Il y a quelques semaines, j’ai consacré cette chronique à la bêtise au front de taureau. Dans le papier de cette semaine, je vais en donner un exemple.Mais avant de me lancer dans cet effort, je voudrais faire une remarque liminaire.Comme je ne cesse de le dire, je vais avoir 80 ans en septembre et je me considère comme un observateur raisonnablement compétent de la vie économique et financière de notre pays depuis environ soixante ans et je dois faire ici une remarque. Les soixante dernières années ont vu un véritable effondrement de la capacité intellectuelle de notre pays et de ses dirigeants.
A chaque étape de cette descente aux enfers, je me dis que nous avons touché le fond, et que, compte tenu de la taille du trou dans lequel « ils » nous ont collé, il était impossible d’aller plus bas et chaque fois je me trompe : « Ils » continuent à creuser avec une compétence qui ne se dément jamais.
Par exemple, quand Hollande fût élu , j’étais persuadé qu’il n’était pas possible de tomber plus bas, ce en quoi je me trompais lourdement.
Nous avons élu, et réélu quelqu’un qui a réussi à prouver, sans difficulté aucune, qu’il était, encore une fois, bien pire que ses prédécesseurs.
Mais ce qui est le plus étonnant , c’est non seulement la nullité totale de celui que nous élisons, mais aussi l’incompétence crasse de ceux que nous aurions pu élire, qu’il s’agisse de la gauche ou de la droite d’ailleurs.
Je crains le pire pour la prochaine élection.
C’est l’ensemble du corps politique français qui aujourd’hui semble être mené par une série de crétins à la vue basse et nous venons d’en avoir encore un exemple parfait avec la publication des résultats de LVMH.
Ces résultats, fort satisfaisants, puisque LVMH va embaucher 15000 personnes en France et 22000 dans le monde en 2023, ont donné lieu, comme à l’habitude à une série de commentaires de la part de gens tels que François Ruffin, Sardine Ruisseau ou Mélenchon que je ne vais pas reprendre tant ils me semblent idiots.
Je vais faire autre chose.
Je vais retourner aux racines chrétiennes de notre civilisation, en reprenant l’une des grandes paraboles du Christ, celle du Maître de la Vigne et des mauvais serviteurs, que voici intégralement ci-dessous.
« Écoutez une autre parabole.
Il y avait un propriétaire qui planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour ; puis il la donna en fermage à des vignerons et partit en voyage.
Quand le temps des fruits approcha, il envoya ses serviteurs aux vignerons pour recevoir les fruits qui lui revenaient.
Mais les vignerons saisirent ces serviteurs ; l’un, ils le rouèrent de coups ; un autre, ils le tuèrent ; un autre, ils le lapidèrent.
Il envoya encore d’autres serviteurs, plus nombreux que les premiers ; ils les traitèrent de même.
Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : Ils respecteront mon fils.
Mais les vignerons, voyant le fils, se dirent entre eux : C’est l’héritier. Venez ! Tuons-le et emparons–nous de l’héritage.
Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Eh bien ! lorsque viendra le maître de la vigne, que fera‑t‑il à ces vignerons-là ? »
Ils lui répondirent : « Il fera périr misérablement ces misérables, et il donnera la vigne en fermage à d’autres vignerons, qui lui remettront les fruits en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la pierre angulaire ; c’est là l’œuvre du Seigneur : Quelle merveille à nos yeux.
Aussi je vous le déclare : le Royaume de Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à un peuple qui en produira les fruits.
Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé, et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. »
En entendant ses paraboles, les grands prêtres et les Pharisiens comprirent que c’était d’eux qu’il parlait.
Ils cherchaient à l’arrêter, mais ils eurent peur des foules, car elles le tenaient pour un prophète.
En commentant cette parabole, les bons pères qui m’ont élevé me disaient à chaque fois qu’il fallait comprendre que Dieu nous avait mis sur terre pour finir le travail, ( comme chacun le sait, IL bossa six jours et IL se repose depuis. Et nous sommes encore dans le septième jour) et que si nous y manquons , nous aurons des ennuis, ce qui me paraissait raisonnable.
Mais en vieillissant, je me suis intéressé à l’exégèse des textes sacrés tels qu’effectuée par nos frères juifs, et j’ai appris que pour chaque texte, il y avait trois niveaux d’interprétation possibles :
- Le niveau littéral (pour ceux qui ne sont pas trop malins).
- Le niveau pour les clercs, qui eux cherchent à comprendre et dont le rôle est d’expliquer aux sous doués de la ligne précédente.
- Le niveau pour les grands initiés.
Et aucune de ces explications ne peut contredire les deux autres, ou, plus simplement, même les initiés ne peuvent pas changer le sens littéral pour lui faire dire le contraire de ce qui est dit.
Me revendiquant fièrement comme faisant partie du premier groupe, je vais donc donner l’interprétation qui semble la plus évidente, sans m’aventurer au deuxième ou au troisième niveau qui dépassent certainement mes capacités.
Venons-en au texte.
- Un propriétaire fait des investissements dans sa vigne (son usine, ses magasins, son entreprise etc…).
- Le moment venu, il envoie son homme d’affaires pour percevoir ses dividendes. Les salariés le tuent (en termes modernes, appelons ça une nationalisation).
- Il en envoie d’autres, qui sont emprisonnés, lapidés, enfermés en prison.
- Il se dit, je vais envoyer mon fils, ils le respecteront, et les François Ruffin de l’époque de se dire : «Tuons-le, et comme ça le bien sera à nous ». C’est-à-dire qu’au meurtre, ils ajoutent le vol.
- Et le Christ de demander à ses disciples : que croyez-vous arrivera à ces assassins et à ces voleurs ». Et la réponse est simple : ‘’ Il fera périr ces misérables » et c’est en effet ce qui s’est passé en URSS, à Cuba, au Venezuela, au Cambodge, c’est-à-dire dans tous les pays ou le Droit de Propriété n’a pas été respectée et où l’on s’est débarrassé des propriétaires par le meurtre et par le vol…
- Mais le plus intéressant , c’est la dernière phrase qui parle des pharisiens, c’est-à-dire des intellectuels juifs de l’époque qui sans aucun doute étaient derrière toutes ces idées criminelles. Et c’est eux que la pierre de voûte écrasera.
En tant que libéral, cette parabole me satisfait beaucoup.
D’abord, le Maître a du bien, et il investit pour l’améliorer.
Le fait que les travailleurs n’aient pas de bien ne semble pas le gêner beaucoup.
Ensuite, il fait travailler des gens pour exploiter ce bien et que je sache, ils sont payés convenablement .
Ce qui établit parfaitement le rapport entre le capital et le travail, l’un et l’autre étant nécessaire à l’amélioration des capacités de production.
Mais les travailleurs refusent que le capital soit rémunéré (encore une fois , de nos jours, on appellerait ça une nationalisation démocratique alors qu’il s’agit purement d’un vol)
Du coup, le capital cesse d’être rémunéré, la quantité de capital disponible pour chaque travailleur commence à baisser, et avec elle, le niveau de vie des travailleurs. Les massacres (pour sabotage) et les famines peuvent commencer comme cela s’est toujours produit dans tous les pays ou le Droit de propriété n’était pas respecté.
Monsieur Ruffin nous explique qu’il est « altruiste » , lui, et qu’il se contente du SMIC. Le SMIC de monsieur Ruffin est payé par les impôts sur ceux qui travaillent et sur l’épargne des générations précédentes, que l’on appelle le capital, et si je suis sûr d’une chose, c’est que messieurs Ruffin et Mélenchon , quoiqu’ils touchent, sont trop payés.
Méfiez-vous des altruistes. Ce sont les plus dangereux.
Ce que nous dit cette parabole est d’une simplicité…biblique.
- Le droit de propriété est un absolu
- Une société qui est fondée sur l’envie (qu’ils appellent la Justice), le vol et le meurtre échoue toujours.
Et c’est ce que toute l’histoire, oh combien sanglante, du communisme et du socialisme a montré au cours du siècle dernier en particulier .
Mais tout cela était déjà visible bien avant Lénine, Staline, Mao, Chavez, Castro et autres sauveurs de l’humanité ne massacrent plus de cent millions de personnes de 1917 à aujourd’hui sous les applaudissements de la gauche française unanime.
Car il y a une phrase dans les Évangiles qui explique tout ce que je viens d’écrire, même si elle est extraordinairement mystérieuse.’
La voici.
Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.
Voici mon explication.
Certains d’entre nous ont reçu le don divin de la création , les grands artistes, les grands saints, les grands entrepreneurs, les mères de famille.
Dans l’économie, comme on le sait depuis Pareto, 80 % de la valeur est créée par 20 % des gens, et, dans la valeur créée par les 20 % qui ont reçu ce don, 80 % est à nouveau créée par 20 % des 20 %.
C’est-à-dire que 64 % de la valeur est créée par 4 % des entrepreneurs.
Et TOUS les phénomènes sociaux sont distribués selon cette Loi.
Il semble que messieurs Arnault ou Musk aient cette qualité.
C’est injuste, bien sûr.
Mais quand les Ruffin de ce monde s’attachent à empêcher ces gens de développer leurs talents, alors nous avons à la fois la misère et le goulag.
Et 100 % des goulags de ce monde ont été créés par des gens qui voulaient empêcher les entrepreneurs de créer, les artistes de s’exprimer , les grands saints de prier, les femmes d’avoir des enfants, au nom de la Justice.
Un monde libre et prospère est forcément injuste.
Mais beaucoup préfèrent la tyrannie , pour peu que ce soient eux qui la dirigent.
Ne votez JAMAIS pour l’un d’entre eux.
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