« Une des définitions de la santé
mentale est la capacité de distinguer le réel de l’irréel. Bientôt, nous
aurons besoin d’une nouvelle définition. » – Alvin Toffler
Des insurrections à foison se déclenchent tout à coup et 2023 est né il y a quelques jours à peine ! Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que le modèle économique de l’économie mondiale est cassé et que le remède supposé à cela est le contrôle centralisé des populations et la réglementation super-stricte de toutes leurs activités – c’est-à-dire la techno-tyrannie (aux caractéristiques marxistes, comme les Chinois aiment à le dire). Tout le monde ne veut pas prendre ce bus, et c’est ainsi qu’un problème économique épique devient une lutte politique ardue, ici et ailleurs dans le monde.
Au Brésil, un grand nombre de personnes se sont déchaînées ce week-end dans l’étrange capitale géographiquement isolée du pays, Brasilia, une horreur de l’urbanisme moderniste des années 1960. Ils ont pris d’assaut le congrès national et saccagé les bureaux qui s’y trouvaient pour protester contre l’élection douteuse du président Luiz Inácio Lula da Silva au détriment de l’ancien président sortant Jair Bolsonaro. Comme dans notre propre pays, la querelle portait sur le comportement mystérieux des machines à voter et la réticence des responsables électoraux ou des tribunaux à vérifier les résultats. Le New York Times a proposé une vignette de M. Bolsonaro, qui ne participe pas à l’action en cours, étant lui même en Floride :
L’image qui en résulte montre un dirigeant élu, d’abord en tant que membre du Congrès, puis en tant que président, qui a construit un récit d’élections frauduleuses basé sur des inexactitudes, des rapports hors contexte, des preuves circonstancielles, des théories du complot et des mensonges purs et simples – un peu comme l’ancien président Donald J. Trump.
Vous comprenez ? Il est impossible que la fraude ait pu se produire, tout comme dans notre pays. Et Bolsonaro est un autre Trump. Cela explique tout. Toutes les plaintes sont « sans fondement », « fausses » et « théories du complot ». Fin de l’histoire…. Ces tropes usées perdent-elles leur mojo ? Et le New York Times n’est pas embarrassé, même un peu, de les ressasser comme s’il s’agissait d’arguments valant quoi que ce soit ?
La vérité est plutôt que M. Lula est un autre Hugo Chavez, sur le point de détruire le Brésil avec une nouvelle tentative de nationalisation de toutes les entreprises, de renforcement d’un État policier marxiste et d’invitation de la Chine à s’associer à l’action, avec notamment de nouvelles bases militaires chinoises dans l’hémisphère occidental – un défi intéressant à la doctrine Monroe (si quelqu’un se souvient de ce qu’elle dit). Ainsi, M. Lula a fait arrêter des centaines de manifestants et déclaré l’urgence nationale.
Ne vous attendez pas à ce que cela s’arrête là. Les manifestants demandent à l’armée d’intervenir, comme la constitution brésilienne l’y oblige en cas de litige électoral. En outre, contrairement aux États-Unis, l’armée du Brésil a une longue expérience de la destitution de dirigeants élus. Parfois, se faire élire pour une tyrannie n’est pas la meilleure façon de résoudre les problèmes économiques. Pour l’instant, M. Lula emprunte une page du livre de jeu de la Gauche américaine pour détruire une société. Cela aura beaucoup d’importance s’il ne s’en sort pas. C’est pourquoi le marais politique américain, et ses garçons de courses dans les médias d’information, regardent l’action au Brésil avec inquiétude. Contrairement à la manifestation du 6 janvier à Washington, la foule de Brasilia représente une véritable insurrection visant à renverser une prise de pouvoir communiste.
De même, le marais américain a subi une rébellion à la Chambre des représentants la semaine dernière. La vingtaine de représentants qui se sont révoltés contre Kevin McCarthy en tant que président de la Chambre – Matt Gates, Lauren Boebert et d’autres – ont cherché à obtenir des garanties écrites pour empêcher des insultes législatives telles que l’adoption d’un projet de loi omnibus de 4000 pages sur les dépenses, que personne n’avait le temps de lire avant le vote, ainsi que de nombreux changements de règles qui drainent le marais. L’une des modifications du règlement permet de démettre beaucoup plus facilement le président McCarthy de ses fonctions s’il ne respecte pas l’un de ses accords. La Chambre peut maintenant procéder à de multiples enquêtes sur la vaste matrice de pourriture, de malice et de tromperie qui a mis le gouvernement fédéral en guerre contre ses propres citoyens.
L’un des angles d’attaque, bien sûr, est la frontière ouverte avec le Mexique qui a permis à des millions de migrants non contrôlés d’entrer aux États-Unis, illégalement, avec l’appareil fédéral d’immigration recruté (également illégalement) pour les disperser dans tout le pays. « Joe Biden » s’est rendu à la frontière le week-end dernier pour faire semblant de se préoccuper du désordre que les gens derrière lui y ont instigué. Ils l’ont stupidement emmené pour une séance de photos à l’un des rares endroits de la frontière où il n’aurait pas à voir des foules traverser le Rio Grande : un tronçon de mur que son prédécesseur, M. Trump, a construit. Hé, pas de racaille étrangère disgracieuse pour encombrer la photo !
D’ici peu, la Chambre des représentants va mettre en accusation M. Biden pour cette affaire et bien d’autres. Il se peut qu’il ne soit pas condamné par le Sénat, avec sa faible majorité Démocrate, mais ils seront obligés d’organiser un procès, au moins, où beaucoup de linge sale sera étalé, et la pression augmentera pour que le vieil escroc démissionne. Mme Harris pourrait prêter serment et, cinq minutes plus tard, subir un « effondrement nerveux » dont le public ne serait pas informé. Cela déclencherait une folle série d’événements autour de la sélection d’un nouveau vice-président – Barack ou Michele Obama ? – qui pourrait mettre le feu aux poudres. Restez dans les parages en 2023, à moins que les protéines de pointe n’aient votre numéro. Ça va être une année de folie.
James Howard Kunstler
Note du Saker Francophone :
Texte très radical de l’auteur qui s’engage sur des parallèles Trump/Bolsonaro ou Démocrates/Lula qui semblent un peu rapide. La grande question autour de cette 2nd présidence Lula reste sans doute son rôle dans les BRICS et sa capacité à résister aux pressions de l’Oncle Sam comme le suggère l’auteur avec sa référence à la doctrine Monroe.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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