La question de l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN est dans tous les esprits, sans faire l'unanimité entre les pays membres. Rasmussen, ancien Secrétaire général de l'OTAN, qui assure aujourd'hui la tutelle de l'Organisation sur le territoire ukrainien, continue à renforcer la pression en vue d'une radicalisation de la situation et de l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN. Même partiellement. Certaines forces ont décidément besoin de donner un second souffle à cette guerre des tranchées, en noyant encore une fois dans le sang et la chaire le Continent européen.
Le conflit qui se déroule en Ukraine entre les pays de l'Axe atlantiste et la Russie stagne. Depuis le renforcement de ses lignes de défense par la Russie, nous sommes entrés dans une véritable guerre des tranchées, sans qu'aucune des parties ne puisse objectivement à ce jour et sans changer de configuration, reprendre l'initiative et significativement faire bouger les lignes de combat.
Il existe au minimum deux manières évidentes de briser cette ligne de front : soit "aveugler" l'ennemi, puisque les deux positions sont quasiment "ouvertes" avec les satellites, les drones, etc. ; soit lancer dans la bataille des forces physiques d'une telle importance, que le massacre attendu laissera opérationnelle une partie suffisante des forces pour "noyer" l'ennemi et dépasser les lignes de défense. La première option semble techniquement aujourd'hui difficile. La seconde option est politique délicate, des deux côtés.
Dans ce contexte, les paroles de Rasmussen, l'ancien Secrétaire général de l'OTAN, prennent toute leur signification. Dans une interview publiée dimanche dans le journal allemand RND, il estime qu'une entrée rapide de l'Ukraine dans l'OTAN est nécessaire. Il va jusqu'à affirmer que cela serait un facteur de stabilisation en Europe. Pour lui, il ne faut pas prendre en considération les "lignes rouges" russes, il faut aller jusqu'au bout.
Dans son élan, il propose d'envisager une entrée partielle de l'Ukraine dans l'OTAN et d'obtenir l'accord entre les membres d'une activation de l'article 5 en cas d'attaque par la Russie des territoires de facto contrôlés par Kiev.
Rasmussen fait donc le choix de l'implication de forces massives. Européennes. Le Sommet de Vilnius ces 11 et 12 juillet s'annonce très chaud.
Les pays européens comprennent parfaitement que cela signifie le début d'une Troisième Guerre mondiale. Auront-ils l'instinct de survie suffisant pour bloquer une telle folie ?
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