Le père d'une élève de 11 ans a porté plainte pour des faits d'attouchements sexuels concernant sa fille. En retour, il assure avoir reçu une lettre au ton menaçant du rectorat de Versailles.
Le 13 mars dernier, un père de famille a porté plainte contre X dans les Yvelines. Il accuse un animateur périscolaire, chargé de s'occuper des enfants pendant la pause déjeuner, d'avoir commis des attouchements sur sa fille, âgée de 11 ans, rapporte BFMTV. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête, après que les parents et la petite fille ont été entendus par les policiers.
"Pas de trace de la directrice"
Selon les dires du papa, les faits se seraient déroulés un vendredi. L'enfant, en larmes, est envoyée voir la directrice par sa professeure. Elle raconte avoir été victime d'attouchements. La directrice appelle alors le responsable municipal en charge du périscolaire. C'est lui qui informera les parents de la situation. "Pas de trace de la directrice", déplore-t-il auprès de nos confrères.
Le lundi matin, les parents obtiennent un rendez-vous avec le directeur municipal périscolaire. En sortant, la famille part porter plainte. Le père tente également de contacter la directrice, en vain. Une rencontre a finalement lieu le mardi après-midi. Il raconte avoir haussé le ton devant le refus de la directrice de s'expliquer.
Cette dernière refuse "de discuter dans ses conditions". Lui n'obtient aucune réponse à ses questions et menace de porter plainte. La directrice prend peur et demande la protection fonctionnelle, rapporte BFMTV.
"Je vous enjoins d'adopter désormais une attitude constructive"
Dans la foulée, le père de famille écrit un mail à la directrice, avec le rectorat et la mairie en copie, dans lequel il dénonce "la non-prise en compte de la très grave situation" Il regrette que sa fille soit retournée en classe après avoir dénoncé les faits et que la directrice n'a pas contacté la police, ni les parents.
Il assure n'avoir eu "aucun retour" de la responsable de l'établissement. Le maire de la ville lui indique cependant que l'animateur a été suspendu le 15 mars.
Début mai, la famille finit par recevoir une lettre du rectorat. "La procédure en vigueur dans ce cas de figure a été entièrement respectée", peut-on lire. Mais également : "Aussi, dans l'intérêt de votre enfant et par souci d'exemplarité à son égard, je vous enjoins d'adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative et plus largement tout personnel de l'Éducation nationale qui œuvrent à la prise en charge de votre fille et agissent au mieux à son égard".
Un courrier à moitié identique à celui reçu par les parents de Nicolas, 15 ans, qui s'est suicidé début septembre à Poissy. Ce vendredi matin, le ministère de l'Éducation, Gabriel Attal a assuré dans un communiqué "condamner fermement" les "termes" du courrier adressé par le rectorat de Versailles.
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