L’info de la semaine : Et maintenant, la vente à perte ! Le gouvernement autorise la vente à perte sur les carburants. Par la voix d’Élisabeth (Mao) Borne, les distributeurs pourront donc désormais vendre le carburant à un prix inférieur à leur coût d’achat. Cette modification, d’ores et déjà rejetée par TotalEnergies et les principales enseignes de la grande distribution comme nous l’expliquerons dans le prochain numéro de Finance & Tic, le mensuel de Samarie & Cie, devrait être mise en place via un texte inclus dans le projet de loi sur les renégociations commerciales, annoncé précédemment par le dilaté ministre de l’Économie. Ce projet de loi vise à accélérer les négociations entre distributeurs et industriels pour obtenir des baisses de prix rapides dans les rayons des supermarchés. La mesure de revente à perte sera censée s’appliquer à tous les acteurs du secteur des carburants, GMS, acteurs intégrés et stations-services indépendantes.
Cette approche, dans le plus pur esprit soviétique, vise à transférer aux entreprises la charge financière de l’effondrement du taux de change de l’euro face au dollar, les obligeant à réduire leurs marges pour maintenir des prix de vente abordables, et ce alors même que l’État pourrait – on cite Véran, volontiers plus disert sur l’inflation que sur les attaques contre la liberté de la presse en France – « faire sa part de l’effort ». Mais notre État, à la fois obèse et nounou, a, semble-t-il, à cœur d’éviter de dépenser des milliards d’euros dans une nouvelle ristourne sur le prix des carburants : il faut bien payer le homard bleu et les Mouton Rothschild servis au festin du roi d’Angleterre ! D’autres options, telles qu’une réduction de la TVA sur les carburants ou de la taxe sur la TVA (si si !), ont également été exclues. Encore un flop, qui préfigure le rationnement, pudiquement appelé « pass carbone ».
Le chiffre de la semaine
3%, les prévisions de croissance mondiale selon l’OCDE
Pendant ce temps-là, la croissance mondiale est revue à la hausse !
Selon les dernières données de l’OCDE, la croissance économique mondiale devrait atteindre 3% en 2023, ce qui représente une hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport aux prévisions précédentes de juin. Cette révision à la hausse est attribuée à la « solide performance de l’économie américaine ». Cependant, l’OCDE prévoit un ralentissement en 2024, avec une croissance mondiale estimée à 2,7%, contre une prévision initiale de 2,9%. Cette révision à la baisse est principalement due au ralentissement net de la croissance chinoise et à l’inflation persistante dans tous les pays qui ont monétisé le Covid, en dépit des efforts de leurs banques centrales pour relever les taux.
Aux États-Unis, la croissance annuelle du PIB devrait être de 2,2% en 2023, avant de chuter à 1,3% en 2024 en raison d’une détente sur le marché du travail et des effets de long terme – on parle d’hystérèse – du resserrement de la politique monétaire. Dans la zone euro, la croissance du PIB devrait ralentir à 0,6% en 2023 en raison de la demande économique déjà mitigée. Avec l’Allemagne d’ores et déjà en récession, on voit mal comment l’eurozone pourrait ne pas suivre la même pente que Berlin. Une légère reprise est prévue en 2024, avec une croissance estimée à 1,1% à mesure que les effets négatifs de l’inflation élevée sur les revenus réels s’estomperont. Là encore, le doute est permis. La Chine, quant à elle, a enregistré une reprise moins vigoureuse que prévu après la levée des restrictions liées à la pandémie. La croissance chinoise devrait atteindre 5,1% en 2023 et 4,6% en 2024, estimations qui nous semblent, là encore, par trop optimistes.
La déclaration de la semaine
« Depuis 2017, notre croissance cumulée a été supérieure à celle de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne. »
On savait Bruno peu à l’aise avec les chiffres (en référence à son incompétence en 2012 lors d’une interview où il avait avoué ne pas savoir combien mesurait un hectare) : le voici escamoteur de données statistiques, sûrement inspiré en cela par W Churchill qui avouait ne croire qu’aux statistiques qu’il avait lui-même falsifiées !
Une fois n’est pas coutume, c’est sur X (Twitter) que notre ministre préféré s’est illustré : il a affirmé que depuis 2017, notre croissance cumulée aurait été supérieure à celle de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne. Coup dur pour le ministre, puisqu’il est désormais possible d’écrire une note de commentaire en dessous d’un tweet pour éviter la désinformation. Il n’aura donc pas fallu attendre longtemps pour que les twittos démasquent cette imposture de Bruno rappelant, données statistiques à l’appui, que la France avait connu une croissance cumulée de 6,92% contre 10,3% pour l’Allemagne entre 2017 et 2022 ! L’histoire ne dit pas si, à force de briller, Bruno Lumière© est parvenu à éclairer à lui seul la table des 180 convives réunis dans la galerie des Glaces du Château de Versailles en l’honneur de Charles III.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/23/la-chute-de-luerss-est-en-bonne-voie-par-florent-machabert/
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