La situation actuelle du parc nucléaire et le risque de pénurie d’électricité ne se résument certainement pas à un enchaînement de mauvaises décisions politiques. Il n’empêche : à entendre certains anciens ministres socialistes, écologistes et macronistes, personne – et surtout pas eux – n’y serait pour quoique ce soit dans la classe politique française. C'est pourtant le cas : « Marianne » a donc dressé une liste (non exhaustive) des fossoyeurs de l’atome.
Oublier le temps / Des malentendus / Et le temps perdu / À savoir comment / Oublier ces heures / Qui tuaient parfois / À coups de pourquoi / Le cœur… du réacteur. » La lamentation de Brel s’adapte sans peine à la filière nucléaire française : tandis que le temps passait et que l’outil industriel vieillissait, un temps précieux a été gaspillé pour renouveler et développer nos centrales nucléaires – tout comme nos énergies renouvelables. Si bien que la France se trouve dans une situation de précarité énergétique au lieu d’être en position de force. « Il est important de comprendre comment la cohérence d'une stratégie industrielle a cédé la place à l'opportunisme d'une stratégie de communication lançait récemment Yves Bréchet, Haut-Commissaire à l'énergie atomique de 2012 à 2018, devant la Commission d’enquête sur la souveraineté et l’indépendance énergétique.
La situation actuelle du parc nucléaire et le risque de pénurie d’électricité ne se résument certainement pas à un enchaînement de mauvaises décisions politiques : d’abord parce que le problème de corrosion à l’origine de l’arrêt de nombreux réacteurs était imprévisible, ensuite parce que le fonctionnement interne d’EDF mérite lui aussi d’être remis en question, enfin parce que la France doit composer au sein d’une Union européenne dont certains membres sont bien décidés à avoir la peau de l’atome.
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