10 février 2023

Landes : Le sous-sol continue de se consumer

Au abords des lacs, les paysages observés au lendemain du passage des flammes sont semblables à ceux d'aujourd'hui./Photo Département de la Gironde.

Alors même que le lignite présent en abondance aux abords du lac du Bousquey continue de se consumer, le Département de la Gironde a récemment organisé un survol en drone du site calciné, afin d’étudier en profondeur les sols encore brûlants depuis l’été 2022.

Sans grande surprise, le Département de la Gironde, de concert avec la mairie d’Hostens, a décidé de maintenir la fermeture du domaine départemental d’Hostens jusqu’au 31 mars 2023. Une décision motivée par des sous-sols qui continuent de se consumer en raison de la présence historique du lignite en ces lieux. 

Ce phénomène désormais bien connu des locaux provoque notamment des chutes d’arbres et représente un risque pour des promeneurs qui pourraient véritablement s’embourber dans un sol en apparence sans risque, mais brûlant quelques mètres sous nos pieds. 

Pour l’heure, le parking de la base nautique, les plages et le tour de lac du Bourg sont les seuls endroits accessibles au public tandis que les lagunes du Gât-Mort, également en proie aux flammes durant l’été, restent, elles aussi, fermées. 

Une identification de la chaleur depuis le ciel

Il semble désormais loin, l’optimisme ressenti lorsqu’en septembre 2022, les autorités annonçaient que l’incendie de Saint-Magne (Landiras 2) était éteint. Car sous terre, la réalité diffère. Le lignite reste incandescent, et ce malgré le passage de l’hiver. Les quelques pluies abondantes n’ont pas permis jusque-là d’endiguer cette chaleur constante. En témoigne l’intervention des sapeurs-pompiers de Belin-Béliet, le 31 décembre dernier, pour une opération de noyage de fumerons. 

Au matin du jeudi 9 février, le Département de la Gironde avait fait appel à la société de géomètres-experts Parallèle 45 afin d’identifier les poches de chaleur encore présente aux abords du lac du Bousquey. Une opération réalisée par le biais d’un drone muni d’une caméra thermique et qui permet de constater des anomalies thermiques de l’ordre de + 230°C. 

Un constat inquiétant, alors même que la saison des feux se profile et que les conditions météorologiques favorisent pour le moment une sécheresse qui dure toujours et encore.

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