Avec la mobilisation de 130.000 policiers et gendarmes tout au long du week-end (soit plus d’un agent de l’ordre sur deux), et une marche pour Adama Traoré interdite à Paris, la France s’apprête à passer l’une des célébrations les plus violentes de la Fête Nationale. La tension est telle qu’Emmanuel Macron a préféré laisser passer la vague avant de prendre la parole devant le pays, pour dresser le bilan de ses “100 jours”. Mais, au-delà de la question sécuritaire qui permet à une partie de la droite de s’adonner à un numéro de claquette bien huilé, c’est plutôt sur le front économique que les nuages s’amoncellent. On le sait maintenant, les entreprises zombifiées par les aides COVID tombent désormais comme des châteaux de cartes. Et le gouvernement annonce quelques mesurettes pour faire croire qu’il s’attaque au désendettement du pays sans toucher aux privilèges des fonctionnaires qui étouffent l’énergie vitale de la nation. Le temps du pain noir arrive.
C’est quand même un sentiment étrange que d’apprendre, par voie de presse, que la célébration de la Fête nationale justifie la mobilisation de 130.000 policiers et gendarmes sur un total d’environ 250.000 hommes employés. On dirait un effort de guerre. En soi, cette seule information doit interroger sur les raisons d’une telle violence, d’une telle électricité dans l’air alors que la fête de la nation devrait rassembler, au lieu d’antagoniser à ce point.
Le retour des émeutes
Nous avons évoqué la semaine dernière la rumeur qui circulait, selon laquelle une nouvelle vague d’émeutes frapperait le pays ce week-end, et nous ne nous étions guère trompé. C’est toujours la mouvance Traoré, probablement baignée dans l’influence Soros, qui semble à la manoeuvre pour déstabiliser Emmanuel Macron. D’ailleurs, la Préfecture de Police a interdit une marche en souvenir d’Adama ce samedi à Paris, preuve que l’activisme est toujours de mise.
Quels sont les risques liés à ce week-end national et en principe festif, en réalité sous haute tension ? Il est trop tôt pour le dire, mais Emmanuel Macron a pris soin d’annoncer, nous l’avons dit ce matin, depuis le sommet de l’OTAN à Vilnius, la plus grande fermeté face aux troubles. On y entendra l’aveu d’une véritable inquiétude, qui étaie notre soupçon d’une ingérence américaine dans l’opération. Macron n’est pas face à de simples troubles épisodiques. Il est confronté à une pression d’origine étrangère forte, contre laquelle il est malaisé de se défendre dans la mesure où ce sont ses alliés qui le sapent.
Le retour de la droite la plus bête du monde
C’est précisément aujourd’hui que Laurent Wauquiez a choisi pour la parution d’une interview où il propose de réaliser une union sacrée autour d’un choc carcéral !
Ensuite, face à l’ultra-violence, il faut un choc carcéral. Nous devons inscrire dans la loi des peines minimales de privation de liberté effectives dès le premier acte de violence aux personnes : la prison ferme systématique à la première atteinte à l’intégrité physique. Laurent Wauquiez
On aurait pu imaginer un peu d’originalité de la part de Laurent Wauquiez, mais il se fond avec paresse dans le moule tant attendu du parti de l’ordre : autorité, répression, prison. Mais bien sûr, c’est précisément ce qu’il faut face à des groupes de déstabilisation organisés par quelques cerveaux américains. L’appel à l’ordre, aux mesures d’exception, nous l’avons déjà dit, est précisément l’objectif du piège tendu par les acteurs de la caste qui montrent le bout de leur nez dans cette lamentable affaire : quelques émeutes, et on justifie enfin la fin des libertés sur Internet tant préconisée depuis le COVID.
Immobilisme sur l’étranglement bureaucratique
Mais, en réalité, la vraie information est ailleurs. Elle tient à l’hésitation et à la mollesse d’Emmanuel Macron sur la question du désendettement, question pourtant centrale que nous avons évoquée récemment. Alors que même Pierre Moscovici, pourtant piètre gestionnaire, ne cesse de rappeler les obligations budgétaires de la France, le petit mousse Gabriel Attal, ministre des Comptes Publics, a lâché le morceau à propos du plan d’économie du gouvernement :
Le désendettement est une urgence nationale. Nous assumons de préférer un désendettement volontariste, mais progressif, à une austérité qui aurait des conséquences néfastes sur l’activité économique. Gabriel Attal
Donc, on peut parler de choc carcéral, mais pas de choc de désendettement ! Le gouvernement annonce timidement un désendettement progressif quand l’endettement, pour sa part, a gravi les degrés de l’escalier quatre à quatre. Les mesures annoncées ne devraient donc pas être trop brutales, mais ce sera un test majeur pour le gouvernement sur sa capacité à conduire les affaires malgré les boulets qu’Emmanuel Macron tire désormais derrière lui. Si même les mesurettes proposées (dont on disait un temps qu’elles rapporteraient 15 milliards) bloquent, on constatera alors que la gouvernance du pays est impossible.
Le choc financier au bout du tunnel
Dans l’hypothèse où les BRICS lanceraient réellement une nouvelle monnaie indexée à l’or dans le courant du mois d’août, rien n’exclut que la finance occidentale ne subisse un puissant choc qui mettra la France en difficulté, encore plus que les autres places financières européennes. On peut faire confiance à Bercy, et surtout à Bruno Le Maire, pour ne rien anticiper dans ce domaine.
Pour les épargnants, la situation sera plus complexe. Nous y reviendrons à partir de demain. Bruno Le Maire, qui avait annoncé une destruction économique de la Russie il y a un an, et que nous attendons toujours, n’a probablement aucune idée sur le sujet. Il vient seulement de bloquer la rémunération du livret A à 3% pour éviter une concurrence trop vive avec l’assurance-vie qui déstabiliserait trop celle-ci. Nous y reviendrons calmement demain.
D’ici là, les officiers et le commandant du navire sont très occupés en réunion, et l’iceberg droit devant nous approche à grands pas, dans leur parfaite indifférence.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/07/13/14-juillet-2023-la-fin-definitive-du-pain-blanc-pour-la-france/
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