C’est bien la riposte d’Israël à l’attaque du Hamas qui est l’évènement majeur de ces dernières heures.
Le monde retient littéralement son souffle tant les risques d’embrasement régionaux sont immenses. Les tractations enfin ont lieu car…
Au-delà de l’embrasement régional, c’est bien de l’embrasement du monde entier dont il est question alors que le monde est déjà en guerre en Ukraine, que le monde est déjà en train de se polariser entre les Etats-Unis et ses alliés de l’Otan d’un côté et les Russes et les Chinois et leurs alliés de l’autre.
Nous sommes au bord d’une catastrophe géopolitique mondiale et lorsqu’Israël interviendra au sol dans la bande de Gaza, tout dépendra de la retenue ou non de l’Etat hébreux.
La riposte sera-t-elle ciblée sur les coupables des tueries de masses, sur la libération des otages et sur la destruction de la menace terroriste du Hamas ?
Les pertes civiles seront-elles limitées au maximum ou paieront-ils un lourd tribu, trop lourd pour que cela soit supportable par le monde arabo-musulman ?
Les prochaines heures nous apporteront la réponde, et cette réponde peut considérablement changer le cours de nos vies.
Rien que cela !
Nous parlons ici, potentiellement, de la troisième guerre mondiale.
Voilà où nous en sommes.
Ce n’est pas franchement un résultat brillant.
Le pire n’est jamais sûr. Jamais souhaitable. Mais parfois, il se produit.
Il aura fallu l’intervention de la pluie, divine surprise, pour refroidir les esprits échauffés et permettre le retour de la diplomatie.
Cela sera-t-il suffisant ? Il faut l’espérer de toutes nos forces et prier pour que la raison prévale sur les pulsions de mort qui entourent le monde ces derniers temps.
La réouverture de la frontière du coté de égyptien à Rafah hier soir tard, est une excellente nouvelle et un indicateur du retour de la diplomatie, mais cela peut aussi servir à gagner du temps pour fourbir ses armes, et par exemple pour les Américains d’évacuer leurs ressortissants à partir d’aujourd’hui vers Chypre et de faire arriver leurs porte-avions.
La tentation de l’avantage politique de trop. Voilà le risque majeur.
Je ne vais pas y aller par 4 chemins. L’histoire jugera les évènements (ou pas) et les enchaînements qui ont rendu possibles les massacres de civils israéliens par le Hamas.
Le véritable risque aujourd’hui et la tentation d’une partie de la classe politique israélienne, comme toujours, dans tous les pays et à toutes les époques, de transformer une catastrophe en « opportunité ».
Ici « l’opportunité » c’est l’expulsion de la totalité des habitants de la bande de Gaza qui auraient perdu leur droit à vivre à proximité des Israéliens coupables et complices du Hamas.
L’expulsion de toute une population dans le désert du Sinaï égyptien serait logiquement insupportable pour le monde arabo-musulman.
Dans toute guerre, il y a une dimension idéologique et aussi une dimension politique.
Cherchez la dimension politique et idéologique pour mieux comprendre ce qu’il va se passer.
Surveillez donc avec attention les indications d’extension du conflit.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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