08 décembre 2022

Phénomènes inexpliqués

Ce jeudi, cela fait 40 ans jour pour jour que le film de Steven Spielberg, E.T., l’extraterrestre, est sorti dans les salles de cinéma françaises. Si les effets spéciaux qui ont donné la vie à la petite créature toute fripée semblent un peu datés aujourd’hui, ils ont à coup sûr impressionné les spectateurs de l’époque. Pour autant, rien de mystérieux là-dedans, juste la magie du cinéma. En revanche, ce qui demeure mystérieux, ce sont les 98 cas inexpliqués d’ovnis répertoriés en France par le Geipan (groupe d’étude et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés).

Pour ceux qui ne le savent pas, le Geipan, anciennement Gepan, est une structure tout à fait officielle et sérieuse (à la différence de la série de Canal+), rattachée au non moins sérieux Cnes, Centre national d’études spatiales. Depuis sa création, en 1977, l’organisme étudie les phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN) en recueillant des témoignages et en diligentant des enquêtes. Sur les près de 3.000 dossiers traités en 45 ans, seuls 95 ont été classés dans la catégorie « D », celle des phénomènes inexpliqués, dont huit dans le Nord. 20 Minutes revient sur trois d’entre eux.

Le père, ses fils et la boule lumineuse orangée

Le premier cas, un des plus anciens, remonte au 11 novembre 1963, à Premesques, entre Armentières et Lille. L’étrange phénomène a été observé par un père et ses deux fils, en pleine journée, alors qu’ils se promenaient sur un chemin de campagne bordé de champs. « Il avait les apparences d’une très grosse ''étoile'', plus lumineux que Vénus et plus étendu », a rapporté, en 2008, le fils aîné, âgé de 18 ans le jour des faits. « Une boule lumineuse orangée est stationnaire en dessous de nuages sombres durant plus d’une minute. En rotation par la suite, elle oscille de droite à gauche durant quelques secondes avant de disparaître à très grande vitesse dans les nuages selon une trajectoire rectiligne incurvée vers le haut », résume l’enquêteur du Geipan.

Si le témoignage a tardé à arriver au Geipan, il n’en a pas moins été pris au sérieux. Le phénomène a bouleversé la vie des trois témoins, à tel point que le père en parlait encore peu avant sa mort, 30 ans plus tard. Néanmoins, ni les analyses météo, ni les calculs de vitesse n’ont permis de trouver une explication rationnelle. Le phénomène a ainsi été classé D1, « inexpliqué, moyennement consistant, mais avec un caractère d’étrangeté marqué ».

Le septuagénaire et le cylindre filant

Le second cas « D1 » est survenu bien plus tard, le 17 avril 2011, à Ledringhem, près de Dunkerque. Le phénomène a été observé en début de soirée, vers 20h30, par un homme de 70 ans. « Le témoin entend un bruit sourd de turbine venant du ciel et aperçoit dans les airs un objet circulant à grande vitesse et passant au ras de la faîtière de la toiture de son domicile dans une trajectoire rectiligne », détaille l’enquêteur local du Geipan. L’objet en question a été décrit aux gendarmes par le témoin comme un cylindre de 80 cm de long sur 30 cm de large, noir, ne produisant ni odeur, ni bruit, ni lumière.

L’observation n’a été étayée par aucune photo ni aucun autre témoignage. Néanmoins, le septuagénaire n’a jamais déformé son récit lors des multiples interrogatoires. L’enquêteur du Geipan a émis l’hypothèse d’une « ressemblance avec un drone » en soulignant toutefois qu’un tel modèle n’existait pas. Faute d’explication cohérente, ce PAN a été classé parmi les cas non identifiés.

L’insomniaque et les sphères transparentes

Le dernier cas classé « D1 » dans le Nord est aussi le plus troublant et le plus détaillé. On est en 2012, le 17 juin, vers 4 heures du matin, chez un habitant insomniaque de la commune de Lambersart, près de Lille. Dépité de ne pas avoir été pris au sérieux par les gendarmes, le témoin, un homme de 60 ans, a contacté le Geipan. « Je pense que ce que j’ai vu ne m’a pas semblé très ''naturel'' et c’est pour cette raison que je tenais à vous en informer », explique-t-il. Au début, le témoin pense à des oiseaux. « Très vite, je constate que ce n’est pas un vol de canards. Il s’agit d’une formation composée de sphères transparentes légèrement illuminées sur le flanc gauche. Cela vole dans un ordre très ordonné et symétrique », décrit-il. Les sphères sont passées rapidement et sans un bruit au-dessus de sa maison avant de disparaître dans un nuage.

Cette fois, l’enquête du Geipan est très documentée : météo, trafic aérien, situation astronomique, environnement… Rien ne correspond. « Les caractéristiques physiques et dynamiques des objets décrits par le témoin ne ressemblent a priori à aucune caractéristique d’objets connus », conclut l’enquêteur. Si l’hypothèse d’objets portés par le vent est un temps évoquée, elle est rapidement écartée par les calculs estimant la taille des sphères, comprise entre 44 et 68 m de diamètre, et la vitesse, comprise entre 751 et 1.029 km/h. L’origine de ces objets demeure donc un mystère.

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