Le film sur le fameux chef vendéen François Athanase de Charette produit par le Puy du Fou est d’ores et déjà un succès, avec près de 108.000 entrées dès la première semaine.
J’ai lu beaucoup de critiques, ici ou là, sur le jeu des acteurs ou la musique. Tout n’est sans doute pas faux – même si, pour ma part, j’ai passé un excellent moment, ayant obtenu exactement ce que je venais chercher : un beau film sur l’un des drames les plus occultés de notre histoire.
Mais, surtout, ces critiques perdent de vue un élément essentiel : ce film fut réalisé avec considérablement moins de moyens que la plupart des longs métrages habituels.
Son budget fut, paraît-il, de 3,5 millions d’euros seulement et il fut tourné en 18 jours.
J’applaudis donc cette nouvelle performance de Philippe de Villiers et de ses équipes : comme ils ont réussi, avec des bouts de ficelle, à faire du Puy du Fou, l’un des parcs les plus visités au monde, ils ont réussi avec un budget dérisoire à produire un film poignant.
Au demeurant, l’hystérie de la gauche est un assez bon indicateur de ce succès.
L’inénarrable député mélenchoniste Corbière s’est fendu d’une tribune dans « Le Monde » (vous savez, cet impartial quotidien qui a applaudi toutes les victoires communistes après 1945 !) pour dénoncer « l’offensive culturelle de l’extrême droite ». Pas moins !
Ne pas applaudir au massacre des femmes et des enfants, c’est être d’extrême droite chez ces braves gens.
Ils n’ont pas une larme pour les petites victimes des Lucs, dont le massacre est pourtant une remarquable préfiguration de celui d’Oradour. Ils ne voient aucun inconvénient à ce que la première tentative de faire fonctionner une chambre à gaz ait eu lieu en Vendée. Bref, tous ces crimes qu’ils dénoncent à juste titre chez les nazis, ils sont incapables de les voir quand ils ont été commis chez eux – et par ceux dont ils se réclament encore. Mais ils sont, en revanche, capables de voir de « l’extrême droite » partout.
Accessoirement, il est fascinant de voir cette gauche qui dispose de l’intégralité du pouvoir culturel s’inquiéter de l’offensive imaginaire d’une extrême droite tout aussi fantasmatique.
Je me demande toujours s’ils croient ce qu’ils disent (auquel cas ils doivent vivre dans un monde parallèle comme les bourreaux de la Convention !) ou s’ils mentent délibérément. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont un problème avec la vérité.
Mais il faut être reconnaissant à cette nomenklatura gauchiste (avec une mention spéciale au quotidien ex-maoïste « Libération » qui, en tapant sur le film, a assuré une bonne part de son succès !). Grâce à elle, le débat sur la Vendée devient enfin possible.
En braquant les projecteurs sur ce film prétendument « réactionnaire » , les jacobins d’aujourd’hui forcent chacun à reconnaître qu’il y a eu plus de morts en Vendée après la fin de la guerre civile, quand la Convention y lâcha ses colonnes infernales (dont l’inventeur, Turreau, est toujours honoré sur l’Arc de triomphe).
Sans doute le public s’apercevra-t-il aussi que même l’abrogation des lois génocidaires semble impensable au Parlement français, puisque plusieurs propositions de loi ne réclamant que cela n’ont même pas été inscrites à l’ordre du jour.
Peut-être alors pourra-t-il s’interroger sur le régime lui-même. En effet, il y a fort à craindre qu’une république qui n’ose même pas abroger des lois d’extermination votées plus de deux siècles plus tôt, ne soit pas un régime politique, ni pire ni meilleur qu’un autre, mais bel et bien un totalitarisme.
M. Corbière semble nous assurer de la réponse qui devrait normalement lui déplaire le plus !
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