L’info de la semaine- Le FMI contraint à réviser la croissance russe en 2023 de plus de 130%.
La Russie continue de connaître une croissance économique positive malgré les tensions géopolitiques, les sanctions imposées par l’Occident et, même, suprême menace, le coup de poing sur la table de Bruno Lumière.
La Russie continue de connaître une croissance économique positive malgré les tensions géopolitiques, les sanctions imposées par l’Occident et, même, suprême menace, le coup de poing sur la table de Bruno Lumière.
Les prévisions du FMI indiquent désormais que la Russie devrait connaître une croissance de 0,7% en 2023. C’est faible, certes, mais plusieurs estimations (dont, déjà, celles du FMI) tablaient pour Moscou sur un taux de croissance annuel plafonnant à 0,3% ! Ce devrait donc être plus du double (x2,3). Cette augmentation est notamment portée par la hausse du prix des matières premières et la reprise de la demande intérieure. Elle est également soutenue par les mesures économiques mises en place par l’Exécutif de la Fédération de Russie pour moderniser son économie et encourager l’investissement, y compris étranger.
Une chose se confirme depuis les premières sanctions occidentales qui remontent au 17 février 2014 (lorsque la Russie avait annexé la Crimée) : ce sont les défis économiques et financiers auxquels elle fait face qui auront permis à la Russie de se réindustrialiser, de se moderniser à marche forcée et, désormais, de maintenir le cap d’une croissance économique, sinon forte, au moins positive ! Dans le camp du Bien, on ne saurait en dire autant…
Une chose se confirme depuis les premières sanctions occidentales qui remontent au 17 février 2014 (lorsque la Russie avait annexé la Crimée) : ce sont les défis économiques et financiers auxquels elle fait face qui auront permis à la Russie de se réindustrialiser, de se moderniser à marche forcée et, désormais, de maintenir le cap d’une croissance économique, sinon forte, au moins positive ! Dans le camp du Bien, on ne saurait en dire autant…
Le chiffre de la semaine
11,5 millions : le poids en tonnes des céréales françaises interdites d’exportations extra-européennes
La France sera interdite d’exportations de céréales à partir du 25 avril 2023 ! Encore une prouesse qui s’ajoutera à celle, pourtant déjà prodigieuse, d’être parvenue à avoir une balance agricole négative ! En France, dont labourage et pâturage ont toujours été les mamelles…
Cette décision découle – roulement de tambour – d’une décision administrative qui entrera en vigueur à cette date et qui proscrit désormais la fumigation de la phosphine, un insecticide pourtant indispensable pour nettoyer les cales des bateaux. Cette interdiction s’appliquera aux cargaisons qui quittent la France en direction de tous les pays en dehors de l’UE. Les exportations vers les autres États membres de l’UE ne seront donc pas affectées.
Cette mesure, bureaucratique et incompréhensible (pléonasme), devrait avoir un impact significatif sur les exportateurs de céréales, qui représentent une part importante de l’économie agricole française. À la clef, ce sont 11,5 millions de tonnes de céréales qui manqueront à l’appel. Les exportateurs devront « traverser la rue » pour aller chercher d’autres débouchés pour leurs produits, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix sur le marché intérieur. A moins, comme nous le faisons, dans l’autre sens, en important du pétrole russe depuis l’Inde qui le raffine en diesel (et fait son beurre au passage), de contourner la mesure en exportant d’abord vers les ports, non concernés par la mesure, d’Anvers ou de Gênes, avant de pouvoir réexpédier partout dans le monde, notamment vers l’Afrique du Nord. L’histoire ne dit pas si les céréaliers français pourront se faire rembourser ce surcoût de transport par l’Élysée, puisqu’ils ont bien compris que Macron, lui, a du blé pour l’Ukraine.
La déclaration de la semaine
« La France devrait être le seul pays de la zone euro à ne pas réduire son endettement public d’ici à 2028 », selon un récent rapport du FMI sur les politiques budgétaires
Selon un tout récent rapport du FMI, la dette publique de la France devrait atteindre 120% du PIB en 2023, ce qui représente une augmentation importante par rapport au niveau d’avant la pandémie. Le FMI souligne, par ailleurs, un brin inquiet, que la France doit prendre des mesures pour réduire sa dette et son déficit budgétaire, en particulier en ce qui concerne les dépenses publiques. Le rapport note que le Royaume de France ne les a pas suffisamment réduites ces dernières années, ce qui a contribué à la dérive de la dette publique, devenant ainsi « le seul pays de la zone euro à ne pas réduire son endettement public d’ici à 2028 ». Grecs et Italiens n’ont qu’à bien se tenir !
La France pourrait encore dépasser, en 2028, les 115% de dette par rapport au PIB, dépassant ainsi le niveau atteint au plus fort de la pandémie. Déjà l’année dernière, l’endettement de la France s’est creusé de 126,4 Mds € pour atteindre 2950 Mds € et ainsi frôler le cap symbolique des 3 trillions €. Après tout, peut-être que Thierry Breton dit vrai lorsqu’il affirme que la Commission n’est pas à l’origine de la réforme des retraites : c’est peut-être bien Washington directement !
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/04/22/contrairement-a-poutine-macron-na-plus-de-ble-par-florent-machabert/
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