L'ancien président américain et candidat républicain à l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump, quitte la scène après avoir pris la parole lors d'un événement de recrutement de bénévoles républicains à Fervent, à Las Vegas, le 8 juillet 2023 (photo d’illustration).
Visage fermé, sourcils froncés, regard défiant : Donald Trump a été soumis le 24 août à une prise de photo d'identité judiciaire dans une prison d'Atlanta, une première pour un ancien président dans l'histoire des États-Unis.
Inculpé par la justice américaine, Trump tance «l'administration corrompue» de Biden Inculpé de tentative de manipulation de la présidentielle de 2020 par la justice de l'Etat américain de Géorgie, Donald Trump a été brièvement placé en état d'arrestation le 24 août dans une prison à Atlanta.
Un passage par la case prison qui a valu à l’ex-président d’être mesuré, pesé et pris en photo. Un rituel infamant que le candidat à l'élection présidentielle de 2024, malgré ses multiples déboires judiciaires, avait jusque-là réussi à éviter. Ce «mugshot», réalisé dans les services du shérif de la capitale de l’État de Géorgie, s'est instantanément retrouvé en Une des médias américains et a fait le tour des réseaux sociaux.
Cette photo a également marqué le retour de l'ancien président sur X (ex-Twitter). Donald Trump a publié le cliché solennel, accompagné du message «Ne vous rendez jamais !», illustration de sa volonté de combattre ce qu'il estime être une «chasse aux sorcières» orchestrée par le président Joe Biden.
Sa dernière publication sur cette plateforme, autrefois son canal de communication favori, remontait à janvier 2021. Il en avait été banni après l'attaque contre le Congrès américain menée par ses partisans, mais cette suspension a depuis été levée.
Un «simulacre de justice» et une «ingérence électorale», dénonce Trump Donald Trump est désormais «fiché» comme n'importe quel justiciable poursuivi en justice, avec ses caractéristiques physiques ainsi détaillées : 1,90 m, 98 kg, cheveux blond vénitien et le matricule P01135809.
Libéré grâce au paiement d'une caution de 200.000 dollars, le favori des primaires républicaines pour la présidentielle de 2024 a rapidement quitté la prison d'Atlanta dans un convoi motorisé placé sous haute sécurité.
Juste après avoir dû subir cette procédure légale et avant d'embarquer à nouveau dans son avion privé, il a dénoncé un «simulacre de justice» et une «ingérence électorale» de la part des autorités de l'Etat de Géorgie qui l'ont inculpé. «Je n'ai rien fait de mal» en remettant en cause les résultats de la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden, a assuré le tribun républicain.
Plusieurs des 18 co-accusés de l'ancien président étaient déjà passés cette semaine par la prison du comté de Fulton, un établissement surpeuplé et notoirement insalubre. Tous ont été inculpés le 14 août de tentatives illicites d'obtenir l'inversion du résultat de l'élection de 2020, remportée dans cet État clé par l'actuel président démocrate Joe Biden.
La loi sur la délinquance en bande organisée, utilisée par la procureure pour inculper solidairement les 19 accusés, prévoit des peines de cinq à 20 ans de prison. Les prévenus devraient revenir à Atlanta, cette fois au tribunal, la semaine du 5 septembre, vraisemblablement pour annoncer s'ils plaident coupable ou non.
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