11 septembre 2023

Altice et Patrick Drahi. Un risque systémique pour les banques françaises ?

Altice, c’est le nom du groupe de Patrick Drahi propriétaire entre autre de SFR et… de BFM et il fait face au spectre de la dette pour ne pas dire de la faillite depuis quelques semaines maintenant.

C’est un article des Echos qui revient sur ce sujet important car le montant des dettes est colossal et les banques françaises très impliquées dans le financement de cette entreprise.

« Avec près de 60 milliards de dettes, l’empire Altice est l’un des groupes les plus endettés dans les télécoms. L’affaire de corruption au Portugal jette un doute sur la signature financière de Patrick Drahi.

Patrick Drahi parviendra-t-il à rembourser dans les temps ses quelque 60 milliards de dette ? Ou connaîtra-t-il le même destin que Jean-Charles Naouri chez Casino qui n’a pas réussi à assumer une dette dix fois moins importante ? Les banquiers et les marchés sont sur le qui-vive depuis qu’une sombre affaire de corruption au Portugal impliquant son bras droit, Armando Pereira, a provoqué la pire crise de confiance jamais connue par Altice.

Depuis, plusieurs responsables du groupe, dont un membre du « comex » en France, ont été suspendus. Le fisc portugais, lui, continue d’enquêter sur Armando Pereira, après les perquisitions à son domicile le 13 juillet. Le numéro 2 officieux du groupe est suspecté de s’être considérablement enrichi en surfacturant à Altice des prestations réalisées par des sociétés… qui lui appartenaient, sur fonds d’évasion fiscale entre Madère, Dubaï et le Portugal, selon la presse portugaise. »

Entre scandale, accusation, et surtout augmentation très significative des taux d’intérêt le refinancement de la dette du groupe Altice risque d’être très compliqué dans les mois qui viennent.

Altice devrait donc commencer à liquider des actifs, on évoque la vente de 90 datas centers, ou encore même d’une partie du fleuron du groupe à savoir SFR, encore faut-il que les autorités de la concurrence européennes puissent autoriser une prise de participation par un autre opérateur, et une fois cédé SFR, il n’y aura plus grand chose dans le groupe Altice pour rapporter de l’argent.

C’est donc un dossier à surveiller comme le lait sur le feu, car il est d’ampleur systémique pour la France et notre système bancaire. Nous parlons de plusieurs dizaines de milliards d’euros de dettes, de quoi donner quelques sueurs froides aux marchés financiers et à la bourse de Paris.

Charles SANNAT

Source Les Echos.fr ici

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