Le locataire actuel a reçu sa lettre de congé.
Le locataire d’un appartement appartenant la commune doit faire ses bagages pour laisser la place à des réfugiés.
«Je suis incroyablement triste. J’habite ici depuis plus de 15 ans. Mes enfants ont grandi dans cet appartement», a confié cet homme de 47 ans à nos confrères de «20 Minuten». Son ex-femme et ses enfants ont déménagé il y a six ans. Depuis, le locataire a sous-loué une partie de son appartement qu’il a d’ailleurs rénové au fil des ans. Il ne cache pas sa surprise de devoir déménager. «Je ne m’y serais jamais attendu», avoue-t-il.
Le locataire doit quitter son appartement dans trois mois, car la commune veut y loger des demandeurs d'asile et des personnes en fuite.
Prévenu lors d’une récente réunion de l’administration communale, l’homme de 47 ans ne sait pas comment les choses vont évoluer. «J’ai peur. Je ne pense pas que je trouverai dans les trois prochains mois un autre logement abordable dans la région, qui puisse accueillir moi-même, mes enfants qui me rendent visite toutes les deux semaines et mes animaux domestiques», confie-t-il.
Tollé sur les réseaux sociaux
La décision provoque un tollé sur les réseaux sociaux. Mais la commune assume. «Pour la commune, cette décision a été très difficile à prendre. Malheureusement, cette mesure était la dernière possibilité d’atteindre le quota d’accueil de réfugiés prescrit par le canton» commente le président de la commune, Marco Pezzatti à «20 Minuten». Selon les directives du canton, le village de Seegräben doit accueillir 13 réfugiés. Sauf que des solutions n’ont été trouvées que pour neuf personnes.
Une fois libéré, ce sont cinq personnes qui occuperont le logement. Le jardin d’enfants qui se trouve au rez-de-chaussée n’est pas concerné par la mesure communale.
D’autres cas en Suisse et en Allemagne
Il y a quelques jours seulement, on apprenait que 40 habitants Lörrach (All), près de la frontière suisse, devaient quitter leur logement pour la même raison. D’ici à la fin de l’année 2023, l’ensemble des logements destinés aux personnes ayant fui leur pays, par exemple l’Ukraine, devront être occupés. La commune zurichoise de Mettmenstetten a choisi une autre voie. Afin de pouvoir couvrir les besoins accrus en logements pour les demandeurs d’asile jusqu’à l’été 2023, la commune souhaite acheter un appartement de 5,5 pièces pour un montant 1,045 million de francs. Mais la résistance s’organise contre cette décision: 50 recours ont été déposés.
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