22 juillet 2023

Les BRICS font leur Bretton Woods, tandis que nous nous paupérisons


L’info de la semaine : les BRICS lancent mi-août leur monnaie commune adossée à l’or ! C’est officiel et en avance sur le calendrier : les BRICS ont choisi la mi-août pour annoncer le lancement de leur monnaie commune adossée à l’or. Cette nouvelle monnaie commerciale devrait en effet être dévoilée lors du 15e sommet des BRICS en Afrique du Sud, lequel devrait confirmer l’attrait grandissant que suscite le club des émergents sur de nombreux pays. Si une monnaie adossée à l’or pourrait représenter un défi majeur pour le dollar américain, il est important de noter qu’il reste encore un long chemin à parcourir avant que cette devise commune – ou ce panier de monnaies : rand, réal, renminbi, roupie, rouble ? – devienne réalité. Des détails supplémentaires sont attendus pour évaluer pleinement son impact. 
 

Certains analystes estiment notamment qu’une monnaie adossée à l’or pourrait entraîner une dévaluation des monnaies fiduciaires, c’est-à-dire de nos bonnes vielles monnaies fiat (dollar et euro en tête) qui ne sont plus rattachées au cours d’aucune matière première, ce qui ne manquerait pas de bouleverser le système monétaire international dans son ensemble. Cependant, il demeure des questions quant à la convertibilité sur demande de cette nouvelle monnaie en or. Une autre option envisagée par les BRICS serait de créer une nouvelle banque destinée à financer le commerce extérieur, dont le capital serait constitué d’or. Cela ouvrirait de nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux au sein du groupe des BRICS, tout en garantissant la poursuite du mouvement de dédollarisation.

Le chiffre de la semaine

6 à 25 €, le montant de l’aide dont pourront bénéficier les Russes Français pour faire raccommoder leurs habits

Ceci n’est pas une blague mais un message de service de Bruno Lumière© et du Gouvernement : « Tous raccommodés, tous protégés. »

À partir d’octobre, vous pourrez en effet bénéficier d’un nouveau dispositif visant à encourager… la réparation de vos vêtements et chaussures (sic !). Ce « bonus réparation » du secteur textile sera doté d’un fonds de 154 M€ sur la période 2023-2028. Vous pourrez obtenir des aides allant de 6 à 25 € pour réparer vos articles. Par exemple, une réparation de talon pourra bénéficier d’une aide de 7€, tandis qu’une doublure, suprême luxe pour les habitants du Macronistan, pourra obtenir une aide de 10 à 25€. L’objectif de cette mesure est, dans le plus pur esprit du Great Reset, de favoriser l’économie circulaire et la réduction du gaspillage. Que celui qui n’est pas d’accord jette à Klaus la première pierre !

Il est vrai qu’en France, 3,3 milliards de vêtements, chaussures et pièces de linge de maison ont été mis sur le marché rien qu’en 2022 ; et malheureusement, ces sales petits gaspilleurs de Français jettent 700 000 tonnes de vêtements chaque année, dont les deux tiers finissent dans des décharges. En rejoignant le système, les ateliers de couture et les cordonniers seront labellisés par l’éco-organisme Refashion, qui pilote le fonds et le label pour l’État, le tout sous la houlette de… LVMH ! Cette mesure vise également à recréer des emplois dans le secteur de la réparation, sous la bannière, toujours bien levée en Macronie, du capitalisme de connivence. 

La déclaration de la semaine

« Un effort global sera demandé aux Français en 2024 pour réduire la dette. » - Gabriel Attal

Ils dépensent, nous payons.

Le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, en plein lobbying pour succéder à Dupont-Maserati place Vendôme, a annoncé que le budget 2024 prévoirait des économies dans certains secteurs pour favoriser le désendettement progressif du pays. Bien renfloués par les piécettes du bonus Refashion, vous découvrirez ainsi un budget qui repose sur trois piliers : le désendettement, le soutien aux classes moyennes et la lutte contre la fraude, aucun des trois ne s’appliquant bien sûr, en plein État de droit droit de l’État, aux membres de la caste. L’objectif affiché est ainsi de stabiliser la dette publique en… 2026 et de commencer à la rouler rembourser en 2027 ! Cependant, le ministre a souligné que ces efforts ne conduiraient pas à une austérité brutale, mais plutôt à un désendettement volontariste. Ou comment couper la queue du chien en plusieurs fois.

Le gouverne-ment Borne prévoit tout de même de procéder à quelques coupes budgétaires, notamment dans les coûts-contrats (à l’instar des aides à l’embauche d’un apprenti) et dans le budget de la SS (la bien nommée « Sécurité Sociale »). Certains établissements privés facturant des formations financées par l’État seront aussi concernés, tout comme les contrats aidés dont la voilure sera réduite. Il sera également question de responsabiliser les prescripteurs et les entreprises en matière d’arrêts-maladie en téléconsultation. Sur le plan politique, Gabriel Attal souhaite introduire une nouvelle règle exigeant que si l’opposition vote contre un budget, elle propose un budget alternatif. Cette approche viserait à encourager un débat constructif et à favoriser la recherche d’alternatives pour la gestion des finances publiques, qualités dont Miss-49.3, fraîchement reconduite à son poste pour services non rendus, se soucie comme d’une guigne.
 
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/07/22/les-brics-font-leur-bretton-woods-tandis-que-nous-nous-nous-pauperisons-par-florent-machabert/

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