L’élu était jusqu’à cette affaire vice-président du groupe LR et apparentés au Conseil de Paris. Mais il a été suspendu par Rachida Dati.
Nicolas Jeanneté, élu du 15e arrondissement et vice-président du groupe d’opposition « Changer Paris » au conseil de Paris, a été placé en garde à vue ce lundi 20 mars « en fin de journée » dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue.
POLITIQUE - Il n’entend pas démissionner, ni se mettre en retrait. Nicolas Jeanneté, élu d’opposition à la mairie de Paris mis en examen notamment pour trafic de stupéfiants et consultation d’images pédopornographiques, va continuer de siéger comme non-inscrit, a indiqué son avocate dans un communiqué.
L’élu centriste, qui était jusqu’à cette affaire vice-président du groupe LR et apparentés au Conseil de Paris, « a pris acte de sa mise en examen » pour « infractions à la législation sur les stupéfiants » et « en matière de consultation et détention d’images d’un mineur présentant un caractère pornographique », écrit Anastasia Pitchouguina lundi 27 mars.
Concernant les stupéfiants, « il s’agit en l’espèce d’un produit de la famille des cathinones, connu depuis 2011, intégré seulement depuis le 13 octobre 2022 dans la liste des substances classées comme stupéfiants », explique l’avocate. Ce jour-là, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ajoutait à cette liste la 3MMC, une drogue de synthèse particulièrement prisée dans les soirées gay et les pratiques dites de « chemsex », où leur consommation amplifie et prolonge le désir.
Concernant le chef de consultation habituelle d’images pédopornographiques, « il s’agit de 16 fichiers trouvés sur le disque dur d’un ancien ordinateur, datant de 2021, et de neuf images reçues simultanément sur un fil de l’application Telegram », écrit l’avocate.
« Exploitation politique »
Après la garde à vue de 72 heures de Nicolas Jeanneté, « le parquet a renoncé aux poursuites du chef de ’blanchiment d’argent issu de trafics de drogue en bande organisée’ (...), l’enquête n’ayant permis de démontrer ni cession ni blanchiment », affirme aussi Mme Pitchouguina.
Les médias faisant état de la découverte de « centaines de vidéos de mineurs » ou évoquant des « trafics de drogues et blanchiment » de l’élu ont donc des « présentations des faits erronées et biaisées », souligne son conseil.
Placé sous contrôle judiciaire, Nicolas Jeanneté, qui « est et demeure présumé innocent » et dénonce « l’exploitation politique de cette affaire », siégera « pour le moment » comme non-inscrit au Conseil de Paris comme à la mairie du XVe arrondissement.
Depuis la révélation de sa garde à vue, lundi 20 mars, Nicolas Jeanneté a été suspendu à titre conservatoire du groupe LR et apparentés présidé par Rachida Dati, dont il était l’un des vice-présidents, comme du poste de directeur de son parti, Le Nouveau Centre - Les Centristes. Philippe Goujon, maire LR du XVe arrondissement où est implanté ce responsable centriste, lui a retiré sa délégation à la tranquillité publique, à la prévention et à la police municipale.
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