La libéralisation du marché de l’électricité est une vieille aberration idéologique, imposée par le fanatisme (tout à fait intéressé, et nourri par Mc Kinsey et compagnie) d’une caste qui y a vu une bonne façon de s’enrichir sur le dos de la bête. Lorsque cette libéralisation fut décidée, tout le monde savait qu’elle ne profiterait pas aux consommateurs et qu’elle conduirait à une augmentation rapide des prix. Mais ainsi va l’Europe, création des Lumières selon le discours de la Sorbonne prononcé par Emmanuel Macron : le profit au détriment de l’intérêt général ne s’embarrasse pas de détail pour se faire passer pour une vérité d’airain. Nous qui sommes libertariens, nous ne pouvons que nous insurger contre ce simulacre de « marché » qui n’est rien d’autre que du capitalisme de connivence : l’utilisation de l’Etat et de la réglementation pour servir la caste.
Libéralisation de l’électricité et flambée des prix : ils savaient !
À la différence de la plupart des autres marchés où la concurrence fait baisser les prix, l’électricité présente la particularité : la libéralisation, l’ouverture à la concurrence, produisent à long terme une flambée des prix qu’aucun économiste sérieux n’a jamais contesté.
Ce constat n’est pas nouveau. Dès 1962, les économistes bien connus Stiegler et Friedland avaient mené une analyse serrée sur les tarifs de l’électricité aux USA en 1937, montrant que, dans ce domaine, la concurrence ne faisait pas baisser les prix. Cette étude eut un retentissement international, tel qu’aucun économiste sérieux ne pouvait affirmer que l’ouverture du marché intérieur de l’électricité aurait un effet positif pour le consommateur.
Lorsque, dans la foulée de l’Electricity Act britannique de 1989, la Communauté européenne adopta sa directive de 1996, les experts n’avaient aucun doute possible sur les désillusions auxquelles nous nous exposions tous. Non seulement la libéralisation ne ferait pas baisser les prix, en tout cas pas durablement, mais elle les ferait probablement augmenter très rapidement pour des raisons bien connues : remplacement d’un monopole par un simple cartel, où les producteurs augmentent les prix pour servir des dividendes, frais de commercialisation, et, sur le fond, limitation de la concurrence à la distribution, et non à la production.
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