13 octobre 2022

Aucune solidarité avec la CGT !

Aucune solidarité avec la CGT.

Simple.

Direct.

Franc.

Sans ambiguïté.

Ce n’est pas une question politique.

Ce n’est pas une question économique.

Ce n’est pas une question sociale.

C’est infiniment plus grave que cela.

Existentiel même.

J’ai toujours dit que vous me trouverez du côté de ceux qui souffrent le plus.

Ce n’est pas le cas des ouvriers « nantis » des raffineries ou des cheminots qui sont également bien lotis, et nettement mieux que les aides-soignants ou nos infirmières.

Je suppose que vous me voyez venir.

Mon soutien pour mes concitoyens les plus pauvres, les plus touchés par les crises, les difficultés ou le chômage, mon soutien à ceux qui souffrent est inconditionnel.

Inconditionnel.

Où était la CGT pour défendre le massacre de l’hôpital et s’opposer aux 5 000 fermetures de lits pendant le Covid ?

Le gouvernement ferme des lits par milliers, 5 000 lits chaque année, même pendant l’épidémie de Covid.

Où étaient nos valeureux ouvriers des raffineries pour protéger nos lits ?

Où étaient nos courageux cheminots pour sauver nos lits ?

Des lits dans lesquels ils ne pourront pas plus aller que vous et moi quand ils seront malades et qu’ils souffriront.

Des lits qui manquent déjà à leurs pères, à leurs mères, à leurs enfants malades et à tous nos fragiles.

Où était leur belle… « solidarité » ?

Où ?

Hein… mes camarades de lutte ?

Où étiez-vous ? En vacances d’envie de lutte je suppose.

Où étaient les cheminots, et nos aimables « raffineurs » lorsque les gilets jaunes se faisait viser à la tête par les flashballs de la police? Quelle solidarité envers tous ces travailleurs modestes en gilets jaune à 1 000 euros plus qu’à 3 000?

Le cas historique des salariés suspendus car non-vaccinés. Une lâcheté à jamais impardonnable. 

Mais il y a encore plus grave.

Ce n’est pas une question vaccinale.

Ce n’est pas une question médicale.

C’est une question purement syndicale.

Personne ne demandait à la CGT de se prononcer médicalement sur la nécessité ou pas de ce vaccin (bien qu’il faudra un jour avoir ce débat tant ce que nous avons vécu a été hallucinant d’un point de vue du droit et de la constitution de notre pays).

Il fallait que la CGT offre son assistance syndicale inconditionnelle à ceux qui en avaient besoin. La CGT et d’ailleurs tous les autres syndicats ! La CGT n’a pas fauté seule. Loin de là.

Il fallait simplement que la CGT se batte pour le droit des non-vaccinés à un accompagnement social et à un juste traitement que ne donne pas la « suspension » éternelle.

Vous êtes suspendu.

Vous n’êtes pas licencié.

Vous n’êtes pas libre.

Vous n’êtes pas rémunéré.

Vous n’êtes pas indemnisé par pôle emploi.

Vous êtes mis dans les limbes sociales.

La CGT a été absente.

Où étaient les aimables raffineurs si raffinés ? Où étaient les aimables cheminots qui veulent le « soutien » ? La « solidarité ».

Aucune solidarité avec la CGT. 

Nous avons besoin de syndicats forts et puissants parce que toute démocratie a besoin de contre-pouvoirs (à commencer par une presse libre).

Pas de syndicats courtisans.

Nous avons besoin de défendre le droit y compris constitutionnel, les droits des salariés, de tous les salariés, quels que soient leurs origines, leurs religions, leurs convictions, leur attributs physiques, qu’ils soient grands ou petits, gros ou maigres, de la même manière que chaque accusé à droit à un procès équitable et à un avocat pour se défendre, un salarié à un droit inconditionnel à la protection syndicale.

Cela ne veut pas dire que la salarié ne doit pas être licencié, qu’il n’a pas commis une faute, qu’il ne doit pas être sanctionné ou renvoyé.

Cela veut juste dire que n’importe quel citoyen a des droits inaliénables.

La CGT l’a volontairement oublié.

Elle a oublié par lâcheté les principes essentiels et inconditionnels du syndicalisme.

Elle est à jamais coupable de cette compromission.

Impardonnable.

Inexcusable.

Aucune solidarité avec la CGT. 

Aucune solidarité avec des grévistes qui sont loin d’être les plus mal lotis de ce pays, et qui ne défendent jamais que leur propre gamelle, plutôt mieux remplie que celle de la moyenne.

A ce niveau, c’est de l’indécence, et cela fait 40 ans que ces syndicats qui ne défendent que des intérêts catégoriels et corporatistes nous font le coup de la « lutte pour l’intérêt général » pour leurs intérêts bien particuliers.

Mon discours aurait été totalement opposé et mon soutien inconditionnel si tous ces « courageux » s’étaient mobilisés lors des heures sombres de la chasse sociale aux non-vaccinés dans notre pays.

Ils ont fait le choix de ne pas être au rendez-vous.

Aucune solidarité avec la CGT. 

Ils méritent d’être punis par là où ils ont péchés.

Qu’ils soient réquisitionnés de force, là où d’autres ont été piqués et vaccinés d’office ou jetés vers la misère par leur silence et leur complicité.

La réquisition n’est jamais rien qu’une forme de vaccination ! C’est pour le bien général n’est-ce pas, pour l’intérêt commun. Je suis persuadé que le camarade 1er secrétaire général de la confédération, dans son sens des responsabilités le comprendra n’est-ce pas.

Et même ainsi, une réquisition sera toujours plus douce qu’une suspension, car ils toucheront quand même leur 3.000 balles selon les organisateurs (les syndicats), et leur 5.000 balles selon la police (la direction).

Aucune solidarité parce qu’ils n’ont jamais été, eux, solidaires et qu’ils ont l’indécence de jouer aux faux pauvres qu’ils ne sont pas.

Quant au rejet qu’inspire Macron et sa politique il est parfaitement compréhensible mais c’est un tout autre sujet.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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