Officiellement bien sûr, la guerre d’Ukraine est une guerre sainte menée par l’Occident contre le viol du droit international et de tous les principes humanistes par l’horrible Poutine, ce dangereux fou isolé sur la scène internationale, malade d’un cancer qui aurait dû le tuer dix fois, vicié par le mal nationaliste que la caste mondialisée combat au nom de mille vertus chevaleresques. Emmanuel Macron nous avait même demandé, à l’époque, d’accepter de payer le prix du combat pour la liberté. Rien que ça ! Un an et demi plus tard, on comprend que si les Français payent le prix de la guerre avec une inflation accrue, l’opération n’est pas perdue pour tout le monde. Les grandes entreprises mondialisées voient en effet leur chiffre d’affaires exploser grâce à cette guerre… et les dividendes atteignent des sommets désormais écœurants, nourris par le sang inutilement versé par le petit peuple ukrainien. En première ligne : Engie et Total, qui dégueulent du pognon tout droit venu du “combat pour la liberté”. Mais, on vous le jure, la guerre d’Ukraine ne dure pas pour enrichir la caste. C’est juste pour sauver la paix, le droit, la justice, la vérité !
C’était donc le prix que nous devions payer pour la liberté, en finançant la guerre en Ukraine, guerre sainte du bien contre le mal, de la lumière contre la nuit poutinienne, de l’Occident contre la barbarie slave. Souvenez-vous des œuvres de Dostoïevski menacées d’autodafé, et autres folies post-nazies inventées par l’extrême-centre au pouvoir pour nous faire détester la Russie, et pour nous faire aimer le pays champion mondial de la corruption, l’Ukraine, qui vient même de limoger son ministre de la Défense tant il s’en mettait plein les poches sur le sang de ses concitoyens. Pour sauver Zelensky, le roi des corrompus, au nom de la démocratie et du droit, bien entendu, nous étions sommés de nous saigner aux quatre veines.
Vous trinquez, ils s’enrichissent
Donc, pendant que les Français réduisaient laborieusement le contenu de leur caddie au supermarché, pour pouvoir payer leur facture d’électricité ou de gaz, d’autres tiraient les marrons du feu. On retiendra particulièrement le cas d’Engie et de Total, dont les bénéfices explosent grâce à l’explosion des prix des hydrocarbures… Une réaction en chaîne en quelque sorte, tout entière due à la politique de sanction contre la Russie.
Engie, par exemple, le gazier français, a vu son chiffre d’affaires augmenter de 62% en 2022 par rapport à 2021. Le bénéfice a dépassé 5 milliards dont les 2/3 sont redistribués aux actionnaires. Ce dividende a augmenté de 65% en un an ! Une manne pour les actionnaires, dont on rappelle la composition :
Black Rock, mais aussi l’État et la Caisse des Dépôts se féliciteront donc du “prix de la liberté”.
Total et les cachotteries de Reporterre
De son côté, Total a largement profité du recours forcé au Gaz Naturel Liquéfié, et autres amusements, ainsi que de la flambée du prix du pétrole. Le bénéfice 2022 de l’entreprise a atteint 36 milliards ! Ce résultat extraordinaire donne lieu à des distributions de dividende, que nous avions déjà évoquées l’an dernier.
De façon assez astucieuse, la presse écologiste oublie de préciser que cette explosion des dividendes est le résultat de la guerre en Ukraine. La bonne conscience écolo préfère parler de dividendes écocidaires. C’est ainsi que Reporterre, par exemple, a complètement occulté le poids de la guerre en évoquant le refus de certains actionnaires de toucher ces dividendes.
Comme quoi, on peut être en rébellion contre l’ordre mondial, mais avoir la conscience très sélective. Ainsi en va-t-il du mondialisme vert : que des dividendes soient gagnés grâce à la mort de dizaines de milliers d’hommes n’est pas un sujet. Le problème, c’est quand ils polluent.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/07/cette-caste-mondialisee-qui-senrichit-grace-a-la-guerre-dukraine/
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