Un mois après le début de la “contre-offensive” ukrainienne, l’échec est patent. Bien entendu, la fiction doit, des côtés ukrainien et occidental être entretenue, afin de ne pas gâcher le sommet de l’OTAN à Vilnius les 11 et 12 juillet prochain. Cependant, observer l’évolution diplomatique rapide d’Israël, nous permet de mesurer l’ampleur du glissement qui est en train de se produire dans les équilibres mondiaux sous l’effet de la guerre d’Ukraine.
Les contes fantastiques du Washington Post
Le Washington Post a révélé que le directeur de la CIA, William Burns s’était rendu en Ukraine début juin et avait donné le feu vert pour un scénario d’installation de missiles pouvant toucher la Crimée:
“En public, les responsables ukrainiens ont exprimé leur frustration face aux critiques concernant le rythme auquel la contre-offensive s’est déroulée jusqu’à présent. Mais en privé, les planificateurs militaires de Kiev ont fait part à Burns et à d’autres de leur confiance dans leur objectif de reprendre des territoires importants d’ici l’automne, de déplacer des systèmes d’artillerie et de missiles près de la ligne de démarcation de la Crimée contrôlée par la Russie, d’avancer plus loin dans l’est de l’Ukraine et d’ouvrir des négociations avec Moscou pour la première fois depuis l’échec des pourparlers de paix en mars de l’année dernière, selon trois personnes au fait de la planification.”La Russie ne négociera que si elle se sent menacée”, a déclaré un haut fonctionnaire ukrainien.
En prévision de l’automne, M. Zelensky et ses principaux collaborateurs ont commencé à réfléchir à la manière dont Kiev pourrait mettre fin aux combats dans des conditions acceptables pour la Russie et le peuple ukrainien, qui a subi un an et demi de violences, de déplacements forcés, d’atrocités et de pénuries de nourriture et d’électricité.
Dans un scénario idéal privilégié par Kiev, l’armée ukrainienne gagnerait du terrain sur la Russie en avançant des troupes et des armes puissantes jusqu’à la limite de l’Ukraine avec la Crimée, prenant en otage la péninsule qui abrite la très prisée flotte russe de la mer Noire. (…)
En acceptant de ne pas prendre la Crimée par la force, Kiev demanderait alors à la Russie d’accepter toutes les garanties de sécurité que l’Ukraine pourrait obtenir de l’Occident, ont déclaré des responsables ukrainiens”.
Quand on lit en détail le papier du Washington Post, on voit un curieux mélange de fiction (des propos prêtés au Général Zaloujni, dont nous rappelons qu’il a été grièvement blessé par une frappe russe et est hors d’état de combattre); de vœux pieux (l’adhésion à l’objectif ukrainien d’être en mesure de négocier en position de force à l’automne); et d’inquiétude (sur l’absence d’avancées de l’armée ukrainienne depuis un mois).
La réalité : l’échec terrible de la contre-offensive ukrainienne
A l’opposé du tableau lénifiant proposé par le journal américain, voici un bilan cru paru sur infobrics sous la plume de Drago Bosnic:
“Le 21 juin, les pertes des forces du régime de Kiev étaient stupéfiantes : environ 13.000 militaires, 246 chars (dont 13 blindés lourds de l’OTAN), 595 véhicules blindés de combat (AFV), 279 canons d’artillerie et mortiers (48 envoyés par l’OTAN), 42 systèmes de roquettes à lancement multiple (MLRS), deux systèmes de missiles SAM (sol-air), 14 avions (y compris des hélicoptères), 264 drones et 424 véhicules. Depuis lors, les pertes semblent avoir augmenté de façon spectaculaire, bien que des chiffres précis n’aient pas encore été publiés. Comme le décrit le quotidien allemand Handelsblatt, “il ne s’agit pas d’une contre-offensive : “Ce n’est pas une contre-offensive. C’est un crash test sanglant”.
Malgré cela, [Kiev] continue d’envoyer les Ukrainiens enrôlés de force vers une mort certaine (ou des blessures atroces, dans le meilleur des cas). Le 24 juin, des opérations offensives ont été lancées dans les régions (oblasts) de Zaporozhye et de Donetsk, mais elles ont échoué, bien que le régime de Kiev ait affirmé qu’il y avait eu des “progrès dans toutes les directions”. Des vidéos montrent que pratiquement toutes les unités d’assaut engagées dans les opérations offensives ont été détruites ou endommagées au point d’être irréparables, tandis que les drones kamikazes russes ont neutralisé leur soutien d’artillerie, composé principalement d’obusiers M777 de fabrication américaine.
Le lendemain, les forces [ukrainiennes] ont perdu plus de 700 soldats et des dizaines de pièces de blindage lourd et de véhicules de soutien plus légers. Lors d’une attaque ratée, la 47e brigade des forces du régime de Kiev s’est enlisée dans un champ de mines, ce qui a entraîné des pertes catastrophiques, y compris des blessures mortelles. Les images de guerre montrent qu’il y a des dizaines de soldats gravement blessés et qu’il n’y a pratiquement aucun moyen d’apporter une assistance médicale immédiate ou d’évacuer les blessés. Dans de nombreux cas, les soldats sont tout simplement abandonnés à leur sort.
Comme on pouvait s’y attendre, cette situation a entraîné l’insubordination de nombreux militaires ukrainiens, dont certains refusent ouvertement de suivre les ordres de leurs supérieurs, ce qui renforce encore les affirmations antérieures concernant une mutinerie imminente au sein des forces de la junte néo-nazie. Les rapports sur le champ de bataille suggèrent même que leurs commandants prennent souvent des mesures extrêmes pour s’assurer de leur obéissance. L’une des dernières vidéos montre un officier lançant au moins deux grenades à main sur plusieurs militaires ukrainiens se trouvant dans un bunker parce qu’ils n’ont pas tenu leur position. Vraisemblablement, les soldats ukrainiens (au moins trois d’entre eux) n’ont pas respecté ou ont refusé de respecter l’ordre de leur commandant de tenir la position à laquelle ils étaient assignés.“
Il y a bien entendu, une interrogation majeure – jusque dans les Etats-majors occidentaux – sur la tactique ukrainienne. On a compté jusqu’à douze tentatives ukrainiennes à des endroits différents de la ligne de front dans la journée du 26 juin. Pourquoi les Ukrainiens ne concentrent-ils pas leur effort? En réalité, on comprend qu’en dispersant les points d’attaque, ils veulent éviter d’offrir aux forces aériennes et à l’artillerie russe une trop grande concentration de troupes et de matériels. Mais on voit bien du coup l’impossibilité d’un succès de la contre-offensive.
Aperçu sur les combats de ces derniers jours
Pendant et depuis le coup d’État manqué d’Evguéni Prigogine, les combats ont continué avec une grande intensité, en particulier au sud de la ligne de front. Le schéma fondamental est à peu près toujours le même: les troupes ukrainiennes avancent pour tenter d’atteindre la première ligne de défense russe. Exposées, sans couverture aérienne propre, elles sont exposées au feu de l’artillerie et de l’aviation russe. Quand les troupes ukrainiennes sont suffisamment affaiblies, l’armée russe contre-attaque alors et, de plus en plus fréquemment, va au-delà du point de départ de l’armée ukrainienne.
Les troupes ukrainiennes se sont efforcées d’exploiter l’assèchement de territoires suite à la diminution des eaux et l’assèchement du barrage de Nova Kakhovskaïa, pour essayer de prendre pied sur la rive gauche du Dniepr, en face de Kherson. Mais sans succès jusqu’à présent.
Un autre sujet d’inquiétude concerne la centrale d’Energodar. Les Ukrainiens ont répété à plusieurs reprises craindre un accident nucléaire provoqué par la Russie. Mais Rafael Grossi, le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique a réfuté ces allégations. Il n’empêche: la crainte subsiste d’une provocation ukrainienne pour provoquer un incident majeur, qui puisse influencer l’opinion des participants du sommet de l’OTAN à Vilnius les 11 et 12 juillet 2023.
3 juillet 2023: L’armée russe a frappé un bâtiment à Soumy où se tenait une importante réunion du SBU, la police politique ukrainienne. Le 1er juillet, l’armée russe avait frappé un centre de commandement ukrainien dans la région de Donetsk. Le 29 juin, c’est une réunion d’officiers à Kramatorsk qui a été visée. Southfront.org propose une analyse détaillée de ce qui s’est passé à Kramatorsk:
Le 27 juin, des explosions ont retenti dans la ville de Kramatorsk, située dans une partie de la République populaire de Donetsk contrôlée par les forces ukrainiennes. Au même moment, les médias ukrainiens, soutenus par des journalistes occidentaux, ont titré sur une nouvelle “cruelle attaque russe contre des civils”. Selon Kiev, un missile russe a tué 10 personnes, dont 3 enfants, dans une pizzeria mal famée. Au total, 56 civils ont été blessés. Le chef de l’administration régionale a confirmé que trois étrangers figuraient parmi les blessés. Les nombreux étrangers aperçus sur les lieux ont été qualifiés de “touristes” et de “journalistes”.
Plus tard, le service de sécurité ukrainien a fièrement annoncé qu’il avait arrêté un traître qui aurait aidé l’armée russe à cibler ses missiles. Il s’agissait en fait d’un employé d’une société locale de transport de gaz. Pendant ce temps, le public ukrainien a imputé l’attaque à une Ukrainienne qui a pris une photo avec les militaires dans le café et a posté l’information sur Instagram. Les Ukrainiens croient toujours que les militaires russes ciblent les missiles uniquement sur la base des messages Instagram des blogueurs ukrainiens.
Le 28 juin, le ministère russe de la Défense a confirmé l’attaque de Kramatorsk, révélant la véritable cible de la frappe. Les troupes russes ont frappé le point de déploiement temporaire de l’état-major de la 56e brigade d’infanterie motorisée des forces armées ukrainiennes. Les officiers ukrainiens rencontraient des mercenaires étrangers qui vivaient dans l’hôtel Kramatorsk situé dans le même bâtiment.
Plusieurs mercenaires étrangers, dont Alex Gallant, Arno Dedeker et Nick Duckworth, ont été aperçus sur le site de l’attaque. Sur l’une des vidéos, le tatouage de l’homme blessé révèle qu’il appartient au 3e bataillon du 75e régiment de Rangers de l’armée américaine. Une autre vidéo montre un homme en uniforme portant l’emblème de la 101e division aéroportée des forces armées américaines. Il y avait également des journalistes étrangers et trois Colombiens, dont l’écrivain Hector Abad, l’homme politique Sergio Jaramillo et la journaliste Catalina Gomez.
Les militaires ukrainiens ont commencé à pleurer leurs camarades tués par la frappe sur les médias sociaux. Par exemple, un jeune homme de 22 ans, Artem Sukhovey, membre de l’unité militaire Azov Nazi. Il est peu probable que le régime ukrainien révèle le nombre réel de victimes, qui se sont avérées être principalement des civils. Cependant, la tendance est déjà évidente : plus Kiev accuse la Russie de crimes de guerre contre les civils, plus de hauts commandants de l’armée ukrainienne et des forces armées de l’OTAN sont détruits.
4 juillet 2023: Moscou a été à nouveau visée par des drones ukrainiens à proximité de l’aéroport Vnukovo. 4 drones ont été interceptés avant d’atteindre leur cible. Ce genre d’action spectaculaire n’a aucune valeur militaire: elle sert uniquement à masquer l’enlisement de la contre-offensive ukrainienne. .
L’enjeu du sommet de l’OTAN à Vilnius
Cette incapacité ukrainienne à effectuer une percée viendra, bien entendu, alimenter l’argumentation des pays de l’OTAN qui souhaitent bloquer toute tentative de faire admettre l’Ukraine dans l’Alliance Atlantique. Bien évidemment, l’opposition de pkusieurs pays est plus fondamentale: en faisant rentrer le régime de Kiev dans l’Organisation, les Occidentaux se retrouveraient en guerre avec la Russie au nom de l’article 5 du Traité, qui oblige les membres à se porter assistance mutuellement.
Le glissement des alliances d’Israël
Benjamin Netanyahou a redit au Wall Street Journal que l’Israël ne livrerait pas d’armes à l’Ukraine de peur de voir des armes se retrouver utilisées par le Herbollah et l’Iran. C’est la raison pour laquelle, en particulier, les Israéliens refusent de livrer des systèmes “Dôme de Fer”, anti-missiles, malgré la pression américaine pour le faire.
Le contexte est éclairé par M.K. Bhadrakumar dans The Cradle:
La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lâché deux bombes dans le circuit diplomatique, attirant l’attention sur des changements potentiels dans les relations de son pays avec les trois superpuissances – les États-Unis, la Chine et la Russie – et, peut-être, sur une nouvelle dimension majeure de la transformation actuellement en cours dans la politique régionale de l’Asie occidentale à la suite du rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran, négocié par Pékin.
Lundi dernier, les médias israéliens ont rapporté que M. Netanyahou avait reçu une invitation du président chinois Xi Jinping à effectuer une visite d’État en Chine. Le lendemain, le bureau du premier ministre a confirmé la nouvelle et révélé que M. Netanyahu avait également informé une délégation du Congrès américain en visite à Pékin qu’il s’y rendrait. (…)
À première vue, M. Netanyahou prend une douce revanche sur l’administration du président américain Joe Biden, qui a repoussé à plusieurs reprises ses demandes d’invitation à la Maison-Blanche, ce que tout nouveau Premier ministre israélien considère comme sa prérogative au moment d’entrer dans ses nouvelles fonctions. La proximité avec la Maison-Blanche donne de l’assurance au Premier ministre israélien en exercice, ce que Biden savait très bien lorsqu’il a décidé de garder Netanyahu dans la niche du chien.
Probablement, Biden n’a pas appris de l’erreur qu’il a commise avec le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman dans des circonstances quelque peu comparables – pour laquelle il a finalement payé un lourd tribut. Six mois se sont écoulés depuis que Netanyahou est redevenu premier ministre d’Israël en décembre dernier, mais Biden n’a toujours pas bougé.
Au lieu de cela, la Maison Blanche a invité le président israélien Isaac Herzog à se rendre aux États-Unis en juillet, et ce dernier s’est vu accorder le grand honneur de s’adresser à une session conjointe du Congrès. Les médias israéliens ne cessent de spéculer sur “l’impatience croissante” de M. Netanyahou à l’égard de Washington.
La décision de M. Netanyahou d’entreprendre ce qui sera sa cinquième visite officielle en Chine à un moment où Washington accroît les tensions avec Pékin [est] audacieuse. Il existe un consensus bipartisan aux États-Unis sur la politique chinoise et, par conséquent, bien que M. Netanyahu cherche peut-être à attirer l’attention de M. Biden, sa visite en Chine pourrait également le mettre en porte-à-faux avec les républicains qui adoptent une position plus dure à l’égard de Pékin.
En fin de compte, Israël reçoit chaque année des milliards d’euros d’aide militaire des États-Unis, dépend fortement du veto américain au Conseil de sécurité des Nations unies, est fortement tributaire des garanties financières américaines et obtient les systèmes d’armement américains les plus avancés à des conditions préférentielles.
Malgré tout, Israël et la Chine entretiennent des relations plus chaleureuses et s’intéressent davantage aux innovations israéliennes, notamment dans les domaines de la technologie médicale, de la robotique, de la technologie alimentaire et de l’intelligence artificielle. Les principales préoccupations de Washington concernent les technologies susceptibles d’avoir des applications civiles et militaires, qui doivent être refusées à la Chine. Mais il faut faire confiance à l’agilité diplomatique de M. Netanyahou pour ne pas devenir un pion dans la guerre froide entre les États-Unis et la Chine. (…)
La deuxième bombe lâchée par M. Netanyahou est son rejet catégorique de tout soutien militaire israélien à l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie. (…).
En d’autres termes, si Israël condamne l’opération militaire russe en Ukraine, il a également pris ses distances avec les sanctions occidentales imposées à Moscou – et adopte désormais une position véritablement neutre en refusant d’armer l’Ukraine contre la Russie. Cela devrait plaire au Kremlin au plus haut point. Il est concevable que M. Netanyahou planifie également une visite à Moscou, afin de raviver ses relations personnelles avec Vladimir Poutine.
Israël s’écarte de son modèle de comportement, qui veut que, puisque Téhéran et Moscou se sont stratégiquement alignés, Netanyahou devrait riposter. Mais il semble renoncer à cet état d’esprit à somme nulle et espère plutôt engager un dialogue constructif avec la Russie. Bien entendu, Moscou a également fait savoir à M. Netanyahou, ces derniers temps, qu’elle souhaitait raviver la verve des relations russo-israéliennes, autrefois solides. Il ne fait aucun doute que Moscou observe attentivement la détérioration constante des relations israélo-américaines sous l’administration Biden.
Moscou a gardé l’esprit ouvert à l’égard de l’initiative chinoise visant à négocier la paix entre Israël et les Palestiniens. Il est concevable que les Russes encouragent l’initiative chinoise, qui est tout à fait en phase avec les idées qu’ils défendent depuis longtemps en matière de sécurité collective dans la région de l’Asie occidentale. En effet, Moscou a entretenu des liens étroits avec les différents centres de pouvoir palestiniens, y compris avec le principal groupe de résistance, le Hamas.
Le repositionnement d’Israël par M. Netanyahou intervient alors que des informations font état d’une reprise des pourparlers entre l’Iran et les pays occidentaux. Selon un rapport de CNN publié mercredi, Téhéran mène désormais des discussions simultanées avec les États-Unis et l’Union européenne (UE). Pour l’Iran, l’essentiel est que son infrastructure nucléaire reste “intacte”, mais en deçà de ce seuil, un assouplissement des sanctions occidentales contre Téhéran n’est pas à exclure. (…)
Israël ressent également la pression de l’isolement en raison des critiques de plus en plus virulentes de l’administration Biden à l’égard de ses politiques de colonisation. Au début du mois, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a qualifié les colonies d'”obstacle à l’horizon d’espoir que nous recherchons”, dans un discours prononcé devant le groupe de pression pro-israélien AIPAC. Dans une déclaration commune très ferme, les ministres des affaires étrangères de Grande-Bretagne, d’Australie et du Canada ont condamné vendredi l’expansion continue des colonies israéliennes, qu’ils ont qualifiée d'”obstacle à la paix” et d'”impact négatif sur les efforts déployés pour parvenir à une solution négociée à deux États”.
Surtout, Netanyahou voit bien que l’administration Biden n’a plus l’influence nécessaire pour favoriser l’intégration d’Israël dans son voisinage arabe. Les accords d’Abraham sont dans l’impasse. Il suffit de dire qu’Israël serait également parvenu à la conclusion que les États-Unis et l’OTAN sont confrontés à une défaite en Ukraine, ce qui aura un impact sérieux sur la politique de l’Asie occidentale, où les États régionaux sortent déjà de l’orbite de Washington et renforcent leurs liens avec la Russie et la Chine. (…)”
Le monde devient complexe. Trop complexe pour les Etats-Unis et l’Union Européenne ?
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