« Là, c’est notre facture du mois de décembre, une facture de 37.410 euros quand la facture pour le mois comparable l’année dernière avec quasiment une consommation identique s’élevait à 10.000 euros » s’étrangle Sébastien Dutacq, le gérant du Moulin d’Auguste aux Andelys (Eure), en étalant ses factures sur son bureau. « On est pris dans une spirale infernale » s’émeut le chef d’entreprise qui estime n’avoir pas eu le choix de son fournisseur d’énergie. Son contrat avec TotalEnergies se terminait en décembre 2022 et dès le mois d’août, Sébastien Dutacq a cherché un autre énergéticien. « À ma plus grande surprise, je n’ai eu aucune offre concurrentielle. C’est un véritable scandale, il n’y avait aucune offre alternative » explique-t-il. Seul EDF a accepté de renouveler son contrat. « Une signature sous la contrainte, sans aucune concurrence » dénonce Sébastien Dutacq. »
Et oui… le marché concurrentiel est une vaste blague quand les prix deviennent délirants et les marchés dysfonctionnels !
Tout ceci est une vaste fumisterie dont tous les Français font les frais et surtout pour le moment les entreprises.
Encore une fois, le travail de nuit comme solution ultime pour avoir les tarifs heures creuses !
« Depuis le mois de décembre, le Moulin d’Auguste a mis en place de
nouveaux horaires. « Le Moulin qui tournait de 5 heures à 20 heures
s’arrête à 17 heures » pour éviter les pointes de la fin de journée,
mais « visiblement, ce n’est pas suffisant » observe Sébastien Dutacq
qui planche depuis quelque temps sur une nouvelle option, « peut-être
fonctionner la nuit ». Une situation d’autant plus difficile à vivre
pour le chef d’entreprise, qui emploie 17 salariés que « nous avons du
travail. Dans mon esprit, il n’est absolument pas question de réduire le
personnel, nous sommes d’ailleurs en train d’embaucher ».
Sébastien Dutacq n’a qu’un souhait, « que les pouvoirs publics entendent
les artisans, les TPE, les PME pour vraiment nous apporter des
solutions concrètes pour enrayer cette situation liée à l’énergie ». Il a
d’ailleurs utilisé le portail énergie mis à disposition des
entreprises, « c’est déjà une usine à gaz en soi pour le renseigner ! ».
Pour sa facture de plus de 37.000 euros, il « arrive à un montant
d’aide de 6.000 euros, ce qui est nettement insuffisant par rapport à ce
qu’on attend ». Le chef d’entreprise ne veut pas d’étalement de charges
ou de paiement de factures, « on veut, si possible, rentrer dans le
bouclier tarifaire pour tous ou nous permettre de résilier les contrats
signés entre août et décembre 2022 ».
Il va falloir que notre gouvernement, à commencer par Elisabeth Borne se bouge rapidement pour que nous sortions ou renégocions de ce faux marché européen de l’énergie qui est un pur scandale politique et qui est injustifiable. Et vite, avant que nous n’ayons même plus de farine !
Source France Bleu.fr ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.