A Saint-Denis le 30 août 2022, un pacte a été passé entre Macron et les notables républicains. Avant la rencontre, nous avions dit que les chefs de parti ne devaient pas y aller, que c’était un piège qui relégitimerait le président. Après, nous voyons que le pire est toujours sûr avec Macron.
La déclaration a fini par filtrer : le président a regretté ne pas pouvoir se représenter en 2027. Nous traduisons en termes présidentiels : le Narcisse de l’Élysée, lui, a parlé de “funeste c…”. C’était dans une réponse à Jordan Bardella. Ce dernier s’est cependant fendu d’un communiqué bien scolaire, pour expliquer qu’il avait présenté les propositions du Rassemblement National à un président cherchant son cap. Plus personne ne se souviendra de son communiqué de bon élève, tandis que tout le monde retiendra que Jordan Bardella n’a, pas plus que les autres, profité de cette provocation pour aller arracher les plumes d’un coquelet déjà bien déplumé.
Tous sous le charme
A lire les compte-rendus et confidences (ici, ici), le Président a parfaitement réussi son coup. Il reste au centre du jeu. Il a imposé son ordre du jour pour traiter les sujets. Manuel Bompard (LFI) se plaint que les sujets de pouvoir d’achat n’aient été abordés qu’in extremis. D’écologie, il n’a pas été beaucoup question non plus nous dit Madame Tondelier.
Pourtant, la conversation a duré le temps d’un tour de cadran. Chacun pouvait parler autant qu’il le voulait. Mais on a parlé politique étrangère, constitution, référendums….
A en croire toutes les indiscrétions distillées, visiblement, ils étaient tous sous le charme de l’enjôleur. Au fond, qu’ils le veuillent ou non, tous les chefs de partis sont allés faire allégeance. Et la fausse connivence créée avec Jordan Bardella sur cette limitation à deux mandats qui serait la véritable cause de l’impuissance du Président puisque plus personne ne l’écoutait dès le lendemain de sa réélection, est avant tout une manière oblique de susciter l’allégeance.
Qui ne dit mot consent. C’est comme si, de manière torve, Macron avait suggéré qu’il faille lui donner les pleins pouvoirs. Et personne n’a protesté.
Le pacte pour détruire la République
L’homme que les chefs de parti avaient en face d’eux est tout sauf un homme libre. Et tout sauf un défenseur de la souveraineté française.
On l’a vu au moment du COVID. On le voit avec l’Ukraine. L’homme sert les intérêts du mondialisme. C’est pour cela qu’il a été poussé à la présidence française. La complicité ou la faiblesse des autres forces politiques a fait le reste. En 2022 comme en 2017.
C’est pour cela que la comparaison avec Pétain se voyant confier les pleins pouvoirs vient spontanément à l’esprit. Il y a huit décennies les partis s’étaient confiés à un vieillard ; aujourd’hui on a affaire à un quadragénaire passablement immature. Le résultat est le même : la puissance française se défait, la société se disloque.
La France n’est plus rien si elle n’est pas souveraine. Et quand la classe politique renonce à défendre la souveraineté française, elle se jette dans les bras d’un syndic de faillite préalablement adoubé par les puissances étrangères qui veulent démanteler la France.
Les poids légers qui se sont rendus à Saint Denis ont accepté les termes dangereux d’un pacte pour finir de démanteler la République.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/01/pleins-pouvoirs-version-macron-les-partis-daccord-pour-enterrer-la-republique/
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