« Niez, détournez, minimisez et
moquez-vous des questions de vos ennemis. Ne les engagez pas de bonne
foi, ils vous attaquent dans le but de vous affaiblir. Ne tombez pas
dans le panneau. Ne les laissez pas avancer d’un pouce. – Aimee Terese sur Twitter
L’effet net de toute la propagande mensongère diffusée au public par les personnes qui dirigent les choses au cours de ces dernières années est une inertie particulière qui nous rend apparemment imperméables aux chocs politiques flagrants. Les événements marquants se produisent et sont presque instantanément engloutis par le temps, comme par une amibe cosmique vorace qui se nourrit de la malignité humaine. Exemple : le suicide multiple de plusieurs banques géantes, il y a quelques jours, qui a poussé « Joe Biden » à nationaliser le système bancaire américain.
Comme si toutes les opérations autour de la finance dans ce pays n’étaient pas déjà assez bancales et dégénérées, le prétendu président vient d’annuler purement et simplement l’aléa moral. C’est désormais officiel : à partir de maintenant, il n’y aura plus de conséquences pour les fraudes bancaires, les mauvaises décisions, les imprudences fiduciaires, les transactions personnelles ou tout autre risque lié à la gestion de l’argent d’autrui. Renflouer la Silicon Valley Bank et la Signature Bank de luxe de Barney Frank signifie que le gouvernement devra désormais renflouer toutes les banques chaque fois qu’il y aura un problème.
Le problème, bien sûr, c’est que le gouvernement n’a pas les moyens de renflouer toutes les banques. Son seul recours est de demander à la Réserve fédérale de sortir de l’argent frais d’un éther magique où l’illusion de la richesse est conjurée pour masquer des fissures de plus en plus grandes dans la matrice de racket que l’Amérique est devenue. Cela se traduira rapidement par une perte de valeur des dollars américains, c’est-à-dire par une accélération de l’inflation, ce qui est la façon dont la nature vous punit lorsque votre gouvernement ment et prétend qu’il a la situation bien en main.
Sachez que la situation n’est pas maîtrisée et qu’elle va s’aggraver considérablement à mesure que de nouveaux chocs subsidiaires se produiront au cours des semaines et des mois à venir, jusqu’à ce que toute cette histoire diabolique explose. De même, les réactions de notre gouvernement ne feront que devenir de plus en plus tragi-comiques et pathétiques. Plus cette bande d’incapables et de prétendus maniaques du contrôle prétendent maîtriser les événements, plus vite ceux-ci échappent à tout contrôle.
L’argent meurt lorsqu’il perd son lien direct avec la production de richesses à partir des choses réelles de cette terre : les combustibles, les récoltes, les métaux, les matériaux, le travail et les produits à valeur ajoutée qui en sont issus. Puisque ce divorce a déjà eu lieu, il est nécessaire de trouver quelque chose d’autre qui puisse fonctionner comme de l’argent (une réserve de richesse, un indice de valeur et un moyen d’échange). Le gouvernement prétendra qu’une monnaie numérique de la banque centrale (MNBC) est cette autre chose. Puisque les banques sont désormais nationalisées par la Réserve fédérale qui soutient tout et tout le monde, alors théoriquement toute la richesse de la nation est sous son contrôle. Il s’agit là d’une autre illusion.
Cette MNBC ne serait pas de l’« argent » représentant la richesse parce que la richesse de l’Amérique s’en va, s’en va, s’en va, se perd, s’effondre, se délamine, s’oxyde, rouille sous la pluie, s’envole en fumée. Pensez à toutes ces voitures hypothéquées sur la route qui accumulent les kilomètres jusqu’à ce qu’elles ne valent plus rien et à toutes ces maisons de banlieue hypothéquées construites en panneaux de particules et en vinyle qui s’étalent sur le paysage, se décomposant en leurs produits chimiques constitutifs – au fil du temps, une perte sèche. Et c’est ce qui reste de notre rêve américain : cogné par l’entropie et, par extension, par les lois de l’univers. La MNBC ne serait qu’un appareil de repérage informatisé pour les zombies qui errent inutilement dans cette zone morte… une ultime insulte. La MNBC est déjà morte, mais la banque centrale ne le sait pas.
L’une des grandes erreurs commises par tant de commentateurs et d’observateurs nous ramène à la question de l’annulation de l’aléa moral et des conséquences en général : il s’agit de l’incapacité à évaluer l’ampleur du désordre qui résultera de la confusion et de l’inconduite auxquelles nous avons été soumis. Je veux dire par là que les choses cessent de fonctionner, y compris les choses élémentaires comme votre capacité à vous procurer de la nourriture, à réparer ce qui est cassé et à garder la lumière allumée.
Ce désordre potentiel est la raison pour laquelle notre gouvernement ne sera probablement pas en mesure de se réparer lui-même. Le désordre peut durer un certain temps, mais les survivants finiront par réparer eux-mêmes leur situation de manière synergique, en suivant les mandats émergents de la réalité. Après avoir vécu une période de l’histoire où la réalité n’existait pas, nous recevrons un choc extatique en apprenant que le monde exige que nous soyons attentifs à ce qui se passe réellement et que nous agissions en conséquence. Nous trouverons des moyens de nous nourrir, de faire fonctionner certaines choses et de faire briller certaines lumières dans l’obscurité, même si ce n’est peut-être pas par les moyens qui nous sont familiers aujourd’hui.
En attendant, attendez-vous à plus de tragi-comédie désordonnée de la part du régime psychotique dirigé par « Joe Biden » qui nous gouverne avec ses commissaires drag queen, ses vandales sans foi ni loi, ses escrocs raciaux, ses agents provocateurs, ses informateurs, ses censeurs, ses procureurs, ses inquisiteurs, ses geôliers et ses propagandistes – la pire collection d’imbéciles, d’escrocs et de scélérats jamais réunie au sein d’un parti politique.
James Howard Kunstler
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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