Nous ne le cachons pas : l’exercice est périlleux. La tentation a en effet existé de tout temps de dévoyer le débat politique en psychiatrisant les opposants ou même ses adversaires.
Ce fut en particulier, de sinistre mémoire, un trait caractéristique des régimes totalitaires. On se souvient ainsi comment Andreï et Elena Sakharov furent séquestrés en hôpital psychiatrique et médiqués à grands coups de neuroleptiques pour leur apprendre à critiquer le régime soviétique.
Plus récemment, Shirin Hatam, éminente juriste de l’organisation en santé mentale que je dirigeais alors, a rédigé une excellente analyse pour critiquer le recours à des étiquettes psychopathologiques pour qualifier Donald Trump – et croyez-moi, ses propres convictions politiques n’inclinaient aucunement dans le sens de celles du magnat de l’immobilier new-yorkais. Son point était de rappeler que nul ne doit ni ne peut juridiquement souffrir de discriminations du fait d’un diagnostic psychiatrique.
On a aussi vu, lors du diligent travail de propagande mené par les médias mainstream contre l’opposition à la politique sanitaire absurde et destructrice qui nous était imposée, certains titres avoir recours à des pseudo-études scientifiques pour dénigrer un peu plus les opposants. On a ainsi entendu que les gens qui refusaient de porter le masque (parfaitement inutile et nocif pour la santé) étaient des « narcissiques », des « personnalités antisociales » sinon « borderline ».
C’est dire s’il convient de prendre des précautions avant de s’aventurer sur ce terrain même sur lequel je prends ici la responsabilité de vous inviter.
Il importe malgré tout de ne pas être aveugle quant la réalité des risques liés aux caractéristiques psychopathologiques des personnalités avides de pouvoir ou y ayant accédé.
L’usage frénétique et malhonnête de l’éthique de « complotiste » par la presse corrompue a réalisé le travail de sape attendu des bons repères anthropologiques et culturels à cet égard.
Avant cette manipulation soigneusement orchestrée, il était non seulement de notoriété publique mais faisait même partie de notre bagage culturel ancestral que la recherche compulsive du pouvoir était en elle-même pathologique. Les obsédés dont il est question ayant comme particularité de n’avoir ni scrupules ni vergogne et donc d’être prêts à tout pour se hisser au pouvoir. Puis, une fois qu’ils y sont parvenus, pour s’y maintenir.
Le paradoxe du pouvoir
L’autre processus incontournable est que l’accession à des positions de pouvoir tend à faire perdre un ensemble de compétences utiles pour y accéder. Cela été abondamment étudié dans le domaine de la neuropsychologie sous la dénomination de « paradoxe du pouvoir » : l’exercice du pouvoir isole, tend à faire perdre l’empathie et même une capacité d’écoute élémentaire de tout point de vue divergent. Ce que décrit depuis longtemps l’entourage d’Emmanuel Macron…
Le vénérable Lord Acton avait troussé à la fin du XIXe siècle cette petite formule que nous avons tous entendue :
Il existe donc une difficile réalité psychopathologique impliquée dans les réalités du pouvoir et a fortiori lorsque son exercice dérape dans des formes d’autoritarisme, de violence et même d’absolutisme.
C’est hélas la configuration dans laquelle se retrouve actuellement la France.
Le président actuel montre en effet -c’est ce que je montre dans l’analyse qui suit- un ensemble de caractéristiques propres aux profils les plus dangereux que l’on qualifie aujourd’hui de « sociopathes ». La sociopathie est une structure de la personnalité ainsi qu’un état d’esprit caractérisé par ce que les criminologues appellent désormais la tétrade noire.
Il s’agit de la combinaison de quatre traits principaux qui sont :
- le narcissisme : « moi seul existe, les autres ne sont que des marionnettes sur la scène de mon monde » ;
- le machiavélisme : « je suis prêt à toutes les manipulations et ne suis jamais engagé en aucune manière par ma parole ni les principes éthiques ou déontologiques qui prévalent » ;
- la psychopathie, soit l’absence totale d’affect vis-à-vis des émotions des autres, en particulier l’expression de la douleur ;
- le sadisme, c’est-à-dire la jubilation à infliger de la souffrance ou de l’humiliation à autrui.
Albert Jacquard nous avait averti, il y a une trentaine d’années, que nous étions en train de construire une société dangereuse : la compétition à outrance, qui s’est progressivement instaurée au détriment de la coopération comme mode par défaut de tous nos systèmes sociaux, tend à privilégier l’accession au pouvoir de profil sans foi ni loi, prêts à marcher sur les autres ou à user de tous les coups tordus pour arriver à leurs fins. Ainsi que de profils conformes, ceux qui ne prendront jamais aucun risque pour défendre l’éthique, la vérité ou l’honneur, excellant de ce fait dans la banalité du mal.
Force est de constater que c’est la situation qui prévaut aujourd’hui en France comme dans d’innombrables pays.
Le Conseil constitutionnel est composé d’un certain nombre de repris de justice ou de personnes ayant trempé dans des scandales extrêmement graves. Le gouvernement compte un nombre de « mis en examen » sans précédent. Le « président de la république » se comporte comme un autocrate complètement isolé et replié sur lui-même, de l’aveu même de ses propres troupes, avec des manières qui sont celles d’une petite frappe de banlieue. La violence d’état, verbale comme physique, avec le mensonge, sont devenus le registre banal de la clique au pouvoir.
Ajoutez à l’équation que l’État est infiltré par des intérêts économiques étrangers, par le biais de cabinets de conseil qui se sont vus attribuer des mandats faramineux pour se substituer à l’administration et aux corps constitués. Ainsi que l’existence d’une véritable « mafia d’état », pseudo élite privilégiée dont le but, depuis longtemps, est la préservation de ses propres intérêts et privilèges sans plus d’égards pour le bien commun et l’intérêt public.
Une vaillante capitaine de police vient d’indiquer dans une interview à QG, un média libre : « nous ne sommes plus une police républicaine mais un bras armé du gouvernement. »
La représentation nationale, en pleine faillite politique et morale, passant son temps à se chamailler sur des chiffons idéologiques brandis par le pouvoir en guise de détournement d’attention (comme la prochaine figuration de Marianne Schiappa dans Playboy) le peuple est laissé sans protection et sans défense face aux abus violents et illégaux du pouvoir macronien.
Les ministres en vue montrant les mêmes traits de caractère que ceux de la psychopathologie présidentielle, il nous faut oser l’hypothèse que nous faisons désormais face à un système gouvernemental pervers, violent et dangereux.
C’est ce que je me suis permis de décrypter à votre attention dans la vidéo qui suit.
Si ce constat n’est évidemment pas rassurant, il avait accessoirement déjà été dessiné par un psychiatre italien, le Pr Adriano Segatori, dont je fais figurer deux éclairages à la suite de ma présentation.
Donner de l’intelligibilité aux choses reste une priorité absolue si nous voulons entretenir l’espoir d’un sursaut civique et citoyen, d’un réveil de la conscience populaire pour ne pas nous laisser maltraiter plus avant de la manière odieuse et profondément illégitime qui est mise en œuvre par la clique au pouvoir.
« Macron est un psychopathe », l’analyse d’un psychiatre italien
Qui est vraiment Emmanuel Macron ? - par Adriano Segatori
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