Le vice-ministre iranien de l'Economie et des Finances chargé de la politique économique a déclaré lors d'une interview à RIA Novosti ce 13 octobre que son pays invitait la Russie à utiliser le territoire iranien comme couloir de transit pour ses exportations céréalières.
«La partie russe peut compter sur l'Iran comme un partenaire fiable et à long terme», a déclaré le vice-ministre iranien de l'Economie et des Finances Seyed Ali Rohani dans une interview à RIA Novosti publiée le 12 octobre.
«Le fait est que l'Iran peut non seulement importer des céréales de Russie pour répondre à ses propres besoins, mais aussi faire de son territoire un couloir pour l'exportation de céréales russes vers des pays tiers», a assuré le responsable iranien.
Selon ce dernier, Moscou n’aurait pas encore profité de cette opportunité, relate RIA. L’agence précise de son côté que l’Iran aurait fait son entrée cet automne sur le podium des principaux acheteurs de blé russe, derrière la Turquie (2e) et l’Egypte (1er).
Lutte contre les sanctions : l’expérience russe «précieuse» pour l’Iran
Le vice-ministre assure également que son pays a observé de «manière particulière» la politique anti-sanction de la Russie, notamment concernant le marché des changes. Politique qu'il juge «très réussie», estimant par ailleurs que «l'expérience de la Russie dans la lutte contre les sanctions est une expérience précieuse et réussie» pour l’Iran.
La Russie était devenue le premier exportateur mondial de blé au milieu de la décennie passée. Un statut pour l'heure incontesté, selon Statista. Ce 13 octobre, Vladimir Poutine a indiqué que la Russie avait reçu une récolte de céréales record, son volume s'élevant à 158 millions de tonnes, et que les exportations russes seraient «au même niveau que l'année dernière, au moins 50 à 60 millions de tonnes».
Les sanctions occidentales ont poussé la Russie à rechercher de nouveaux débouchés, ainsi qu’à développer de nouveaux axes commerciaux. Parmi ces derniers figure le corridor de transport international «Nord-Sud», auquel participe notamment l’Iran. Ce projet de 7.200 km, présenté comme une alternative au canal de Suez, est un système de transit multimode qui reliera les routes maritimes, ferroviaires et routières afin d’acheminer les marchandises de Saint-Pétersbourg jusqu'au golfe Persique et aussi l'Inde, en passant par les territoires de l'Azerbaïdjan et de l'Iran.
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