SOMMET/COVID - Après la 1ère édition en Italie, à Rome (2021), après la 2ème édition en France, à Marseille (2022), la 3e édition de l'International Covid Summit (ICS 2023) s'est déroulée en Belgique, au Parlement européen à Bruxelles, du 2 au 4 mai dernier. Si cet événement ne correspond pas, bien évidemment, à une séance plénière capable de légiférer, celui-ci a bien sa place dans l’agenda de la vie démocratique européenne. Organisé par plusieurs parlementaires, le sommet a permis plusieurs interventions d’experts et de professionnels issus du monde scientifique et médical afin d’évoquer la gestion (ou l'origine en l'occurrence) de la crise sanitaire de SARS-CoV-2.
L’un des orateurs a particulièrement provoqué l’effervescence sur les réseaux sociaux, le docteur David E. Martin. Selon ce spécialiste des dépôts de brevets, cette pandémie ne doit rien au hasard et n’est pas "naturelle". Elle serait le fruit de dizaines d’années de recherches commencées au milieu des années 60, pour réaliser une guerre biologique contre l’humanité. Quelle démonstration et quels faits pour appuyer cette thèse ?Le docteur canadien Stephen Malthouse, chargé de l’allocution de bienvenue à l’ICS 2023 donne le ton. “L’assistance va être surprise”, annonce-t-il avant de demander aux participants d’ouvrir “leur esprit et leur cœur” afin d’écouter “les professionnels et les experts” (avec parmi eux le professeur Christian Perronne ou de l’anesthésiste-réanimateur Louis Fouché. France-Soir reviendra ultérieurement sur leurs prestations, ndlr), dont les “propos se basent sur des études scientifiques”.
Le premier intervenant est le docteur David E. Martin. Et à l’écoute de ses propos, il faut en effet être prêt d'emblée : “Le coronavirus est un acte de guerre biologique préparé de longue date”. Sa “libération” aurait été faite “intentionnellement”
et impliquerait plusieurs établissements de recherches étasuniens, dont
celui d’Anthony Fauci, le NIAID (l’Institut national des allergies et
des maladies infectieuses).
Back in the 60's
Conséquence : la pandémie de 2020 “ne s’est pas produite du jour au lendemain”, mais remonte d’après lui “au milieu des années 60”. Composée d’une succession de recherches et de mises au point, son but serait faire accepter l’idée d’un vaccin “universel” à la population, basé sur la technologie de l’ARNm. Il s’agirait là, à ses yeux, d’une “guerre contre l’humanité”, du fait de la bio-militarisation “de la nature” contre elle, en dehors de toute éthique.
Le
docteur Martin n’a pas oublié de diffuser par diapositives des sources
scientifiques (qui seront ici citées en lien ou en notes) qui étayent
son discours. Celui-ci, relativement clair mais très dense quant à un
éventuel “acte de guerre biologique” n’offre pas toutes les
clefs au problème ainsi disposé. Toutefois, les nombreuses cordes à
l’arc du docteur David E. Martin laissent entrevoir des pistes d’analyse
de la pandémie incontournables.
Qui est-il pour réaliser de telles déclarations fracassantes ? Docteur, diplômé du Goshen College dans l’Indiana, titulaire d’une maîtrise en Sciences de la Ball State University de
Virginie, David E. Martin est le fondateur et président-directeur
général de M.CAM. Fondée en 1998, cette société internationale a pour
activité le “capital immatériel”.
Soit tout ce qui englobe les éléments non monétaire et non physique qui
développe de la valeur de par les informations ou les connaissances qui
peuvent y être associées : par exemple, les brevets intellectuels qui,
indéniablement, sont une composante du déroulement de la crise
pandémique et des découvertes liées à l’ensemble des virus de type
SARS-CoV. Dr Martin en est un spécialiste.
"Il y a environ dix ans, j'ai alerté le monde sur ce qui allait arriver"
Figure des médias mainstream (dont la chaîne Bloomberg, CNBC), avant que ne surgisse la pandémie qui allait lui “faire perdre son audience” et de nombreuses relations professionnelles de par ses prises de position, Martin a personnellement créé l’indice CNBC IQ100.
Celui-ci est considéré comme un indicateur économique majeur dans le
secteur de l’innovation aux États-Unis et tout autour du monde. C’est au
cours de son activité d’entrepreneur que David E. Martin apprend à
connaître les subtilités du Congrès américain avec qui il doit composer
vis-à-vis de la réglementation commerciale ou financière et des agences
de régulation. C’est sur ce même terrain qu’il va échanger avec l’Union
Européenne (UE).
L’UE, dont il avait déjà visité le Parlement : “C’est
particulièrement intéressant pour moi de me trouver ici aujourd’hui,
étant donné qu’il y a environ une décennie, j’ai alerté le monde sur ce
qui allait arriver”. Jadis reçu par le groupement politique Les
Verts/ALE (Alliance Libre Européenne), il est cette fois invité à
l’initiative du groupe ECR, réunissant les conservateurs et réformistes
européens, qui se compose de partis de droite et de la droite
nationaliste sur l’échiquier politique (1).
David E. Martin n’a pas tenu ce type de propos au Parlement européen pour la première fois. Lors d’un entretien mené par l’avocat allemand Reiner Fuellmish, initiateur du procès dit “Nuremberg 2.0” et de class actions devant la justice américaine, le PDG de M.CAM avait déjà indiqué la plupart de ses propos (cf. le Verbatim du 20 juillet 2021, “Pandemic Fraud”), dont certains sulfureux. Le “buzz”, notamment sur les réseaux sociaux, provoqué par cette nouvelle intervention, ne doit pas faire oublier qu’une analyse débattue et disputée des faits et de la thèse soutenue est nécessaire.
Des manipulations sur l'homme très précoces
Par rapport à 2021, la vision de David E. Martin s’est approfondie dans le temps. De façon détaillée, il remonte “à 1965” (l’étude des chercheurs à l’origine de cette découverte est publiée en 1966). Cette année-là, cet “agent pathogène est isolé”
et associé, légitimement, à un rhume dans sa description (avant le
coronavirus dénommé SARS-Cov 2, plusieurs autres coronavirus circulent
déjà par exemple sur le continent européen et sont à l’origine de cette
maladie plus ou moins bénigne pour les patients).
Selon David E. Martin, à l’époque, ce virus aurait intéressé pour ses propriétés associées à un “modèle infectieux et reproductible” qui
ouvrent la porte à des expérimentations sur l’homme en la matière.
Toujours d’après l’intervenant, dès 1966, les États-Unis et le
Royaume-Uni “échangent des données” sur ce virus. Il devient alors l’objet d’une “manipulation” sur l’homme. Et en 1967, les premières inoculations d’individus (voir note 77 du lien) avec un coronavirus “modifié” ont eu lieu d’après lui, sans davantage de précision dans son discours.
Pour autant, dans tous les cas de figure, une absence d’information au
grand public présente un premier problème moral. Ce virus “modifié” avait-il
le droit de traverser l’Atlantique pour des expériences qui peuvent
présenter un danger pour l’humanité ? Selon certaines manipulations
opérées sur des virus en laboratoire, certaines peuvent s’avérer être
dangereuses, que cela soit sur l’influenza responsable de la grippe ou
les coronavirus responsables du rhume ou de ce qui a été appelé en 2020
“la Covid-19”. Aux yeux de David E. Martin, cela est “une violation des traités sur les armes biologiques et chimiques”.
Pouvait-il présenter alors après les expériences menées un danger du
niveau d’une arme ? Le Dr Martin affirme que le coronavirus responsable
du rhume est transformé en “chimère”, autrement dit concerné par des modifications entreprises par l’homme “dans les années 70”. Le terme “chimère”
renvoie théoriquement à la combinaison de deux virus pathogènes. Le but
est d’augmenter la létalité du nouveau virus obtenu, alors envisagé
comme arme biologique. David E. Marin n’a pas le temps de préciser son
propos.
Continuation des expériences sur les animaux
En 1975, toujours sans débat éthique, certains scientifiques ont trouvé comment modifier le virus en l’inoculant à des animaux, en l’occurrence, des porcs et des chiens. Ce qui ne se produit pas sans déclarer chez les animaux des problèmes gastro-intestinaux. Des problèmes qui vont apparaître au sein même des élevages industriels de chiens et de porcs au début des années 1990.
Intervient alors le laboratoire pharmaceutique Pfizer qui souhaite trouver une solution au problème et capter un beau marché en perspective. Il lance son premier modèle de vaccin recourant à la protéine Spike et dépose le brevet (à une date manifestement ultérieure à celle édictée par le Dr Martin (2)).
Cette technologie ne serait ainsi selon le docteur nullement nouvelle mais aurait déjà été testée il y a plus de trente ans et rendues ainsi opérationnelle… ou pas : Pfizer découvre alors “que les vaccins ne marchent pas” sur les animaux, selon Dr Martin. Pourquoi ? “Parce qu’il s’avère que le coronavirus est un type de virus très malléable”. Autrement dit, il mute souvent. “Il change et il mute au cours du temps”. L’échec est total : "de 1990 à 2018, la moindre étude publiée conclut que le coronavirus échappe à l’impulsion du vaccin”.
Un vaccin qui ne marche pas... Des brevets déjà prêts
David E. Martin évoque d’une part un virus qui mute “trop vite”
pour disposer d’un vaccin efficace. Une thèse défendue rapidement par
le professeur Didier Raoult qui, avant tout le monde, a observé la
mutation des coronavirus à l’été 2020, confirmant son analyse
préliminaire (théoriquement bien connue de la science), lorsque le
ministre de la Santé Olivier Véran ou d’autres professeurs comme Karine
Lacombe affirmaient de façon surréaliste que cela n’existait pas...
On peut aussi d’autre part évoquer la question de l’“échappement immunitaire” : si un vaccin n’est pas pleinement efficace contre un virus, celui-ci lui laisse alors l’opportunité de “fuir” et de se diversifier, voire se renforcer et devenir plus dangereux. Une possibilité (bien connue de la science là-encore) qui, dans le cas du SARS-Cov-2 a été soutenue par le prix Nobel Luc Montagnier.
Quoi qu’il en soit ce type de vaccins “ne marche pas, c’est la science et cette science n’a jamais été disputée” avec, à l’appui, des “milliers d’études indépendantes”.
Un tournant apparaît cependant en 2002. Un brevet est déposé par l’Université de Caroline du Nord, Chapel Hill : The mRNA Vaccine "model" is patented as "an infectious, replication defective clone". Krisopher M. Curtis, Boyd Yount, U S, Patent 7, 279, 327, April 2002.
Soit : un “clone infectueux, à la réplication défectueuse”. Pour David E. Martin, cela signifie “une arme”, ni plus ni moins. Dont la propriété serait de “cibler un invididu” sans en toucher un autre. Le docteur indique alors immédiatement la source du financement qui a permis la recherche : le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) dirigé par Anthony Fauci.
Dans un effet de manche, David E. Martin fait un rapprochement avec l’apparition du SARS-CoV, une année après ce dépôt. Et il soutient que ce virus n’est “pas un phénomène naturel”, mais a été réalisé sous ingénierie à l’Université de Caroline du Nord.
Cette affirmation est délicate. En effet, les études épidémiologiques, appuyées par la suite par les données recueillies au sein de l’arbre phylogénétique des coronavirus montrent que l’origine du SARS-CoV-1 est liée aux civettes palmées, hôte intermédiaire du réservoir à coronavirus par excellence et bien réel : les chauves-souris.
Le CDC corrompu ?
Le Dr Martin revient sur son terrain de prédilection. Il traite d’une demande de dépôt de brevet en 2003 par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC, Centre pour le contrôle et la prévention des maladies) pour “isoler” le SARS-CoV-1. Il peste une nouvelle fois une violation des traités contre les armes biologiques et chimiques. Mais détaille aussi la subtilisation d’une séquence découverte en Chine, sur laquelle l’administration américaine aurait déposé ce brevet : “Cela est un crime”. Selon lui, l’office chargé des dépôts de brevets a refusé à deux reprises son enregistrement, pour cette raison. Avant que, finalement, le CDC soit littéralement “soudoyé” pour changer d’avis, acté en 2007.
Le Dr Martin varie de sujet et en vient aux tests RT-PCR et un système de classification qui renforcerait la piste d’un calcul “militaire” derrière la mise en place de techniques (cf. la diapositive numéro 2 de l’exposé, qui indique les “signaux d’alerte” selon l’intervenant. Tout cela “ne ressemble pas à de la médecine, mais à une arme pour éliminer l’humanité”, pense-t-il.
Un sinistre projet qui aurait été financé par "10 milliards de dollars" apportés via l’administration Fauci et qui seraient, selon le docteur Martin, plus important encore que les références à la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency, DARPA, - "Agence pour les projets de recherche avancée de défense"), qui serait à l'origine des premiers essais de vaccins à ARNm, ou à Alliance EcoHealth, la fameuse agence impliquée dans un scandale autour, justement, de l'origine du virus. N'oublions-nous pas quelque peu les enquêtes en cours, qui ont besoin d'être approfondies, et révèlent au fur et à mesure de leurs avancées des faits tangibles hors normes et scandaleux ?
Puis, David E. Martin revient sur la problématique des “gains de fonction”, qui sont en rapport direct avec la façon de rendre plus dangereux des virus par l’intervention de l’homme. Il nous apprend qu’en 2014, le NIAID aurait écrit à l’Université de Caroline du Nord pour que celle-ci poursuive l’étude de gains de fonction sur des virus nonobstant un moratoire décidé sur ces derniers. Comment ? Du fait que les subventions allouées à cette recherche avaient été distribuées auparavant… L’université obtient alors “une exemption” pour continuer ses recherches qui posent tant question moralement et scientifiquement.
Dans un exposé de plus en plus rapide et dense, le Dr Martin revient sur le terrain des brevets une nouvelle fois après avoir insisté sur une idée qui, dès 2016, apparaissait au sein des recherches menées par la NIAIS et l’Université de Caroline : “Il va y avoir une libération accidentelle ou intentionnelle du virus”.
Nature préméditée de la pandémie
À ce moment-là, les recherches en gain de fonction sont aussi menées (et donc en partie financée par cette administration américaine dirigée par Fauci) par le laboratoire de Wuhan de la province du Hubei en Chine. En 2019, comme se préparant à cette “fuite”, Moderna dépose un brevet pour “un agent pathogène respiratoire”, qui n’était pas encore censé exister…
Pour le Dr Martin, c’est ce qui expliquerait la nature préméditée de la pandémie... D’autres pistes existent : les risques de fuite de laboratoire étaient parfaitement connus depuis très longtemps au sein du monde scientifique occidental et des alertes étaient faites régulièrement à ce propos. Une enquête plus approfondie ou, peut-être plus de temps laissé à David E. Martin pourrait aider à éclaircir certains faits présents au sein de son exposé.
Comme le dernier présenté : le but réel de la pandémie serait d’amener un “vaccin universel” tout en permettant aux industriels de se retrouver intéressés à l’affaire d’une société qui évoluerait en ce sens. Le projet du vaccin universel est ancien, évoqué classiquement (par exemple par l'Organisation Mondiale de la Santé) à propos de vaccins contre les virus responsables de la grippe. Mais il peut aussi s’agir d’un rêve d’industriel de la pharmacie, qui grâce à l’ARNm, aimerait voir une technologie pratique à mettre en place et leur garantissant de beaux profits.
Le rôle des médias
Quel ciment pour relier tout cela ? Les médias et leur rôle de caisse de résonance de ce qui ne serait qu’une propagande aux yeux du docteur. Ce dernier finit son intervention par un appel solennel afin "d'en finir avec les expériences de gain de fonction", "d'en finir avec la 'militarisation' de la nature". Car la nature, comme la science ont été "piratées". Empêcher les entreprises privées de soutenir des études qui peuvent défendre ses propres produits, rendre celles-ci "responsables" paraît être une proposition très raisonnable.
Dans son entretien de 2021, David E. Martin ne remontait pas aussi loin pour décrire ici une “ingénierie” de près de 60 ans. L’état de la science comme les techniques de recherche d’alors n’étaient pas les mêmes, certaines non encore imaginées et peuvent, a priori, difficilement faire entendre “un continuum” tendant vers un seul but : l'intentionnalité indiquée par le docteur Martin reste, à l’évidence, à démontrer s’il s’agit d’évoquer “un plan” pour amener à la pandémie de coronavirus telle qu’elle a été connue en 2019/2020.
Notes :
(1) MEMBRES DU PARLEMENT EUROPEEN
M. IVAN VILIBOR SINČIĆ, Député non-inscrit au Parlement européen - CROATIE
MME. FRANCESCA DONATO, Membre non-inscrit au Parlement européen - ITALIE
M. MISLAV KOLAKUŠIĆ, Député non inscrit au Parlement européen - CROATIE
MME. CHRISTINE ANDERSON, Identité et Démocratie - ALLEMAGNE
M. CRISTIAN TERHEȘ, Conservateurs et Réformistes européens - ROUMANIE
(2) Pfizer Patents CoV S-protein U.S. Patent 6, 372, 224 November 2000.
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