030 !
C’est donc avec une grande surprise que le sud d’Israël a été envahi samedi par des gars du Hamas dans des camionnettes aménagées et des parapentes, qui ont ramené chez eux des centaines de jeunes femmes nubiles pour faire du sport avec elles, après avoir massacré des centaines d’autres personnes de tous âges, comme des Philistins déchaînés de l’âge de bronze. Cette nouvelle énormité est, disons, loin d’être résolue à l’heure actuelle. Je vais vous dire ce qui sera une surprise encore plus grande : lorsqu’une unité organisée de ces cabots d’origine inconnue qui ont franchi notre frontière en douce fera exploser quelque chose comme une bombe sale à New York, Los Angeles ou Washington D.C. ou prendra le contrôle d’une centrale nucléaire. Ou… je ne voudrais pas mettre des idées dans la tête d’un mauvais acteur. Mais vous avez compris, j’en suis sûr.
En ce lundi d’automne, nous nous trouvons donc en territoire inconnu et les événements se succèdent à un rythme effréné. La scène ressemble un peu à la Troisième Guerre mondiale. Du moins, n’importe quel enfant de douze ans pourrait le faire en trois étapes faciles. Disons que le mollah en chef de Téhéran fait une remarque grossière sur le fait qu’Israël l’a bien cherché, yadda yadda … et que Tsahal tire immédiatement un missile de croisière sur son qabaa … et l’instant d’après, tant de nuages en forme de champignon s’élèvent au-dessus du Levant qu’il ressemble à une ferme de shitake.
Tout cela pendant que les États-Unis s’efforcent de rétablir leur santé mentale politique après des années d’abus domestique de la part de leur propre gouvernement. La grande question est de savoir quel type de correction sera nécessaire pour redresser ce gouvernement abusif… ou si l’on peut faire quoi que ce soit avant d’avoir à détruire toute cette foutue opération et à la recommencer ? Quien sabe ? (comme on dit aujourd’hui à Plattsburgh).
Je suis persuadé que le Congrès réglera rapidement cette affaire de nouveau speaker, maintenant que le monde semble s’éclairer. Mais qu’en est-il de ses projets actuels ? Par exemple, l’enquête sur les sombres affaires de la famille Biden, Inc. et sur ce qu’il convient de faire à ce sujet ? Ce regard tend vers une image qui montre un lien effroyable entre la chasse lascive des Biden aux grandes chances globales et l’horrible démolition de l’Ukraine actuellement en cours. S’il n’est pas encore évident pour une majorité d’adultes américains que “Joe Biden”, la griffe du chat à la Maison Blanche, doit partir, ce sera le cas dans quelques semaines, lorsque les relevés bancaires seront mis en lumière et parleront d’eux-mêmes.
Êtes-vous prêts pour la présidente Kamala et le gouvernement par mots-salade ? Par exemple : “Il est très important, comme vous l’avez entendu de la part de tant de leaders incroyables, qu’à chaque moment, et certainement à celui-ci, nous saisissions le moment dans lequel nous existons, dans notre présent, et que nous soyons capables de le contextualiser, de comprendre où nous nous trouvons dans l’histoire et dans le moment présent, en relation non seulement avec le passé mais aussi avec l’avenir”, a-t-elle déclaré. Des thèses de doctorat seront rédigées pour expliquer cette phrase dans les années à venir (où et quand ces années seront situées sur le spectre mystificateur du temps).
Quant au Congrès et à ses sombres fonctions, il faut aussi tenir compte du fait que la risible résolution budgétaire actuelle s’épuise à nouveau juste avant Thanksgiving. Il y a du pain sur la planche ! Les États-Unis se trouvent dans un dilemme si désespéré en matière d’endettement et d’émission d’obligations qu’ils ressemblent à un animal sauvage pris au piège qui doit se ronger la patte pour échapper à la mort. La cause de ce dilemme est l’incapacité de notre législateur à contrôler les dépenses de la nation. Comme le disait Bède le vénérable américain, le sénateur Everett Dirksen (mort en 1969) : “Un milliard par-ci, un milliard par-là, et bientôt on parle d’argent réel”. Eh bien, ce jeu touche à sa fin. La réalité s’impose enfin avec force pour dire que notre pays est aussi fauché qu’il peut l’être et qu’un ajustement douloureux s’impose. Ce sera présenté comme un choix de Hobson : vous pouvez ne pas avoir d’argent… ou vous pouvez avoir beaucoup d’argent qui ne vaut rien. Qu’en sera-t-il ?
Je suppose que le nouveau speaker devra être M. Jordan de l’Ohio, car en ce moment, le Congrès a vraiment besoin d’être dirigé par quelqu’un qui semble au moins musclé et confiant. On peut toutefois se demander si même les muscles et la confiance suffisent dans la situation actuelle – ce moment dans lequel nous existons, comme l’a si bien dit la vice-présidente. Et pourtant, il se passe tellement de choses en même temps qu’on a l’impression que quelqu’un là-haut est en train de jouer avec le temps lui-même. Ou peut-être qu’un blob géant lui a mis des bâtons dans les roues. Mais, vraiment, je dois vous demander : n’êtes-vous pas un peu fatigués d’être un pays qui ne sait pas ce qu’il fait ?
James Howard Kunstler
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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