25 octobre 2022

Les 19-24 ans ne consomment que sept minutes d’actu par jour

La durée de consommation de médias est en baisse continuelle.

L’édition 2022 de l’analyse de la qualité des médias de l’Université de Zurich constate que les médias sont de moins en moins consultés. Un problème pour la démocratie, car ces personnes sont moins intéressées à la politique.

Pour les jeunes adultes, soit les 19-24 ans, le smartphone est une importante source d’information, constate l’Université de Zurich, qui publie son étude annuelle sur la qualité des médias. Les participants à l’étude consomment en moyenne sept minutes d’actualité quotidiennement, une tendance à la baisse relevée depuis plusieurs années par ce sondage annuel.

Médias payants en baisse

En 2022, 50% des personnes interrogées indiquaient encore s’intéresser fortement ou très fortement à l’actualité (57% en 2021). La disposition à payer stagne à un bas niveau. Seuls 18% ont indiqué avoir payé en 2022 pour des actualités en ligne (17% en 2021). Par ailleurs, la forte proportion de professionnels des médias (87%) ayant déjà subi des influences montre que l’environnement sociétal est de plus en plus difficile pour le journalisme.

Or, «le choix des médias d’une personne et la fréquence à laquelle elle les utilise ont une influence sur sa participation au débat politique», estime Mark Eisenegger, expert en médias et directeur du fög (Centre de recherche sur le public et la société de l’Université de Zurich). En effet, la participation aux votations est particulièrement élevée (70%) chez les personnes faisant usage des offres médiatiques suisses (tous médias confondus). Mais elle est plus faible auprès des autres personnes. Ce groupe est également caractérisé par un intérêt plus faible vis-à-vis de la politique et une confiance moindre envers les autorités.

L’aide aux médias à orienter vers le numérique

Avenir Suisse constate que les journaux, la radio et la télévision perdent toujours plus d’audience. En même temps, le secteur des médias regorge de nouveautés. Les plateformes en ligne affichent une augmentation constante du nombre d’utilisateurs, les maisons d’édition traditionnelles se reconvertissent en agences multimédia et des start-up émergent dans ce domaine. Sur l’ensemble de la branche, on constate aujourd’hui une hausse du nombre de professionnels des médias par rapport à il y a vingt ans.

Le think tank plaide pour que l’aide aux médias (1,5 milliard de francs par an de la part de la Confédération, des cantons et des communes) soit à la fois plus ciblée et plus efficace. Actuellement, ces aides profitent à la presse écrite ainsi qu’à la radio et à la télévision, ce qui fausserait la concurrence selon le mouvement Avenir Suisse. Mais le numérique profite peu de cette manne. Parmi les pistes avancées, Avenir Suisse imagine, à l’instar de ce qui se fait en recherche fondamentale, des soutiens aux projets ou personnes dans le journalisme d’investigation par exemple.

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