09 juin 2023

Début de crise de la dette pour les Etats-Unis pour Ray Dalio !

On ne présente plus Ray Dalio mais on le présente quand même, car même quand cela va sans dire, cela va mieux en le disant !

Bref, Ray Dalio, est aux obligations ce que Warren Buffet est aux actions en bourse.

Ray Dalio, c’est l’oracle des obligations, le Warren Buffett Obligataire.

Je vous déconseille de ne pas écouter Ray Dalio.

C’est juste le plus grand et le plus brillant gérant de fonds obligataires contemporains.

Pour l’investisseur milliardaire Ray Dalio les États-Unis se trouvent au début d’une crise de la dette et il a averti que l’économie allait connaître des temps plus difficiles.

« À mon avis, nous sommes au début d’une crise de la dette très classique, en fin de cycle, lorsque l’écart entre l’offre et la demande, lorsque vous produisez trop de dettes et que vous avez une pénurie d’acheteurs »,

« Ce qui se passe aujourd’hui, alors que nous devons vendre toute cette dette, c’est qu’il y a suffisamment d’acheteurs », a-t-il ajouté. « Quand je regarde la question de l’offre et de la demande pour cette dette, il y a beaucoup de dette, elle doit être achetée et doit avoir un taux d’intérêt suffisamment élevé », a ajouté le fondateur de Bridgewater.

« Lorsque l’on regarde les acheteurs, il semble qu’il y ait une pénurie significative d’acheteurs pour cette dette gouvernementale. Mais nous sommes maintenant sur le point de voir à quoi ressemblera le tableau de l’offre et de la demande au cours des deux prochaines années », a déclaré M. Dalio.

Vers une pénurie d’acheteurs de la dette américaine et de toutes les autres nations !

Ce qu’il faut avoir en tête c’est que la France devra financer à peu près 300 milliards d’euros cette année. Vous pouvez faire la liste pour tous les pays ce sera pareil.

Pour les Etats-Unis, le département du Trésor a déjà annoncé son intention d’émettre 1 600 milliards de dollars de bons du Trésor cette année jusqu’à la fin de l’année 2023 !

1 600…

Jusqu’à présent cela ne posait aucun problème puisque les banques centrales achetaient elles mêmes les dettes émises par les Etats pour empécher les taux justement de monter sur les marchés.

C’est parce que les banques centrale se subsituaient aux investisseurs qu’il y avait assez d’épargne pour financer les dettes !

Mais, si les banques centrales cessent d’intervenir, alors c’est le marché obligataire qui reprend ses droits.

Et c’est simple un marché obligataire.

C’est l’épargne des uns qui finance les dettes des autres.

Et quand il manque d’épargne parce qu’il y a trop de dettes à financer, et bien le prix de l’argent augmente ! Donc les taux montent.

M. Dalio a déjà commenté la manière dont le gouvernement américain a géré l’impasse sur la limite d’emprunt, attribuant la note D à l’accord, qui ne résout pas le problème clé de l’augmentation constante de l’endettement.

La question clef est donc de savoir si les banques centrales vont véritablement laisser le marché obligataire redevenir libre et fixer lui-même de l’argent pour lutter contre l’inflation ou si elles se mettront en acheteur en dernier ressort pour financer les Etats, notamment les pays membres de l’OTAN… qui ont une petite guerre contre la Russie à financer.

Cela nous promet de beaux moments en perspectives.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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