Le géant américain de l'énergie ExxonMobil a annoncé lundi qu'il avait quitté la Russie, cessant les activités du projet Sakhalin-1 dans l'Extrême-Orient du pays.
"Avec deux décrets, le gouvernement russe a unilatéralement mis fin à nos intérêts dans Sakhalin-1 et le projet a été transféré à un opérateur russe", a déclaré la société dans un communiqué, ajoutant : "Nous avons quitté la Russie après l'expropriation".
Exxon n'a pas précisé si elle avait reçu une compensation pour les actifs, qu'elle avait évalués à plus de 4 milliards de dollars.
Le mois dernier, ExxonMobil aurait menacé le gouvernement russe de poursuites à moins que Moscou n'autorise l'entreprise à quitter le projet pétrolier et gazier. La société aurait déclaré dans un communiqué qu'elle tentait de quitter le projet russe depuis mars, mais qu'elle en avait été empêchée par une ordonnance présidentielle.
Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret empêchant les investisseurs des "États hostiles" de vendre leurs parts dans certaines entreprises stratégiques, y compris les entreprises de Sakhaline.
Le décret a chargé le gouvernement russe de former une nouvelle entité juridique pour reprendre les droits et les responsabilités du projet Sakhalin-1, ses droits d'investisseur et son opérateur, la filiale d'Exxon Mobil Exxon Neftegas Limited, qui détenait une participation de 30 % dans le projet.
Les actionnaires étrangers disposaient d'un mois pour déclarer s'ils souhaitaient conserver leur participation dans la nouvelle société.
Le major pétrolier russe Rosneft, l'indien ONGC Videsh et le japonais SODECO ont également des participations dans l'entreprise.
Plus tôt en mars, ExxonMobil a annoncé son intention de quitter les opérations pétrolières et gazières en Russie, en raison des sanctions occidentales.
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