24 février 2023

L’affaire Palmade met en lumière un des plus grands tabous de l’immigration illégale : c’est aussi un marché sexuel

Rien ne va plus. La Troisième Guerre mondiale menace, les prix s’envolent, les déficits se creusent, la sécheresse est de retour, Bernard-Henri Lévy s’apprête à sortir un nouveau film : après l’impérissable Serment de Tobrouk, après la renversante Bataille de Mossoul, voici Slava Ukraini, un nanar coproduit par l’OTAN à la gloire de Zelensky. Bref, le monde, inquiet et fébrile, se prépare au pire. Or, pendant ce temps-là, les médias n’en ont que pour l’affaire Palmade. Les chroniqueurs épluchent sa vie, les addictologues la décortiquent, les sexologues l’examinent, les criminologues en détaillent les perspectives carcérales.

Mais, étonnamment, il y a un chapitre laissé dans la pénombre (à moins que l’accusation de pédocriminalité ne vienne à son tour l’étayer) : l’immigration comme armée de réserve du sexe et du capital. Personne ne semble s’en préoccuper, alors que c’est un sujet qui en dit beaucoup sur le rapport que les bien-pensants entretiennent avec l’immigration. S’ils font grand cas de celle-ci, du moins dans les discours, ne serait-ce pas qu’ils en font grand usage, du moins dans le quotidien. Car rien n’est désintéressé, en ce bas monde. L’aide aux migrants pas plus que le reste. Les pro-migrants y trouvent leur compte, pas seulement moralement, mais aussi financièrement. L’immigré, surtout quand il est irrégulier, est flexible, pas cher et accommodant, peu importe le nom qu’on lui donne : Mamadou le livreur, Fatoumata la nounou, Kader le chauffeur Uber. Mais les clandestins ne travaillent pas seulement dans la restauration ou la garde pour enfants des électeurs de Mélenchon et Macron. Il arrive qu’il y ait aussi des travailleurs du sexe, encore que le terme « travailleur » ne rende que faiblement compte d’une activité où l’abus de faiblesse est aisément caractérisable.

Voulez-vous coucher avec moi (ce soir) ?

Avez-vous lu le Satyricon, un des premiers romans de la littérature mondiale ? Fellini en a tiré un film baroque et décousu d’où il ressort que la décadence est une chose laide et criarde. Le Satyricon retrace les déambulations d’un trio d’homosexuels paumés dans la Rome décadente. Ils ne s’appellent pas Pierre Palmade, Mohcine E., Malik Sambou G., mais Encolpe, Ascylte et Giton. Aujourd’hui, ils s’adonneraient au chemsex, qui ressemble à la version chimique d’une orgie romaine. La question qui reste en suspens, c’est jusqu’où pousser la comparaison avec Rome. La capitale de l’empire avait son contingent d’esclaves sexuels. Et nous, n’en aurions-nous pas aussi ? Dans « escort boy », le mot important n’est-il pas « boy » ? Comment, du reste, qualifier – et sous quel statut – les prostitués qui accompagnaient Pierre Palmade, singulièrement Mohcine E., migrant clandestin et proie facile ?

(…) Boulevard Voltaire

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