17 février 2023

Maintenant, il va falloir du courage

Il faut du courage pour avoir une opinion différente, car cette différence entraîne une singularisation, pas toujours agréable et loin s’en faut. Or, de ce point de vue, les années qui viennent de passer auront indubitablement marqué nombre d’individus de traces que le temps aura beaucoup de mal à effacer.

Une fois la poussière retombée, l’écume des jours passée, une fois qu’on commence à distinguer ceux qui ont, justement, fait preuve de courage à bon escient de ceux qui se sont aplatis ou, pire, de ceux qui ont été les porte-voix des mouvements les plus grégaires et les plus agressifs, il faut pas mal de courage pour ne pas sombrer dans la facilité d’aller distribuer des bons et des mauvais points, de ne pas crier “je vous l’avais bien dit” voire “c’est bien fait !”

Il faut, en toute occasion, beaucoup de courage pour admettre s’être trompé et pour accepter toutes les conséquences de ses décisions parfois hasardeuses. Penser différemment, émettre des opinions contraires ou différentes de celles de la majorité, c’est non seulement multiplier les occasions de se tromper, mais aussi celles de se retrouver moqué.

On pourra par exemple prendre le cas, assez éclairant, de Scott Adams, un cartooniste assez célèbre en Amérique pour avoir notamment montré les tactiques employées avec succès par Donald Trump afin de quasiment piloter l’agenda des médias, et qui s’était montré particulièrement favorable à la vaccination contre le Covid au point de moquer ses interlocuteurs les plus prudents qui, a contrario, ont refusé les vaccins proposés. Il a ainsi reconnu récemment, dans une vidéo qui a reçu beaucoup de couverture sur les réseaux sociaux, que ceux qui ont hésité et se sont tenus à l’écart de ces injections expérimentales ont probablement fait le bon choix :

Pour le dessinateur, ceux qui se sont opposés à cette expérimentation mondiale ont fait un choix simple : en doutant systématiquement de la parole officielle, réputée pour n’être ni fiable ni bienveillante en moyenne, ils ont mis toutes les chances de leur côté.

On pourra objecter au passage qu’en réalité, ceux qui n’ont pas participé à cette opération n’ont pas simplement fait preuve de chance, mais qu’ils ont plus simplement suivi un instinct ou noté l’illogisme des informations que les autorités poussaient ; certains n’ont pas participé tout simplement parce qu’ils ont compris que la coercition, ouverte ou larvée, qui se mettait en place était fondamentalement mauvaise, un viol de leur conscience ou de leurs principes.

Et à aucun moment, le courage n’a été du côté de ceux qui ont simplement suivi le groupe : compte-tenu de la campagne médiatique sans précédent contre les refuspiks, de l’ostracisation active qui fut mise en place, de la rétorsion à l’encontre de ceux qui doutaient, l’acceptation passive de la pression sociale n’était pas le choix courageux.

Et en terme de courage, il va en falloir pour admettre qu’on a un peu trop aimé ce système où l’on a joué au “héros” devant Neflix à bouffer des chips, sans trop se fouler, sans respecter l’aventure très rocailleuse du doute, de la prise de précaution devant ce qui apparaît être une expérimentation maintenant délétère. Il va falloir une grosse dose de courage pour admettre que la plupart des gens se sont précipités pour être sauvés par l’État d’un virus qui ne tuait pas tant les gens qu’il n’a été utilisé par le même État pour les empêcher de s’amuser, de sortir au cinéma ou d’aller faire un voyage…

Maintenant, et malgré l’amoncellement d’éléments qui ne laissent plus aucun doute, il va falloir un courage hors pair pour admettre qu’injecter avec ce produit douteux, quasiment de force, toute la population sans distinction était une erreur dramatique : malheureusement, le déni est encore plus facile, plus douillet (et le sera pour un moment encore).

Ce déni empêche pourtant de voir et de comprendre ce qui constitue à la fois des fautes dans les raisonnements et les attitudes de certains, de comprendre les mécanismes qui furent mis en place et qui ont permis de forcer tant de monde à s’injecter un produit hasardeux. Ce déni, aussi confortable soit-il actuellement, coûtera de plus en plus cher.

Et à mesure que le coût grandira, il va falloir du courage pour comprendre l’ampleur des dégâts qui furent fait aux corps, aux âmes et aux institutions.

Aux corps, avec les effets secondaires que seuls les plus obtus peuvent encore nier et qui vont continuer à toucher des millions d’humains dans les prochains mois et les prochaines années.

Aux âmes, dans la corruption des raisonnements, dans la mauvaise foi et maintenant dans ce déni des faits voire le refus de la moindre empathie pour ceux qui ont été blessés par ces bricolages thérapeutiques mal boutiqués et surtout dans l’ostracisation qu’on a fait très inutilement subir à certains (et qui continue pour une part d’entre eux, alors même que plus aucune autre raison que bassement politique ne subsiste).

Aux institutions enfin, dans la façon dont elles ont toutes été utilisées et se sont naturellement et bien sagement rangées derrière la coercition et avec les oppresseurs, et souvent en contradiction parfaite avec l’objet de leur existence même. La sauvegarde des droits fondamentaux, leur raison d’être, a été non seulement bafouée mais encouragée par chacune de ces institutions qui ont fièrement fait le jeu des gouvernants.

Oh, il va en falloir, du courage, pour admettre que le “plus jamais ça” que certains braillaient à tue-tête en évoquant les horreurs de la Seconde guerre mondiale (ces fameuses “heures sombres”) ont malgré tout recommencé à se reproduire, que les mécanismes qui, à l’époque, menèrent au pire ont recommencé à pointer leur nez et que beaucoup ont été – et pour certains, sont encore – du mauvais côté de la roue, à la pousser dans la direction la plus néfaste.

Il va falloir du courage pour que ceux qui ont été roulés l’admettent non pour les autres, mais surtout pour eux-mêmes afin de faire le travail nécessaire de correction qui s’impose pour éviter de reproduire les mêmes erreurs.

Ce n’est vraiment pas gagné. L’erreur est souvent confortable (au moins temporairement) et ce, surtout lorsqu’elle est commise en groupe, et encore plus lorsqu’elle est poussée par l’État, ce grand agent de déresponsabilisation.

Oui, souhaitons qu’après le temps de la peur vienne celui du courage.

Car sans ce courage nécessaire pour regarder les choses en face, viendra inévitablement celui de la colère.

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