01 février 2023

Bientôt des plantes fluorescentes ?

L’entreprise Aglaé mise sur la luminescence végétale. L’objectif : faire produire de la lumière aux végétaux. Des essais sont menés à Chartres, en Eure-et-Loir.

D’ici à deux ans, Sophie Hombert estime pouvoir proposer aux villes de s’éclairer grâce à la luminescence végétal, la lumière des plantes.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Sophie Hombert, 32 ans, s’est toujours intéressée à l’univers des plantes. La jeune femme grandit dans la campagne normande, dans une famille d’agriculteurs. Après son baccalauréat, elle part faire une classe préparatoire à Paris, dans l’idée d’intégrer une école de design. Mais la vie parisienne ne l’enchante pas. « C’était très compliqué pour moi de vivre avec si peu d’espaces verts. » Après un passage à Brest, elle intègre finalement l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB) à Rennes. Elle commence alors à s’interroger sur la place du végétal en ville, « sur la manière de reconnecter l’humain à la nature ».

En 2014, alors en master 2, elle se rapproche de l’Institut Agro Rennes-Angers pour réaliser son mémoire de fin d’études sur la question. Une fois diplômée, Sophie Hombert commence à travailler en agence de design, sans grand enthousiasme. Elle cherche alors un métier plus en lien avec ses valeurs… et sans patron. Un jour, dans le métro parisien, elle tombe sur un journal retourné sur le sol. Y figure une publicité sur un concours international de création de start-up avec, à la clé, une enveloppe de 20 000 €. Elle s’y inscrit, se prend au jeu, et un mois plus tard, remporte le concours.

Produire de la lumière avec des fleurs

C’est ainsi que l’aventure Aglaé débute. Le concept : produire de la lumière avec des fleurs. L’entreprise est créée en 2016, à Chartres. Sophie Hombert et son équipe développent un sérum « biosourcé et biodégradable » qui, une fois absorbé par les racines des plantes, les rend fluorescentes durant environ trois mois. La formule est gardée secrète, mais la trentenaire assure que le produit n’est pas nocif pour les végétaux. 

Si le marché principal de la start-up est aujourd’hui l’événementiel (séminaires, soirées) et la culture, Aglaé souhaite à l’avenir conquérir les villes. Chartres a d’ailleurs financé son projet à hauteur de 40 000 €. Et la start-up s’exporte déjà à l’international. Elle vient d’ouvrir une filiale à Montréal.

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