En février 2022, Olivier Véran affirmait à l’Assemblée nationale que les vaccins anti-Covid ne causaient pas la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Marc Doyer, qui a perdu en 2022 sa femme atteinte par cette maladie après l’injection du Comirnaty de Pfizer, a déposé une requête disciplinaire devant le Conseil de l’Ordre des médecins à l’encontre de l’ancien ministre de la Santé pour ses propos qu’il estime mensongers.
Le 4 mai 2022, Mauricette Doyer décédait des suites d’une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob connue sous le nom de maladie de la vache folle. Depuis sa mort, Marc Doyer, son mari, remue ciel et terre pour faire reconnaître le lien entre cette maladie et le vaccin Pfizer contre la Covid-19, malgré les dénégations d’Olivier Véran des effets post-vaccinaux indésirables.
◆ Un mari sûr de lui
Marc Doyer est aujourd’hui membre de l’association Verity France qui cherche à faire reconnaître les effets secondaires des vaccins anti-Covid. Il en est certain : c’est le vaccin Comirnaty de Pfizer qui a déclenché la maladie de la vache folle dont sa femme est décédée. Selon lui, elle était « en pleine forme » la veille de la vaccination.
Le certificat de décès indique que celui-ci est dû à une « maladie neurodégénérative très probablement d’origine iatrogène », c’est-à-dire provoquée par un acte médical ou par les médicaments.
◆ Encore et toujours la carte du « complotisme »
« Je voudrais rassurer tout le monde, le vaccin ne donnera jamais le sida ou Creutzfeldt-Jakob, il faut rétablir les faits scientifiques », martelait Olivier Véran devant les parlementaires le 24 février 2022. Des « délires complotistes » qui pourraient avoir des conséquences juridiques selon lui.
◆ Une intervention annulée ?
Propos « inadmissibles de la part d’un médecin-neurologue » qui ont fait bondir Marc Doyer, qui était prêt à en débattre en direct avec Olivier Véran pendant l’émission Face à Baba du 31 janvier 2023 présentée par Cyril Hanouna. Il nous explique avoir été invité par la société H2O Production, productrice de l’émission, quinze jours avant la diffusion. Elle lui aurait également demandé de la « mettre en relation avec les familles de victimes », avant d’annuler cette invitation « trois jours avant le tournage ». Finalement, aucune victime d’effets secondaires ne s’est exprimée sur le plateau, et tous ceux qui ont critiqué les vaccins et ses possibles effets indésirables, comme des soignants non vaccinés ou André Bercoff, ne semblent pas avoir été pris au sérieux par Olivier Véran.
Nous avons demandé à la production leur version des faits et les raisons de ce revirement de situation. Nous sommes pour l’instant sans réponse. Selon Marc Doyer, l’explication est claire : une source lui a communiqué qu’il y a eu des « pressions du cabinet de Véran », interférences qu’il a appelées « intervérance » sur Twitter, mais qu’il ne peut « malheureusement pas prouver ». Marc Doyer ne se décourage pas pour autant ; pour lui, la confrontation « se fera tôt ou tard », et cela n’est que « partie remise »…
◆ Une lutte qui se poursuit ailleurs que dans les médias
En attendant cette confrontation face à face, c’est devant le Conseil de l’Ordre des médecins de l’Isère que Marc Doyer poursuit son combat avec « un dossier accompagné de plusieurs expertises et de la contre-indication données aux enfants de Mauricette pour le vaccin ». En effet, le 22 décembre 2021, « dans un contexte de forte suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob » de leur maman, et au vu des données scientifiques accessibles à l’échelon européen, leur médecin a écrit ne pouvoir « que contre-indiquer le rappel vaccinal chez la fratrie ».
Marc Doyer nous dit espérer « une sanction du Conseil de l’Ordre pour non-respect du code de déontologie ».
Il affirme que M. Véran, médecin neurologue, ment quand il dit que le vaccin ne cause « jamais » la maladie de la vache folle, « d’autant plus que le risque de l’encéphalopathie spongiforme est évoqué dans le rapport EMA vaccin Pfizer » du 19 février 2021. Ce rapport, sur lequel s’est également appuyé le médecin de famille pour éviter le rappel vaccinal, indique que des matières d’origine animale sont utilises dans la fabrication du BNT162b2 et qu’il existe un risque théorique minimal de « contamination du produit par les agents de l’encéphalopathie spongiforme transmissible (EST) ».
◆ Les données d’un généticien moléculaire
Marc Doyer s’appuie également sur un rapport du Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique) de septembre 2020 rédigé par le généticien moléculaire Christian Vélot. Le scientifique estime plausible le lien entre les maladies à prions telles que la maladie de la vache folle et les vaccins dits « à protéine recombinante » et « VLP », c’est-à-dire consistant à injecter une protéine du virus, laquelle a été produite en laboratoire : « Le mauvais repliement d’une protéine peut avoir des conséquences absolument imprévisibles et parfois très fâcheuses. N’oublions pas que les maladies à prions, par exemple maladie de la vache folle, maladie de Creutzfeldt-Jakob, tremblante du mouton, etc., sont dues à de simples défauts de repliement d’une protéine particulière. Certes, tous les défauts de repliement ne font pas des prions…, mais prions pour que la protéine virale se replie bien. »
Dans un courrier du 3 janvier 2023 adressé à l’avocat de Marc Doyer, M. Vélot précise qu’il aurait dû signaler dans son rapport de 2020 que ce risque existe aussi « pour les vaccins génétiques et donc les vaccins à ARN messager ».
Il précise que ces risques « ne sont que des hypothèses, mais rien ne peut être exclu »…
◆ Une étude explosive ?
En février 2022, Marc Doyer annonçait « un document explosif » qui provoquerait « la démission de M. Véran ». Il s’agissait d’un article corédigé par les chercheurs Jean-Claude Perez et le défunt Luc Montagnier, paru récemment sur ResearchGate, site qui n’est ni une revue ni un éditeur, mais seulement un réseau social universitaire qui n’a pas validé le contenu de l’article.
Les deux scientifiques affirment qu’habituellement, « la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la maladie à prions autrefois rare mais universellement mortelle chez l’homme, évolue normalement sur plusieurs décennies avant de conduire à la mort ». Ils présentent « 26 cas de maladie de Creutzfeldt-Jakob, tous diagnostiqués en 2021, les premiers symptômes apparaissant en moyenne 11,38jours après une injection de COVID-19 de Pfizer, Moderna ou AstraZeneca ». Selon Marc Doyer, 23 cas sur ces 26 faisaient partie de la cinquantaine de personnes évoquées en début d’article qui sont revenues vers lui pour témoigner.
Les chercheurs déclarent que « fin 2021, 20 personnes étaient décédées dans les 4,76 mois suivant l’injection incriminée. Parmi elles, 8 sont mortes subitement en 2,5 mois, confirmant la progression rapide de cette forme accélérée de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. En juin 2022, 5 autres patients étaient décédés. » Et, au moment de la rédaction de ce document, « une seule personne sur 26 était encore en vie ».
◆ Une absence de doute qui pose problème
Même si ce document non validé par des pairs mériterait de plus amples investigations, la multiplicité des sources affirmant qu’un lien entre les maladies à prions et les vaccins est possible ne peut que nous pousser à faire preuve d’humilité en attendant d’autres résultats. Olivier Véran semble pourtant pétri de certitudes. En février 2022, il déclarait que celles et ceux qui continueront de tenir des propos dits complotistes « seront susceptibles de rendre compte devant la justice » le jour où leur mandat s’arrêtera.
Qu’adviendra-t-il de ceux qui auront traité de complotistes des scientifiques, personnalités politiques ou proches de victimes remettant en cause l’efficacité et l’innocuité des vaccins et à qui les données scientifiques donneront raison ? Devront-ils également rendre des comptes devant la justice, et ce, on peut l’espérer, avant même la fin de leur mandat ?
Si cela se faisait, cela serait sans doute sans l’appui des médias mainstream qui n’ont encore pas ouvert la bouche à ce sujet. Il y a deux semaines environ, c’est André Bercoff qui donnait la parole à Marc Doyer sur Sud Radio.
Estelle Brattesani
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