03 août 2022

Variole du singe : préparez-vous à une vaccination de masse

Depuis son apparition en Europe au mois de mai 2022, l’épidémie de variole de singe a pris une ampleur de grande envergure depuis juillet 2022, l’OMS a émis son plus haut niveau d’alerte le 23 juillet en pleine période estivale alors que l’Europe est devenue l’épicentre d’une nouvelle épidémie qui a fait son premier mort en Europe fin juillet. Comme le sida, le tableau épidémiologique montre que la maladie affecte essentiellement la communauté homosexuelle mais elle devrait s’étendre à la population générale dans les semaines et mois à venir. A quoi faut-il s’attendre et est-il encore possible d’endiguer cette nouvelle épidémie ? Les autorités sanitaires vont-elles proposer une vaccination de masse ?

L’Espagne est le pays d’Europe qui compte le plus de cas (4.300 environ) depuis l’apparition de la nouvelle épidémie de variole du singe qui a touché l’Europe (12 pays simultanément) en mai 2022. L’Espagne rend public le premier décès européen de cette maladie le 29 juillet 2022.

La variole du singe n’est pas la variole (petite vérole) qui a fait 300 à 500 millions de victimes au XXème siècle et qui a été éradiquée à la fin des années 70… mais des échantillons de la variole sont conservés dans différents laboratoires. Si les deux pathogènes sont des virus à ADN, la variole du singe reste une maladie dont on guérit même si des décès peuvent survenir. La létalité de la variole était de 30%, celle de la variole du singe est inférieure à 10% pour la souche du bassin du Congo et inférieure à 1% pour celle de l’Afrique de l’Ouest.

Dans les deux cas, les virus se transmettent par contact rapproché et prolongé entre personnes, via les sécrétions, les lésions et les matières ou objets contaminés : surfaces, vêtements, draps, etc. La transmission de la variole du singe par des gouttelettes de salive n’est pas exclue mais reste encore à démontrer.

L’Europe est devenue une zone endémique de la variole du Singe

L’OMS ne l’a pas affirmé et s’est contentée d’émettre son plus haut niveau d’alerte mais c’est une réalité épidémiologique au regard du nombre de cas actuels et de la vitesse de transmission du virus dont il a été répété qu’il ne s’agissait pas d’une maladie très contagieuse hors du cadre des relations sexuelles ou d’un contact direct. D’ailleurs, le tableau épidémiologique concerne essentiellement la communauté homosexuelle. Santé Publique France dans son point de situation du 19 juillet 2022 rappelle que « en France, 96 % des cas pour lesquels l’orientation sexuelle est renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Parmi les cas pour lesquels l’information est disponible, 74 % déclarent avoir eu au moins 2 partenaires sexuels dans les 3 semaines avant l’apparition des symptômes […]. Tous les cas recensés à ce jour, sauf 6 adultes de sexe féminin et 2 enfants, sont des adultes de sexe masculin. Les cas adultes sont âgés de 18 à 84 ans ».

Comme pour le VIH/sida, cette épidémie touche d’abord la communauté homosexuelle mais ce serait une erreur de considérer ce virus comme spécifique à la sphère homosexuelle, comme ce fut le cas à la fin des années 80 pour le VIH/sida. L’élargissement à la population générale est inévitable par les voies sexuelles mais aussi et surtout par les contacts directs (intrafamiliaux notamment), ce qui n’est pas un mode de transmission pour le VIH qui touche tous type de population. On devrait donc voir rapidement évoluer le tableau épidémiologique vers une transmission à la population générale, ce qui aura des conséquences en matière de santé publique, et très certainement la recommandation de la vaccination au-delà des seuls cas contacts.

Cela ne semble pas faire la une des médias. Et pourtant les données épidémiologiques sont très claires : le 12 juillet 2022, la France recensait 912 cas, une semaine plus tard, 1453 cas sont notifiés par Santé publique France soit une augmentation de presque 60%, ce qui est considérable et n’augure rien de bon.

D’ailleurs, l’OMS par la voix de Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence pour l’Europe a déclaré : “Compte tenu de la poursuite de la propagation de la variole du singe en Europe, nous nous attendons à plus de décès”. C’est une évidence, cependant le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, semble considérer que la vaccination de masse n’est pas la solution pour l’instant. Cette annonce est avant tout politique dans un contexte de tension avec la vaccination contre Covid rendue obligatoire par des moyens détournés et contestables appliqués en occident. Des injections expérimentales dont les effets indésirables sont nombreux, graves et particulièrement sous-notifiés dans un système de pharmacovigilance inadapté.

Vaccination contre la variole du singe en Europe : un schéma proche des injections contre Covid

La hausse soudaine des cas de variole du singe en France en plein mois de juillet s’observe également dans le monde, ce qui marque un tournant épidémiologique majeur, même si cela n’est pas annoncé officiellement. Fin juillet 2022, plus de 16.700 cas confirmés de variole du singe ont été recensés dans plus de 75 pays. Seuls 31 pays étaient concernés début juillet. Mais même selon l’OMS, il y aurait une sous-notification et le nombre réel de cas serait plus élevé. Fin juillet, cinq décès sont survenus en Afrique, deux en Espagne et un au Brésil.

Toujours selon l’OMS, le nombre de nouveaux cas signalés chaque semaine dans le monde a augmenté de 48% entre le 18 et le 24 juillet ; soit 4045 cas contre 2740 cas entre le 11 et le 17 juillet.

Les pays producteurs de vaccins contre la variole sont en train d’ajuster leur production et donc même si l’OMS ne recommande pas la vaccination de masse pour la population générale, plusieurs pays s’y préparent progressivement. 500 000 doses supplémentaires du vaccin Jynneos contre la variole du singe ont été commandé par l’administration américaine en juin 2022 alors que le BARDA avait déjà commandé 1,4 millions de doses en juin 2020. De même, la Commission européenne a annoncé mi-juin l’achat de 100 000 doses pour la vaccination des cas contacts dans les 27 pays européens. « Les pays qui produisent des vaccins sont le Danemark, le Japon et les États-Unis. Nous travaillons également avec les États membres et, par exemple, avec l’Union européenne qui s’approvisionne au nom d’autres États membres. Pour l’instant, les États-Unis d’Amérique ont remis une quantité importante de vaccins à la fabrication afin de répondre aux demandes d’autres pays, a précisé le Dr Lewis pour l’OMS.

Le même communiqué des Nations unies annonce aussi que l’épidémie peut être arrêtée grâce à une politique ciblée « avec une bonne stratégie et les bons groupes ». L’organisation – et plus particulièrement le Dr Lewis de l’OMS fait ici allusion aux mesures préventives pour les groupes homosexuels. Ces stratégies n’ont jamais fonctionné en 40 ans dans la lutte contre le VIH/sida et ne fonctionneront pas davantage contre la variole du singe. Cette communication est avant tout politique ; il n’y a pas de résultats probants à attendre de ce côté. L’échec des politiques préventives dans la lutte contre le VIH/sida dans la communauté homosexuelle est connue depuis 10 ans au moins.

Si le nombre de cas de variole du singe continue de s’accroître à ce rythme – et il est fort improbable que cette progression diminue cet été – la vaccination (encore) sera recommandée pour l’ensemble de la population d’ici la fin de l’année 2022. C’est une évidence parfaitement lisible à ce jour autant qu’un non-dit.

Les origines confuses de cette nouvelle épidémie

« L’épidémie de variole à laquelle nous assistons n’est que le résultat de notre coupable abandon de l’Afrique, de l’indifférence que lui témoignent les pays développés ». Cette affirmation est inexacte, si cela avait été le cas, les premiers cas notifiés porteurs de la variole du singe dans les pays européens auraient voyagé en zone endémique ou auraient été en contact avec des personnes ayant voyagé en zone endémique. Ce n’est pas le cas et cela pose clairement la question des origines de cette nouvelle épidémie en Europe. A chaque fois qu’il y a eu des cas de variole du singe en Europe (Espagne, Allemagne, France, Royaume uni…), il n’y a eu aucune difficulté à reconstituer la traçabilité des origines des cas qui avaient voyagé en zone endémique ou était en contact avec une personne s’étant rendue dans l’un des pays en question (zone Afrique de l’Ouest ou bassin du Congo).

La question des origines de cette épidémie en Europe reste entière, l’OMS n’y a pas répondu sauf par des hypothèses qui n’ont pas de réel fondement scientifique. C’est un sujet que nous avions abordé dans un article en mai 2022. Il reste le réservoir animal, c’est-à-dire la zoonose, à savoir la transmission du virus de l’animal à l’homme. Mais là aussi, il n’a jamais pu être établi un lien de transmission direct de l’animal à l’homme par une espèce et simultanément dans une douzaine de pays européens en mai 2022.

La communauté scientifique, autant que les médias, restent discrets sur le sujet.

Source

Pas de panique, d'après un hôpital israélien, la Doxycycline est très efficace contre cette maladie, qui est généralement bénigne. 

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