14 octobre 2022

Face au vaccin contre le Covid-19, les jeunes Africains réfléchissent librement – et rejettent le diktat de l’OMS

Une étude récente publiée dans PLOS Global Public Health révèle l’hésitation à la vaccination contre le Covid-19 chez les adolescents des pays d’Afrique subsaharienne. Selon les chercheurs, elle est très importante dans neuf régions, notamment en Tanzanie. Selon la présente étude, la prévalence de l’hésitation à la vaccination concerne surtout les adolescentes. Le manque de confiance quant à la sécurité et l’efficacité des vaccins en est la principale cause.

Depuis le début de la pandémie, il n’aura échappé à personne que le Covid avait épargné l’Afrique, à l’exception de l’Afrique du Sud. Pourtant le directeur de l’OMS, Monsieur Tedros, s’indigne en déclarant: « un tiers de la population mondiale n’a pas encore reçu une seule dose de vaccin contre le COVID-19, dont 83% de tous les Africains ». Mais vraisemblablement, le continent n’en a pas besoin pour lutter contre le Covid. Le continent préfère se soigner avec l’hydroxychloroquine pour mettre fin à la pandémie Pourtant , Tedros  s’efforce de vacciner le continent africain. Pour rappel, lors du Sommet mondial de la santé » à Berlin, le directeur général de l’OMS a fixé comme objectif de vacciner 70% de la population mondiale d’ici la fin 2022. Mais on est encore loin de cet objectif,  selon une étude récente publiée dans la revue PLOS Global Public Health, la prévalence de l’hésitation à la vaccination dans la population adolescente subsaharienne serait liée à plusieurs facteurs, la principale raison invoquée était la perception d’un manque de sécurité et d’efficacité des vaccins. 

Autant dire qu’en Afrique on n’est pas conditionné par l’information biaisée qui a dominé, par exemple, les pays occidentaux. 

Les détails concernant l’étude

Selon les experts, nombreux sont les adolescents qui hésitent à se faire vacciner. 

Des chercheurs ont décidé d’étudier la prévalence de l’opposition à la vaccination chez les adolescents des pays d’Afrique subsaharienne. Ils ont alors mené une enquête auprès d’environ 300 familles avec des adolescents entre les mois de juillet et décembre 2021.

Au total, les chercheurs ont pu interroger 2.662 adolescents via des entretiens téléphoniques assistés par ordinateur. Les questions concernaient la volonté de se faire vacciner, les perceptions et la connaissance des vaccins, la sensibilisation et les attentes concernant les programmes de vaccination. Les experts ont aussi pris en compte les facteurs qui pourraient causer cette hésitation à se faire vacciner.

On prend en compte entre autres l’âge, le sexe, la résidence rurale et le pays. Les réponses attendues étaient du genre « certainement pas disposé à accepter le vaccin » ou « indécis ou incertain à l’idée de se faire vacciner ».

Réticences et inquiétudes des adolescentes

Les résultats de cette étude récente ont été publiés dans PLOS Global Public Health. Ils ont tout d’abord révélé, globalement, un équilibre au niveau de la répartition par sexe. Les chercheurs ont aussi découvert que 80% des participants à l’étude ont déjà entendu parler des vaccins contre le Covid-19.

A Kersa, une région rurale d’Éthiopie, 86% des adolescents auraient accepté de se faire vacciner si les vaccins étaient accessibles et disponibles.

En revanche, à Dodoma, une région rurale de Tanzanie, 79% des adolescents sont réservés à l’idée de se faire vacciner. Seuls 12 % des jeunes interrogés étaient disposés à recevoir un vaccin. La plus grande proportion des personnes indécises ou incertaines se trouvent dans une zone rurale du Burkina Faso, nommée Nouna.

Au total, 30% des participants à l’étude étaient prêts à recevoir un vaccin s’il avait été développé et testé en Afrique. 36% d’entre eux sont disposés à accepter les vaccins qui proviennent des Etats-Unis, 22% sont en faveur des vaccins chinois, 11 % pour les vaccins indiens et 15% pour les vaccins européens.

Selon les chercheurs, la majorité des adolescents qui hésitent à se faire vacciner sont de sexe féminin. Leur hésitation est liée au manque de confiance concernant l’efficacité et la sécurité des vaccins.

Selon l’étude, il faut tenir compte de ces préoccupations des jeunes lors de la mise en place des programmes de vaccination si on veut améliorer la couverture vaccinale de cette population.

Pour le patron de l’OMS, M. Tedros, seule la vaccination équitable permettrait de maîtriser la pandémie, mais aussi les menaces futures. Il met d’ailleurs l’Afrique en garde, estimant que c’est le continent qui subira le plus de dommages collatéraux. En effet, si l’on se fie aux projections actualisées  de la Banque mondiale, il semblerait que la pandémie ait causée une situation de pauvreté extrême chez plus de quarante millions de personnes en Afrique. Mais est-ce réellement la faute de la pandémie ou bien des confinements imposés par les instances internationales? 

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