01 octobre 2022

Électricité : « Chérie, je crois que ça va couper ! »

Les clowneries de nos ministres s’étaient largement déployées pendant la crise sanitaire, et n’avaient commencé à se calmer qu’avec l’agacement visible des foules devant la multiplication artificielle du nombre de vagues, de cas et maintenant de picouses magiques. Avec la crise énergétique, c’est le retour de la clownerie industrielle et planifiée, dont le côté grotesque n’échappe qu’aux plus benêts des Français.

Certes, ils sont nombreux mais une part grandissante commence à voir la fumisterie. Il faut dire qu’au comique de dialogues que nos ministres nous ont servi pendant la pandémie succède à présent le comique d’accoutrement qui a plus de mal à camoufler l’indigence de leurs raisonnements.

 

C’est ainsi que l’inénarrable Pruneau Le Maire de Bercy, celui qui facilite de moins en moins le transit fiscal alors que les finances s’assèchent, a décidé de laisser tomber la cravate pour se vêtir d’un col roulé, accessoire indispensable de tout gland qui se respecte. À son habitude, il s’est empressé d’en informer la Terre entière tant il lui semblait indispensable de montrer que lui aussi devait absolument participer à la dernière entourloupe à la mode.

Il en va du reste exactement pareil pour Babeth de Matignon qui a joint le grotesque à la parole en débarquant accoutrée d’une doudoune douteuse même dans ses bureaux où on aura bien du mal à croire que température et isolation sont finement réglés pour tenir compte de la conjoncture. Si les températures extérieures dégringolent encore, on attend avec gourmandise le moment où elle débarquera sur les plateaux télé engoncée dans un gros anorak rouge vif.

A contrario, on peut déjà redouter les redoux que nous promet (en vain ?) le réchauffement climatique qui imposeront en toute logique à cette brochette d’imbéciles de venir en slip afin d’éviter toute climatisation de leurs locaux…

Le ridicule ne tue malheureusement pas ce qui ne nous débarrassera donc pas de Gille Legendre qui s’est récemment ouvert publiquement sur les aventures de son sèche-linge dont il ne se sert plus : il a décidé d’étendre lui-même son linge. Au passage, saluons les journalistes du Huffington-Post qui ajoutent leurs propres idioties au grotesque de la situation en insistant sur le fait que le député étend ses vêtements à la main, alors qu’on pouvait évidemment s’attendre à ce qu’il le fasse avec une canne à pêche comme il se doit.

La multiplication de ces clowneries n’a évidemment rien de fortuit puisqu’il s’agit de montrer l’exemple (même si l’exemple est ridicule et totalement inapproprié).

Et alors même que les besoins énergétiques du pays pourraient être couverts si ces politiciens n’avaient pas tout fait contre, les voilà qui enfilent leurs tenues d’hiver les plus flashy et déroulent leurs niaiseries les plus arrogantes pour faire passer la pilule, comme si nous étions dans une sorte de « Bronzés Font Du Ski » à l’échelle nationale.

Soyons clairs : ces pénibles impétrants nous prennent au mieux pour des gamins et nous expliquent comment faire des économies d’énergie au sein de notre foyer, nous donnant ou non l’autorisation de déclencher la chaudière, d’allumer la lumière ou d’utiliser le sèche-linge, et au pire pour des abrutis qu’on entend diriger à coup d’injonctions plus ou moins martiales mais toujours paradoxales avant les inévitables sanctions qu’on sent déjà prêtes à sortir des tiroirs républicains où cette bande de pervers manipulateurs les a rangées pour le moment.

Ce n’est pas du tout une exagération tant il est maintenant évident qu’ils ont préparé tout un petit agenda de vexations et de frustrations, bâti sur l’entretien artificiel d’une situation qu’ils ont délibérément provoquée.

C’est donc sans surprise qu’on apprend par exemple que France Téloche, l’organe officiel de propagande gluante de Gouvernemaman, veut proposer une sorte de « météo des coupures », c’est-à-dire une carte de prévision, à l’instar des cartes météo, sur laquelle seront présentées les prochaines coupures sectorielles destinées à punir les bourgeois soulager le réseau.

Ceux qui ont un peu conservé le sens de l’observation pendant la crise sanitaire comprennent que le schéma à l’oeuvre est le même : ici, il est question d’entretenir l’alarmisme climatique et la crise énergétique en la gonflant hors de toute proportion afin de maintenir le peuple dans la peur. Créer un problème et arriver avec ses propres solutions (consternantes) est maintenant l’essence même de la politique pratiquée par la brochette de clowns à roulettes actuellement au pouvoir et cette « météo des coupures » est un nouvel instrument dans leur panoplie de petits psychopathes.

À chaque fois, le but officiel est limpide, évident : obtenir par une série de manœuvres psychologiques douloureuses le consentement de la population à de nouvelles restrictions de liberté pour garantir non pas un retour à la normale mais une atténuation des problèmes ainsi grossis, et, de fil en aiguille, maintenir une pression constante sur les gueux qui pourraient finir par trouver le temps long. Quant à l’urgence climatique proclamée, elle n’est ici que l’excuse, le tuyau dans lequel sera poussée la boue autoritaire et dictatoriale dont on va asperger le peuple avec un plaisir que ces clowns ont du mal à cacher.

Au bout du tuyau, il n’y a qu’une chose : la mise en place d’un pass énergétique, qui sera présenté comme l’unique solution pour contrecarrer les vilains profiteurs qui se chauffent, les méchants égoïstes qui prennent des douches tièdes, les abominables individualistes qui osent encore se déplacer en voiture. Le travail psychologique a déjà commencé et cela fait des mois que la petite musique de préparation des esprits à cette ignominie est en cours.

Macron et son gouvernement, pilotés par les habituels cabinets de conseil dont l’objectif a toujours été « l’accompagnement au changement », n’ont ici qu’un unique but : faire perdre toute souveraineté au peuple, dépouiller tous les citoyens de leurs libertés. La crise pandémique a donné une excellente idée de ce qu’ils sont capables de faire et de ce que les Français sont capables d’encaisser sans broncher.

La crise énergétique puis, inévitablement, la crise financière qui s’annonce seront les coups de boutoirs finaux pour parvenir à leurs fins.

Vous ne posséderez plus rien et vous serez broyés.

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