Le Courrier des Stratèges a interviewé François Asselineau, président de l’UPR, sur sa conception du Frexit. Une fois la France sortie de l’Union Européenne, à quoi ressemblera notre vie quotidienne, avec une nouvelle monnaie nationale, et une stratégie industrielle où les usines que nous réinstallerons seront à la recherche de salariés pour produire : quel sera leur niveau de salaire ? de quelles protections les salariés bénéficieront-ils sans plomber notre compétitivité ? faudra-t-il baisser les impôts ? licencier des fonctionnaires pour diminuer les dépenses publiques ? l’inflation repartira-t-elle ? Cette interview répond aux demandes de lecteurs qui avaient réagi sur notre vidéo concernant les effets d’un Frexit.
Comme on le voit, cet entretien animé a permis d’évoquer (sans forcément les élucider) un certain nombre de questions pratiques et concrètes sur les conséquences réelles d’un Frexit et d’une sortie de la zone euro.
J’ai bien entendu les positions de François Asselineau sur le caractère électoralement inaudible, voire contre-productif de certaines prévisions raisonnables sur le Frexit. J’en profite pour repréciser ma position sur ce sujet : l’Union Européenne est un retardateur et un distanciateur de la décadence française. Grâce à la protection de l’épargnant allemand et grâce à la stabilité de l’euro, la France peut vivre au-dessus de ses moyens sans s’en rendre compte, s’endetter à bas prix et éviter toutes les réformes impopulaires. Ce faisant, elle perd progressivement sa compétitivité, et elle se désindustrialise rapidement.
Pour que la France se relève, l’électrochoc produit par la sortie de la zone euro sera salutaire, mais beaucoup plus douloureux que les défenseurs du Frexit ne veulent bien le dire souvent. Des barrières protectionnistes feront monter le prix des marchandises importées. Elles seront d’autant plus nécessaires que nous repousserons les réformes désagréables indispensables au retour d’une industrie structurante sur notre territoire.
Ces réformes sont bien connues : baisse des protections apportées par le Code du Travail, allongement de la durée annuelle du travail, baisse de la pression fiscale, et allègement de la chappe bureaucratique qui étouffe les forces vives du pays.
Je rappelle la capsule que j’avais réalisée sur ce point :
J’ai bien entendu les positions de François Asselineau sur le caractère électoralement inaudible, voire contre-productif de certaines prévisions raisonnables sur le Frexit. J’en profite pour repréciser ma position sur ce sujet : l’Union Européenne est un retardateur et un distanciateur de la décadence française. Grâce à la protection de l’épargnant allemand et grâce à la stabilité de l’euro, la France peut vivre au-dessus de ses moyens sans s’en rendre compte, s’endetter à bas prix et éviter toutes les réformes impopulaires. Ce faisant, elle perd progressivement sa compétitivité, et elle se désindustrialise rapidement.
Pour que la France se relève, l’électrochoc produit par la sortie de la zone euro sera salutaire, mais beaucoup plus douloureux que les défenseurs du Frexit ne veulent bien le dire souvent. Des barrières protectionnistes feront monter le prix des marchandises importées. Elles seront d’autant plus nécessaires que nous repousserons les réformes désagréables indispensables au retour d’une industrie structurante sur notre territoire.
Ces réformes sont bien connues : baisse des protections apportées par le Code du Travail, allongement de la durée annuelle du travail, baisse de la pression fiscale, et allègement de la chappe bureaucratique qui étouffe les forces vives du pays.
Je rappelle la capsule que j’avais réalisée sur ce point :
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