20 mars 2023

Neuf voix: le couperet n’est pas passé loin pour Macron


La motion de censure du groupe LIOT a manqué la majorité absolue de 9 voix (278 voix)… L’après-midi aura été marquée par de magnifiques discours – à l’exception de la disposition d’Aurore Bergé et Elisabeth Borne à insulter leurs opposants. La démocratie se réveille! Elisabeth Borne a bien essayé de garder le monopole de la démocratie et du débat; mais son discours a été copieusement la cible de quolibets – ou d’une indifférence des députés qui ont quitté l’hémicycle. Surtout, la cible permanente des opposants à été le président « isolé dans son palais ».

La motion de censure a donc manqué de peu la majorité absolue : 278 voix. Cela veut dire que plus de 20 députés LR ont voté le texte.

Les députés au gouvernement: « Vous n’avez pas le monopole de la démocratie »

Trois heures de discours. Si l’on excepte la manière dont la présidente de l’Assemblée, Madame Braun-Pivet, a coupé le micro au premier orateur, Charles de Courson, le débat a permis d’entendre des discours de bonne tenue de la part des opposants.

C’est bien pourquoi, d’ailleurs, le discours de Madame Borne, se plaignant de « l’absence de débats » tombait singulièrement à côté. D’ailleurs, quand on met bout à bout les discours d’Aurore Bergé et d’Elisabeth Borne, on est étonné – même si on est habitué – de la capacité de la majorité présidentielle à se poser en donneuse de leçons.

En réalité, ce qui se passe, c’est la fin d’un monopole, n’en déplaise à Madame Borne: celui que le « cercle de la raison », et plus étroitement le macronisme, prétendait avoir sur « la démocratie ». Ce que Charles de Courson, Laure Lavalette, Mathilde Panot, Boris Vallaud, Cyrielle Chatelain, Pierre Darrhéville, Adrien Quatennens ont contesté, c’est la confiscation de la démocratie par une majorité qui n’en est pas,

On retiendra une image, paradoxale, mais qui devrait donner des maux de tête au gouvernement: tout le groupe NUPES debout pour applaudir Charles de Courson. Il faut dire qu’il avait eu cette formule magnifique à l’adresse du Premier ministre: « Rien ne vous obligeait au 49-3. Le courage, le respect des institutions auraient dû conduire au vote. (…) Ce vote, vous l’auriez très probablement perdu. Mais, c’est la règle en démocratie« .

La vraie cible des opposants: Emmanuel Macron

En écoutant les uns après les autres les opposants monter à la tribune, on était frappé par la récurrence d’une image: celle du président isolé, enfermé dans « son palais ».

Olivier Marleix, bien que portant, au nom de LR, le refus de voter la censure, ne s’y est pas trompé, il était prêt à rejoindre les autres orateurs pour mettre en cause les méthodes de gouvernement.

Un orateur l’a dit pour tous les autres: « Jeudi dernier [16 mars, jour d’engagement du 49.3] était le premier jour de la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron ».

Effectivement, avec 278 voix contre son gouvernement, le Président a du souci à se faire. 

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/03/20/neuf-voix-le-couperet-nest-pas-passe-loin-pour-macron/

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