Ces derniers mois, on a vu à plusieurs reprises des citoyens tenter de retrouver eux-mêmes les agresseurs de leurs proches. Il est bien entendu interdit de se faire justice soi-même. Ceux qui le font peuvent être poursuivis et condamnés.
Un père de famille mis en examen à Roanne dans la Loire pour avoir roué de coups l'agresseur présumé de sa fille. Un suspect qui a depuis été mis en examen pour agression sexuelle. Cinq mises en examen ont été effectuées après qu'un homme a été lynché, battu à mort par plusieurs inconnus dans un village des Alpes-Maritimes, car soupçonné d'avoir commis un cambriolage. Des Français ont décidé de se faire justice sans attendre les résultats des enquêtes policières.
Dimanche 16 octobre, un crime suscite l'effroi à Nantes (Loire-Atlantique). Une femme de 47 ans vient d'être mortellement poignardée, alors qu'elle attendait son bus pour se rendre au travail. La famille et des dizaines de proches de la victime décident alors d'enquêter eux-mêmes. Ils inspectent la scène de crime, fouillent les poubelles, en quête du moindre élément permettant d'identifier le meurtrier. Avant que la situation ne dégénère, l'un des fils de la victime alerte lui-même la police. Devant les enquêteurs, le suspect va reconnaître les faits, il est mis en examen pour meurtre. Le procureur de la République de Nantes condamne ces méthodes réalisées en dehors de tout cadre juridique. Ces justiciers autoproclamés ne bénéficient d'aucune protection juridique, ils peuvent donc être poursuivis et condamnés.
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